16 - Le retour de Panache et la chute du cheval ailé (2/2)
Les semaines passèrent et il n’était plus qu’un pantin, plongé dans son mutisme qui suivait ses trois amis sans qu’ils, ne lui adressent la parole. Il voulait que Panache revienne. Il pensait à son hibou actuellement. Il n’a toujours pas reçu de nouvelle et il craignait le pire.
Ce n’est qu’un matin de février qu’Edouard fût réveillé par un bruit à la fenêtre. Il vit à son grand soulagement un hibou moyen duc au plumage marron et dépareillé taper au carreau avec son bec. Il tenait entre ses serres une enveloppe en papier kraft.
— Panache ! s’exclama Edouard qui sauta de son lit sans prendre le temps d’enfiler sa robe de chambre.
Il ouvrit la fenêtre et laissa entrer le hibou qui semblait exténué. Edouard le prit dans ses bras car l’animal semblait ne plus avoir assez de force pour voler jusque dans sa cage. Il prit la lettre des pattes du hibou avant de le poser sur son perchoir. Panache se mit en boule et mit peu de temps à fermer les yeux. La chaleur dégagée par le poêle en fonte semblait le ravir et il s’endormit profondément après avoir mangé quelques graines dans sa mangeoire.
— Tu as bien mérité un peu de repos, dit Edouard en décachetant l’enveloppe. Il déplia la lettre et s’assit sur son lit pour découvrir qui se cache derrière cette écriture féminine à l’encre noire.
« Cher Edouard,
Je m’appelle Susan Wilson et je suis en première année à Hogwarts. J’ai reçu ta lettre il y a une semaine mais je ne sais pas quoi écrire in this moments. Ton hibou est très gentil and so cute. Comment s’appelle-t-il ? Moi j’ai un iguana. Il s’appelle Sleepy parce qu’il dort beaucoup. Je serais ravie de pouvoir correspondre avec toi. J’ai toujours voulu apprendre le français et ton anglais est très good ! Parle-moi de Beauxbâtons, ici on ne connait pas les autres écoles.
Si tu veux je peux te parler de Hogwarts. C’est un très grand château avec beucoup de tours pointues. Ici, les élèves sont réparties en quatre maisons. Il y a Slytherin, Hufflepuf, Ravenclaw et Griffindor. Each have the name of great witch and wizard of history. Personnally, je suis à Griffindor, la maison des téméraires et des courageux.
J’ai hâte de recevoir ta prochaine lettre mais laisse ton hibou se reposer for the moment. He should be tired.
Bye and nice to meet you !
Susan Wilson. »
En repliant la lettre, Edouard se rendit compte que c’était la première véritable lettre qu’on lui envoyait. Habituellement, c’était toujours Ludo qui recevait du courrier. Cette fois c’était son tour.
Tandis que Panache ne bougeait plus de son perchoir, Edouard se précipita vers sa table de nuit pour sortir un plume et un parchemin de sa boite à calligraphie. Il voulait immédiatement répondre à cette lettre avant de pouvoir aller au cours de Sorbonne. Il se mit à griffonner en essayant de s’appliquer à parler un anglais correct.
« Dear Susan,
I am very happy to write you. My hibou is name Panache because he « have a plumage in battle ». I don’t know if you understand me because i m not very good in english. In Bauxbâtons, we have a great french garden and it’s very beautiful at « hiver ». The castle is incredible and very beautiful. My parents are « moldus » and i am the onlyone in this case. I am in a Quidditch team in the Académie. We are the « Pégasus » and we hope to win the « championnat » in the end of the year.
Thank you very much for the letter. Panache is sleeping maby like your iguana. Good bye !
Edouard Vittel »
Pas pleinement convaincu de son anglais, il plia la lettre et la glisse dans une enveloppe avant de la refermer avec un cachet de cire. Il s’habilla rapidement avant de mettre l’enveloppe dans la poche de sa robe noire afin de la donner à un hibou de la volière pour ne pas demander à Panache de repartir aussitôt. Il quitta le dortoir, satisfait d’échapper à la retenue de Sorbonne.
Une fois dans le réfectoire, il partagea cette nouvelle avec ses amis avant de rejoindre l’amphithéâtre du professeur de cours moldu. Son moral remonta en flèche suite à cet événement au grand soulagement de ses amis. Malgré tout, il avait accumulé énormément de retard.
— En tout cas ça fait du bien de te retrouver vieux ! s’exclama Charles Tandis qu’Edouard avala un énorme toast grillé au chocolat.
Le retour de Panache lui avait effectivement permis de retrouver l’appétit. Mais cela ne lui fit pas rattraper tout le retard accumulé en cours. Peu à peu, Edouard retrouva le sourire. Il envoya sa lettre avant la fin de la journée et reçu une réponse quelques jours plus tard. Susan lui avait corrigé ses fautes et lui donna encore plus d’informations sur Poudlard.
