Chapitre 6

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Un peu plus près des étoiles ...

Le Président catapulta un parachute en direction de ce crétin de Gauthier qui s'était taillé par le hublot, le lâche ! Abandonner son Président en un si fragile instant ! Gauthier se ramassa l'objet volant en pleine poire, ce qui n'arrangea pas ses affaires. Il réussit malgré l'estourbissage à se saisir de l'ustensile qu'il enfila comme un cartable. Il tira la ficelle et la bobinette chut. Le parachute s'ouvrit par la même occasion et le voilà virevoltant dans les airs. Il fut rattrapé puis dépassé par le Coyote qui venait encore de se faire berner par Bip-bip.

Gauthier atterrit souplement sur la terre aride et brûlante du désert Arthritique (c'est son nom). Comme dans tout bon désert qui se respecte (et celui-ci en est un !), il n'y avait pas un quidam à cent mètres à la ronde. Il y avait bien un type en train de réparer son avion pas loin mais il semblait déjà bien enquiquiné par un petit gosse blond alors Gauthier crapahuta jusqu'à l'oasis la plus proche.

Maintenant, laissons-le se démerder un peu. Pour l'instant, il ne sert plus à rien dans l'histoire alors hein ! Qu'il se débrouille ! Il a déjà commis assez de bévues jusque-là.

Dans le biplan Présidentiel, le Président était à son tour absorbé dans la béante crevasse. Il hurlait à l'encontre de la charmante hôtesse de lui filer un parachute mais bien qu'elle s'arque boute dans tous les sens, ceci constituait un effort vain : le Président avait balancé le seul et unique parachute présent dans l'aéroplane à la tronche de Gauthier. Le Président chut donc dans l'immensité

céleste qui aujourd'hui était illuminée d'un flamboyant soleil. .

Soudain, l'on entendit dans le lointain un bourdonnement sourd. Un essaim de mouchoplanes que chevauchaient une armada de nurses nues sous leurs blouses crevaient l'espace. Leur grève venait de prendre fin. C'est bien fait, la vie ! D'instinct, elles se dirigèrent vers ce cher Président, le sauvant d’une mort certaine. Celui-ci posa son gros fessier sur le coussin mou et vêtu de cuir d'un mouchoplane et tout la clique reprit la direction de ce mystérieux lieu où la bouffe était entreposée. On perdit bien évidemment quelques heures en chamailleries diverses pour savoir laquelle des nurses aurait l'honneur de transporter le Président. Quelques extraits croustillants :

Oh, ben, celle-là avec ses lèvres siliconées et ses ballons en guise de nichons, sûr qu'elle va avoir les faveurs du vieux !

Regarde-z-y les œillades qu'elle lui lance, cette grosse vache ! Elle ferait mieux de jeter un œil à son gros cul ! Je comprends pas qu'on mette une blouse-string avec un derrière pareil !

Gauthier n'étant pas si sot, il parvint aisément à la première oasis se trouvant par hasard sur son chemin. A première vue, la cité était déserte - juste quelques palmiers et une mare d'eau verdâtre guère appétissante. Rien de vital dans un désert en somme. Pas un péquin !

Doté d'un bon sens inné, il se dirigea vers les habitations d'où parvenait, plus on s'en rapprochait et plus c'était frappant, de la musique : une musique typique des génériques des séries policières des années 70. Gauthier poussa de sa main les guirlandes faisant office de porte, pénétrant par la même occasion dans une baraque en terre cuite.

La suite n'est pas racontable tant cela tient de l'horreur la plus abjecte. Gauthier découvrit avec stupeur la giga partouze à laquelle participaient sa femme, son beau-frère et tutti quanti. Il fut soudain pris de nausées et de violents étourdissements qui l'amenèrent à se diriger vers la mare d'eau verdâtre dans laquelle il chut par un malencontreux concours de circonstances qu'une grosse pierre, qui s'était habilement disposée au bord de la mare, remportait ainsi haut la main. Gauthier trépassa donc noyé dans cette mare au milieu du désert.

On ira, où tu voudras, quand tu voudras ...

Malgré le bon jeu de mots qui étincela la dernière phrase ayant pour propos le valeureux FX (voir épisode 5), celle-ci s'avère quelque peu erronée. Le train qui emmenait FX vers sa nouvelle mission rencontra en effet quelques difficultés à s'extraire de la gare. Les membres des mille deux cents quarante-sept et des poussières victimes éparpillés sur la voie - bras, jambes, têtes, nez, yeux, oreilles, doigts, pieds, dents, dentiers, prothèses, etc .... - gênèrent l'avancée triomphale de l'Invincible - c'est le nom de la rame de métro. Néanmoins l'animal n'en était pas à sa première affaire et nombreuses ont été celles où il dû fait preuve d'une rare habileté manuelle. Il put ainsi conduire FX jusqu'à sa destination finale, lieu même de l'achèvement de cette aventure rocambolesque dotée de son lot de poursuites, de fusillades, d'hémoglobine, d'action, d'amour aussi, de baisers profonds et langoureux, de sexe aussi un peu - mais il faut que ce soit tout public quand même, un chouia de bricolage et puis de l'humour bien sûr. Il n'y pas de vie sans humour !

Et voici l'Imbattable avec à son bord FX, bardé de ses sacs à recyclage jaune transparent, qui pénètre dans le souterrain de l'usine de mise en boîte des produits transpépiniques. L'Indomptable se rangea discrètement le long du quai de façon à ne pas être repéré par la MMU (Méchante Milice de l'Usine). Heureusement, cette fameuse milice qui fera parler d'elle quelques années plus tard, et pas de la meilleure façon qui soit, n'était pas encore créée. L'Irrésistible put donc rester là, peinard. Les portes du train s'ouvrirent en soupirant, permettant à FX de poser un pied sur le quai quand soudain ...

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