Simmer avait facilement obtenu les aveux complets de Reiler. L'inspecteur était expérimenté et il avait tout de suite compris ce que voulait le suspect : comprendre comment il l'avait retrouvé aussi vite. Le meurtrier avait laissé un message fixé au cadavre. Sur un bout de papier, des lettres découpées dans des journaux et des magazines disaient : CRIME PARFAIT ! Et c'était signé : LE TUEUR. Le papier avait été soigneusement accroché au tee-shirt de la victime avec une épingle à nourrice, pour éviter qu'il ne s'envole. L'inspecteur avait compris que le message lui donnait le mobile de cette sordide affaire : réaliser le crime parfait. Il avait immédiatement ordonné de ne pas divulguer cette information aux médias. Il avait craint que les journaux, qui dramatisent toujours tout, parlent de tueur en série et sèment la panique dans la population. Et puis il s'était dit que garder cette information secrète serait peut-être utile...