Le directeur s’appellait Neuville Londubat. Apparemment il se serait illustré au cours de la dernière guerre des sorciers opposant le célèbre Harry Potter au terrible mage noir Voldemort. Edouard voulu en savoir plus sur l’histoire de Poudlard et de la magie. Chaque nouvelle découverte sur le monde magique était une source d’émerveillement pour lui. Néanmoins,ses progrès en maîtrise de la magie laissaient encore à désirer.
Odilon l’interpella après un de ces cours. Surpris, Edouard attendit que tout le monde ait quitté l’amphithéâtre avant de faire signe à ses amis de partir sans lui. Il s’approcha du bureau du vieux professeur aux sourcils broussailleux qui griffonnait sur un parchemin.
— Monsieur Dauvel m’a fait part de son inquiétude quant à vos performances au sein de l’équipe.
Edouard avala difficilement sa salive peu habitué de voir le ton sérieux employé par Odilon.
— Il m’a dit que si vous persistiez à louper les entrainements à cause de vos retenues, il se verrait obligé de vous renvoyer de l’équipe.
Edouard ne sut que répondre, les mots employés étaient durs mais juste. Il ne voulait pas quitter l’équipe. Il venait de découvrir ce sport merveilleux et il s’y sentait bien. Pourtant l ne pouvait qu’être d’accord avec le professeur. Il avait prit du retard en cours et cela empêchait les Pégases d’espérer remporter le championnat. Il n’est pas surpris que Jérémy veuille se séparer de lui. Il a sans doute fait le mauvais choix lors du recrutement. Pourtant, la proposition d’Odilon allait tout remettre en cause.
— Je lui ai dit de ne surtout pas faire une telle erreur ! s’exclama-t-il en levant enfin les yeux de son parchemin. Vous avez un énorme potentiel Monsieur Vittel. Mais vous avez un gros défaut. L’assiduité en cours. Vous en manquez terriblement. C’est pourquoi je vais exceptionnellement vous donner des cours particulier chaque soir après le diner. Vous viendrez me rejoindre ici et nous rattraperons tout votre retard. Je peux compter sur vous ?
— Bien-sûr monsieur, fit Edouard qui retrouva le sourire.
Il quitta la pièce plus motivé que jamais à prouver qu’il mérite sa place au sein de l’équipe et de l’école. Dès le lendemain, il prendra des cours particulier avec le meilleur professeur de l’Académie, selon lui. Il s’empressa d’annoncer la nouvelle à ses amis pendant le diner. Mais Beaufort, qui passait par là en compagnie de Daril épia la conversation et s’empressa de se moquer d’Edourad.
— Haha, le petit né moldu est tellement mauvais qu’il a besoin de cours particulier ! dit-il assez fort pour que tout le monde l’entende. Eh ben Vittel, on a besoin d’une nounou ?
— La ferme Beaufort ! s’interposa Charles, cette conversation est privée elle ne te regarde pas !
— Qu’est ce que t’as Gautier ! tu me cherches ? T’aurais bien besoin de cours particulier toi aussi…
Et il s’en alla suivit par Rose Bouquet et Laura Desvilles qui s’esclaffèrent.
Le lendemain soir, Edouard avait son premier cours particulier. Au cours de cette séance, il parvient enfin à maitriser le sortilège de répulsion d’objet. Le Flipendo. Son coussin à traversé la pièce sur toute la longueur et Odilon le félicita. Avant de le laisser partir, il lui informa que le lendemain, il apprendrait à maitriser le sortilège de lévitation. En attendant, il devait s’entrainer à prononcer la formule Wingardium Leviosa.
Petit à petit, Edouard se reconcentra sur les cours et repris de la confiance en lui. Il put reprendre les entrainements au grand soulagement de Dauvel et du reste de l’équipe.
Chaque semaine environ, il recevait une lettre de Susan et lui répondait aussitôt. Ensemble, ils s’échangeaient les problèmes et les difficultés qu’ils éprouvaient à l’école. Ainsi, elle l’aidait à remonter la pente quand ses amis ne le pouvaient pas. Elle était très gentille et semblait douce et intelligente. Mais Edouard n’avait pas encore vu de photo d’elle. Il estime ne pas la connaitre suffisamment pour lui réclamer une photo.
— Si ça se trouve elle est très mignonne ! s’exclama Charles avec un sourire malicieux. En tout cas le correspondant d’Enola semble lui plaire
— Ferme-la ! répliqua-t-elle en cachant rapidement une lettre dans le pan de sa robe tandis qu’elle rougissait.
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