Proposition.
Dès que ses hommes emmenèrent Reiler dans son bureau, il sût comment le faire parler. Le vieil homme était défait et il répétait inlassablement les mêmes phrases : "Mon crime était parfait, parfait ! C'est impossible. Je n'ai pas commis d'erreur, mon crime était parfait, vous comprenez ? Parfait..."
- Vous avez pourtant commis une erreur, Monsieur Reiler. Une seule, lui dit calmement le policier.
- C'est impossible ! Impossible, vous entendez ! Quand ? Quand est-ce que je me suis trompé ?
- J'ai bien l'intention de vous le dire, Monsieur Reiler et voici ce que je vous propose : Vous me racontez tout depuis le début et ensuite je vous expliquerai comment nous avons fait pour vous retrouver. Vous verrez que vous n'avez pas pensé à tout.
Reiler mordit à l'hameçon sans difficulté. La préparation de son crime "parfait" avait occupé la majeure partie de son temps de "jeune" retraité depuis plusieurs mois. C'était devenu sa raison de vivre. Il ne l'avait exécuté qu'à partir du moment où il avait acquis la certitude qu'il était impossible que l'on découvre qu'il en était l'auteur. Pourtant, peu de temps après, il avait été arrêté et il était là, devant cet inspecteur qui détenait la réponse à la question qui l'obsédait : à quel moment avait-il commis une erreur ? A quoi n'avait-il pas pensé ? Il voulait savoir...
Annotations
Versions