3 juin - 27 juin 2240
3 juin 2240
J'ai trouvé un revolver dans une maison. Il y a six balles. Bon... Je m'en garde une pour moi, on ne sait jamais... J’ai finalement viré l’autre flingue, il est totalement inutilisable. Et puis, je préfère ne pas me rater si je dois en arriver là, ce sera toujours mieux que mourir de faim ou violé par une bande de dégénérés. Il y avait aussi deux conserves. Je vais les garder le plus longtemps possible. De nos jours, ce sont des denrées rares.
8 juin 2240
Me voilà dans de beaux draps. Le RED sait que je suis encore en vie et il me cherche. J'ai fait parler un type d'une unité qui me cherchait. Je l'ai abattu. Je n'ai pas eu le choix... Enfin, disons que c'était le moyen le plus simple d'éviter que les problèmes n'arrivent trop vite ensuite. Son unité va le chercher. Je dois partir. J'ai laissé beaucoup de traces derrière moi. J'ai été imprudent. Fais chier.
12 juin 2240
Je pars vers le nord. Il y a un grand centre commercial abandonné vers Vicenty. J'espère pouvoir me trouver des vivres. Après ça je me casse vers l'est. Selon un marchand que j'ai rencontré, il y aurait une communauté qui recrute toute personne voulant changer de vie peu importe son passé. Je ne souhaite plus entrer dans une communauté. Mais… Je ne sais pas. J’ai besoin d’un objectif. Après tout, j’ai toujours été plus ou moins sociable. Enfin… Le marchand ne doit pas être de cet avis. Je l'ai volé, mais je ne l'ai pas tué... Je suis trop dans la merde pour faire confiance à qui que ce soit. Si je trouve une ville où le RED n'y est pas, je pourrai vendre son bordel et m'acheter une meilleure arme et surtout, des munitions.
16 juin 2240
Je suis enfin arrivé à Vicenty. Le centre commercial est à la sortie ouest de la ville. Je dois m'y rendre au plus vite, une tempête de poussière se prépare. Impossible de respirer quand on y est pris dedans.
17 juin 2240
Bon, me voilà coincé dans une vieille baraque. La tempête est arrivée plus vite que prévue. Je vais la visiter, en attendant que ça se calme.
18 juin 2240
Le temps s'est enfin calmé ! En visitant la maison je n'ai pas trouvé grand-chose d’intéressant. Apparemment, elle appartenait à des gens riches au vu du mobilier (du moins ce qui en restait). Je suppose qu'elle a été rapidement pillée. J'ai trouvé une carte. Utile. J'ai pu prévoir un itinéraire. En espérant que les routes ne soient pas bloquées. Sinon j'ai prévu deux trois itinéraires bis, au cas où. Je vais y aller en espérant arriver avant la nuit.
19 juin 2240
Je suis enfin arrivé ! Mais quel enfer pour y parvenir !! J'ai croisé aussi bon nombre de gens... Certains avaient vraiment l'air hostiles, donc je les ai évités. Je suis aussi tombé sur une femme qui avait son fils dans les bras. Il avait le ventre ouvert et il pissait le sang. Ils se sont faits agressés par un gang du coin. Le fils a tenté de protéger sa mère et leurs vivres, mais il a fini avec les boyaux à l'air. C'est triste. Le gamin devait tout juste avoir vingt ans en plus... et la mère n’était pas vieille pour autant. Quand je l'ai vue, elle m'a demandé de l'aide. Rien à foutre, j'ai mes propres soucis. Je l'ai envoyé chier et je me suis barré. Je vais essayer de visiter le centre. Il y a une pharmacie, je devrais y trouver des trucs intéressants. Après ça je vais m'installer au troisième étage.
20 juin 2240
La femme de l'autre jour... Je l'ai recroisé. Violée et battue. Le gang l'a retrouvée (ou un autre) et a dû la laisser pour morte ensuite. Elle m'a demandé de l'aider. Je n'ai pas su quoi faire et je me suis barré. Encore. Je... Je ne sais pas. Je commence à avoir des remords. Putain ! Ce n’est pas le moment !! Ressaisis-toi ! Je dois me concentrer et finir ce pourquoi je suis là ! Et après, direction l'Est !
21 juin 2240
Je traîne depuis trop longtemps ici. J'ai accéléré le pas pour les recherches. Mais en cherchant dans les différents magasins, j'ai fait pas mal de bruits à un moment. J'espère que personne ne m’a entendu. Il me reste trois-quatre magasins à faire et je m'en vais.
