A-ssez

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J'étais parti dans l'espoir

De connaître de nouveaux espaces

Et de m'y installer,

Là où la route nous dépasse.

C'est toujours les yeux noirs

Que les femmes nous disent adieu;

Les mots ne servent plus à rien pour parler,

Ah! Quand l'amour était béni des dieux...

Elle était mon Saint-Nazaire,

Elle était brune, ses cheveux dans un éternel chignon,

Si elle était l'amour,

J'ébranlerais les fondations de ma maison.

Il ne sert à rien de regarder derrière,

Les diseuses d'avenir ont lu dans le cristal

Que je serai riche et beau de jour en jour;

Ah! Quand une femme vous fait passer du bien au mal...

Les hommes s'entassent dans les cabines

Et ont la tête tournée vers le rivage invisible,

On partage un verre, on parle de nos combines,

De nos amours impossibles.

On remplit le bateau de charbon et de fumée,

Le rêve américain n'attend plus que nous,

Nos poches sont vierges de monnaie;

Nous ne sommes plus que des hommes fous.

Tu étais mon New York,

Tu étais brune, tes cheveux en liberté,

Si tu étais l'espoir amoureux et érotique,

Je me passerais le joug au cou à perpétuité.

Il ne sert à rien de voir plus loin,

Les diseuses d'avenir ont lu dans mes lignes de vie

Que votre amour se réduira à du chagrin,

Ah! Quand une femme vous fait changer d'avis...

On tire sur nos cigarettes,

On remplit nos verres une fois, cent fois,

Les femmes coquettes

Nous laissent froid.

Le bateau lève l'ancre,

C'est l'heure de partir,

Les lettres d'adieu sont parsemées d'encre;

Pourquoi mentir?

Elle était la promesse d'un nouveau jour,

Sa peau était blanche, elle avait un sourire aux lèvres,

Si elle était l'amour,

Je ne me contenterais pas de mes rêves.

Il ne sert à rien de vouloir rester le même,

Les diseuses d'avenir m'ont parlé de femmes et de nuits,

Les hommes maudits récoltent ce qu'ils sèment;

Ah! Quand une femme vous oublie...

Les hommes sont des compagnons de débauche

Dès qu'ils ont un verre d'alcool à la main,

Ils parlent de telle ou telle femme, l'air gauche,

Ils s'enivrent, sans penser au lendemain.

Un sac porté en baluchon

Et un mot griffonné pour recouvrir la liberté,

Nous sommes partis pour une destination;

Nous aimons les femmes, nous aimons la lâcheté.

Tu étais la promesse d'un nouvel avenir,

Tu portais des lunettes, tu me donnais envie de te connaître,

Si ton désir était mon désir,

Je me soucierais de ton bien-être.

Il ne sert à rien de mener une révolution,

Les diseuses d'avenir m'avaient parlé d'une femme

Que je rassurerais et que je métamorphoserais;

Ah! Quand une femme déteste les hommes...

Tu étais faite pour moi,

Le sourire qui se dessinait sur ta bouche

M'a fait rêvé plus d'une fois,

Ne me partage pas, ne partage pas ma couche.

Il n'y a plus d'espoir,

Je fais le bilan,

Ne broie plus du noir;

J'ai a-ssez... Je fais le bilan.

Tu étais mon New York,

J'aurais été ta prison,

Même l'attention la plus noble d'un homme sans mauvaise intention

Te fait l'effet d'une claque.

On vient de débarquer,

Je fais le bilan du premier jour du reste de ma vie,

Ne me dis pas que je vais te manquer...

Ah! Quand une femme vous donnait envie...

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