Sur la liberté, ou Baptême du feu
Nous sommes le jour de ma naissance, pas le mois puisque c'était en mars. Ca tombe bien, je vais donc vous partager, pour introduire cette série d'oeuvres d'enfance, un texte écrit ce jour-là, le 24 mars 2014. Je vous en donne également le lien, afin que vous puissiez découvrir la suite de cette discussion - c'était en effet sur un forum, de philosophie : digression.forum-actif.net/t916-de-la-difficulte-d-une-conceptualisation-non-negative-de-la-liberte.
De la difficulté d'une conceptualisation non négative de la liberté
"Liberté" : Voilà sans doute l'un des plus beaux mots inventés par l'Homme ! Voilà ce qui semble placer l'Homme bien au-dessus du règne animal : Un concept qui lui attribue une force qui le pousse en-avant, qui lui propose une infinité d'horizons possibles. On trouve alors un concept positif, qui traduit la richesse de la réalité (ou plutôt de la représentation) qu'il embrasse. Mais on trouve surtout un concept extrêmement difficile à définir autrement que par lui-même... Celle que j'ai commencé à donner ne peut enfin s'expliciter que sous une forme lyrique, poétique et vague, tandis que beaucoup plus aisée est l'acception commune de la liberté... et il s'agit alors d'un concept négatif.
Emmenez un homme au sommet d'une falaise, là ou peut s'exprimer toute sa poésie, en tant qu'Homme. Offrez-lui le spectacle des vastes étendues naturelles aux horizons illimités, et demandez-lui s'il se sent libre. Il criera que "Oui! Plus que jamais!", il éprouvera ce sentiment nécessaire et éternel pour l'Homme. Demandez-lui maintenant comment le définir. Alors, inconsciemment, s'effondrera tout l'enchantement, cette merveille d'un instant, il perdra tout son lyrisme, il sera projeté au sol -sans n'en rien ressentir. Il répondra, sérieusement, quelque chose qui ressemblera à ceci : "C'est l'absence de contraintes."
Que s'est-il donc passé entre le poète et cet homme incapable d'appréhender autrement la liberté que comme ce qu'elle ne pas, n'en percevant, non la même, ni sinon, son reflet, mais... les ombres qu'elle projette ? Nous nous voyons ainsi souvent réduits, en tentant de définir la liberté, à deux tendances : ou bien cette conceptualisation négative, ou bien, mais c'est encore la même idée, la recherche d'exemples par lesquels cette liberté peut s'exprimer -comme si en énumérer une liste exhaustive nous permettrait d'en puiser l'essence, comme si se promener sous une pluie de pommes en n'en ressentant que la douleur quand elle frappe le front, eût pu suffire à un Newton de découvrir la loi de gravitation universelle... Non, si la fable est bien véridique, c'est seulement la réflexion cherchant à reconstruire toute la chute qui permit un progrès considérable en sciences... C'est seulement l'exemple d'une seule chute qui amena à la découverte d'une loi, presque une essence. De même, ne pourrions-nous éprouver notre liberté à travers une seule chute du haut de la falaise ? Osons enfin l'expérience, éprouvons la liberté à travers la vie plutôt qu'à travers une conceptualisation négative qui en efface sa force, sa passion, son mouvement !
Mes propos, j'y consens, ressemblent à un monologue... Il s'agit en fait d'un appel à définir la liberté autrement, par une philosophie moins formaliste, plus poétique. Que répondent :
-Ceux qui m'approuvent et m'aident dans cette entreprise
-Ceux qui me donnent tort, me critiquent
-...et les autres ! :)
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