Une transition est-elle possible sans violence ?
« Partout où la propriété est un droit individuel, où toutes choses se mesurent par l’argent, là on ne pourra jamais organiser la justice et la prospérité sociale, à moins que vous n’appeliez juste la société où ce qu’il y a de meilleurs est le partage des plus méchants, et que vous n’estimiez parfaitement heureux l’État où la fortune publique se trouve la proie d’une poignée d’individus insatiables de jouissance, tandis que la masse est dévorée par la misère. »
Utopie / Thomas Moore
Les freins ?
Vous-même, quoique si vous avez lu jusqu’ici, c’est peut-être que vous avez envie d’y croire, ce qui est déjà un premier pas.
Le commun des mortels, se croyant heureux dans son petit confort quotidien.
La peur du changement. Il est tellement plus facile de ne pas changer.
Les nantis, rentiers, spéculateurs, escrocs et autres nababs qui ont accumulé des richesses à un niveau tellement grotesque ! La réfraction à l’idée d’une société sans système monétaire sera exponentielle avec la possession de biens et d’argent.
Les politiques, tous dépendants du lobby industriel, et tous si éloignés des réalités du quotidien de la majorité de la population dont ils ont la charge, la responsabilité.
Les réseaux commerciaux créant un maillage à travers le monde, si complexe qu’il en frise le ridicule, avec des meubles ou des téléphones dont les pièces proviennent des quatre coins du monde, et les producteurs se retrouvant asphyxiés par les déchets résultant des restes de leur production. Ironique, l’effet boomerang, non ?
Les personnalités qui sont estimées influentes, car riches, et qui se permettent des exactions, des crimes, en toute impunité, sans avoir forcément besoin de jouer la carte de la corruption.
Le nationalisme, la notion de pays, de patrie, les frontières.
L’intolérance, le racisme sous toutes ses formes, l’ethnocentrisme, l’extrémisme, l’ignorance, l’égoïsme, le besoin constant de domination, la bêtise…
« La pandémie a montré la fragilité d’un modèle de société où la stabilité d’une vie ne repose que sur l’emploi » Yong Hye-In, représentante du Parlement de la Corée du Sud dans Honkyoreh, source Courrier International n°1588 sur le revenu universel.
Cela ne réglerait pas tout.
Il y aura toujours des âmes de politiciens, préférant être choisis pour leur propre personne, uniquement par intérêt personnel, selon leur renommée, leur réputation, et niant, oubliant, omettant, ignorant délibérément leur rôle premier : celui de représenter les intérêts des gens, du peuple qui les ont choisis, et dont ils ont la charge. Ils seront ce qu’ils auront au final toujours été, même en démocratie : des monarques ou des despotes.
Il y aura toujours des humains se croyant supérieurs aux autres, pour une histoire prétendue d’intelligence, de religion, de couleur de peau, d’orientation sexuelle, de sexe, ou par ignorance, obstination et facilité, certains jugeant l’autre à l’aune de ses propres certitudes et estimant le monde à la forme de celui qu’il prend dans sa petite bulle, et qu’il pense juste, puisque le sien.
Il y aura toujours des humains sans empathie, sans scrupule, déviants, violents, violeurs, pédophiles, zoophiles, nécrophages, sociopathes, psychopathes… Impossible de dire qu’il n’y aura plus ces derniers fléaux, ils font partie de l’humain, hélas, un animal parmi les autres sur l’arbre de la vie sur cette planète, mais trop arrogant pour l’admettre.
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