22 juin 2240
Le silence... Je l'ai toujours apprécié. Dans la bande avec Joe, il y en avait très peu. J'aimais bien m'éloigner du groupe. Quelques heures. Parfois un jour ou une nuit entière. Mais... Aujourd'hui, ce silence que j'ai toujours aimé me fait peur. Ce calme me rend fou. J'ai constamment l'impression d'être observé et je ne dors presque pas. De plus, impossible d'allumer un feu, je me ferais repérer. Je ne sais pas si je suis seul ou pas et c'est angoissant. Des fois, j'ai l'impression d'entendre des bruits, mais je n'arrive pas à savoir si c'est le fruit de mon imagination ou non...
23 juin 2240
J'ai fini les magasins qui avaient l'air intéressants à voir. Il y avait une pharmacie mais elle était déjà vidée. J'ai quand même pris des trucs même si je n’ai aucune idée de ce que c'est. J'ai aussi trouvé un escalier. Je ne sais pas où il mène. D'après les plans, il y aurait encore un étage sous terre. Il y avait le métro dans cette ville il y a peut-être une station. Mais je déteste ce genre de souterrains. Je pense que je vais attendre le milieu de la nuit pour partir. Mais il y a de gros nuages noirs qui arrivent. Ça ne présage rien de bon.
24 juin 2240
Comme je le pensais, ces nuages n'étaient pas bons. Une violente tempête a éclaté. Plusieurs maisons aux alentours se sont écroulées. Heureusement que je suis dans le centre. Mais... Malgré cette pluie, je ressens encore ce silence. C'est oppressant. J'ai vraiment l'impression que l'on m'observe. J'espère que je me fais des idées. Je ne sais pas encore si je reste ici ou si je continue d'explorer.
25 juin 2240
La pluie continue. Je n'ai pas l'impression que ça se calme. Je dois encore attendre et espérer ne pas bouffer toutes mes provisions avant de partir. J'ai revu la femme de la dernière fois. Elle... Elle était nue. On pouvait voir d'innombrables marques sur son corps : des écorchures, des brûlures, des entailles, des bleus... C'était vraiment moche à voir. Elle m'a vue. Elle m'a regardé, m'a souri et s'est approchée d'un rebord. Elle s'est jetée du troisième étage. J'ai entendu un grand vacarme lorsqu'elle est tombée sur le sol. Je n'ai pas osé regarder. Mais... Je me demande pourquoi... Pourquoi m'a-t-elle souri ? Je ne comprends pas... Je l'ai repoussé par deux fois. Son sourire me hante et dès que je ferme les yeux, je le revois... Je la revois. Je n'arrive plus à me la sortir de la tête. Alice... Qu'aurais-je dû faire ?
26 juin 2240
J'ai décidé d'explorer ce souterrain. En descendant, j'ai pris soin de ne pas passer là où... Enfin... Bref. Arrivé à l'escalier, j'ai entendu du bruit. Trois mecs sont rentrés dans le bâtiment. J'ai pu les observer vite fait. Ils avaient des lampes, M16, AK et M4. Le tout personnalisé. Avec des silencieux, lasers et viseurs. Bref la totale. L'un d'eux avait même des grenades. Ils avaient aussi de gros sacs à dos. Ces mecs-là ce ne sont pas des voyageurs lambdas. Ils sont bien préparés. Et vue leurs équipements, ce doit être des nomades. Je hais ces gars-là. Le genre de connards à tuer tout ce qui bouge pour récupérer le moindre butin. Quoique j'ai bien fait la même chose moi aussi...
Mais ce sont de bons tireurs généralement. Il vaut mieux être bon tireur pour rester en vie de toute façon. Toujours est-il que je n'ai pas attendu qu'ils me repèrent et je suis descendu en quatrième vitesse. Effectivement, c'est une station de métro. Si la tempête dure encore je pourrai toujours fuir par là... Mais faudra bien remonter à un moment donné. Je verrais. Du peu que j'ai vu en bas, il y a encore un ou deux magasins. J'irais les explorer demain si les trois guignols me laissent en paix. J’espère qu’ils ne découvriront pas ma cachette. J'ai pu remonter à mon campement et je les ai un peu observés. Ils avaient l'air de chercher quelque chose, ou quelqu’un... Mais il n'y a plus que moi ici...
27 juin 2240
Merde ! Il s'est passé quelque chose ! Les trois mousquetaires ont fait un feu de camp au deuxième niveau. Je ne les voyais pas très bien de là où je suis une partie du toit s'étant effondré. Mais j'ai entendu du bruit ! Il y a eu une sorte de cri strident au départ puis un gars s'est mis à hurler aux deux autres de se lever. Puis il y a eu des tirs. Mais ça n'a pas duré... En trois minutes, le silence est revenu. Je vais rester où je suis et au matin c'est décidé, je me casse par le métro. Je vais essayer d'aller le plus loin possible, tant pis si je dois sortir et que la tempête est encore là. Je ne vais pas mourir ici !
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