Reiler raconta tout. Sa rente de retraite n'était pas suffisante pour continuer à entretenir la grande maison dans laquelle il vivait seul. Il dût se résoudre à la vendre pour un logement plus petit. Lors de la préparation de son déménagement, il tria les affaires de sa cave et retrouva une boîte qui appartenait à son père. A l'intérieur il y avait un pistolet Browning 7.65, un silencieux et une boîte de 100 cartouches à peine entamée. Il se rappela que cette arme était dans le coffre-fort de l'entreprise que son père avait géré pendant plus de 35 ans. Certainement à titre préventif, pour dissuader les cambrioleurs.

Reiler déménagea la boîte et tout ce qu'il pût emporter dans un petit appartement qu'il loua au deuxième étage d'un immeuble de banlieue. Avant, il avait toujours quelque chose à faire à la maison : entretenir son petit jardin, tondre le gazon, réparer une porte qui grinçait, bricoler dans l'atelier qu'il avait installé dans le garage... Mais dans son nouveau logement, il s'ennuyait ferme.

Ce fut un soir en regardant une série télévisée basée sur des enquêtes policières et dont l’épisode s’intitulait « Le crime parfait n’existe pas ! » qu'il trouva comment il allait s'occuper : élaborer le crime parfait ! Il avait déjà l'arme du crime, le Browning de son père...