Chapitre 27

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Paul venait de me faire la bise et avait eu l'étrange idée de me mettre la main dans le dos. Et ce comportement n'était clairement pas habituel chez lui. Il ne faisait pas partie de ces gens qui vous touchent en vous faisant la bise. Jamais il n'avait posé sa main sur mon bras ou mon épaule. Alors comme d'habitude avec Paul, je me demandais que pouvait bien signifier ce petit jeu. Mais c'était Paul, l'insaisissable et j'y étais habituée maintenant.

- Allez, au café dit Alexandre.

Il prit la cruche et servi à toutes les tasses présentent. À toutes les tasses présentent, sauf celle de Paul.

- Tu as oublié ma tasse, dit Paul.

- Ah oui ! dit Alexandre sans bouger pour autant.

Paul attendit, espérant sûrement que je prenne la cafetière, mais je ne pouvais décemment pas faire ça, devant Alexandre. Donc, au bout de quelques instants, Paul se pencha pour se servir.

First round for Alexandre !!

Je prenais place autour des armoires basses, qui formait le plan de travail, où nous nous réunissions chaque fois et Alexandre vint se mettre à ma droite, sans laisser la place à quelqu'un de se mettre entre nous deux. Paul fini de remplir sa tasse et se plaça en face de moi, les coudes posés devant lui et me regarda fixement. Alexandre me parlait, mais je sentais le regard de Paul sur moi, alors au bout de quelques instants, je ne pus m'empêcher de le regarder. Comme à chaque fois qu'il me regardait, j'avais cette impression qu'il me transperçait, comme s’il pouvait me lire mes moindre pensées. Ses yeux, un bref instant, vinrent se perdre dans mon décolleté, pour de nouveau me regarder. Immédiatement, je sentis que mon sexe s'humidifiait de désir. Mes yeux se dirigèrent vers ses mains et il caressa légèrement le plan de travail.

Je pris conscience qu'Alexandre venait de se taire et quand je me tournais vers lui, je compris qu'il n'avait rien loupé de cet échange silencieux.

Oups, second round for Paul !

Et voilà, comme d'habitude, Paul savait exactement comment faire pour me retourner comme un crêpe. Mais il fallait que je tienne bon et ce midi Alexandre pourrait gagner un autre round, j'en étais convaincue.

Nous avions décidé d'aller à la pizzeria du coin de la rue, où il y avait suffisamment de place pour nous. Paul et mes collègues avaient fini leur réunion du matin, un peu après 12h et devaient reprendre vers 13h30. Je m'asseyais face à Alexandre en bout de table et Paul choisi la chaise entre nous deux, à la place du chef de famille.

Le serveur prit nos commandes, une salade pour moi et pizza pour tous les autres. Paul décida de payer l'apéro pour tout le monde et ne me laissa pas choisir en me prenant un baron de Guiness.

- C'est une excellente idée, je prendrais aussi un baron de Guiness, dit Alexandre.

C'était marrant de voir ces deux-là, dans leur combat de coqs et je profitais de la situation, valorisée par ses deux mâles qui se battaient pour moi.

- Alors Alexandre, comment se fait-il qu'à ton âge, tu sois encore intérimaire ? dit Paul qui semblait vouloir lancer les hostilités.

- Pourquoi, tu me donnes quel âge ?

- Entre trente-cinq et quarante, enfin, je ne suis pas trop doué pour ça.

- J'ai trente-deux. Et j'avais un CDI sur Paris, mais j'avais envie de partir de la capitale, alors j'ai accepté ce job.

- Et toi, il parait que tu bosses deux fois plus qu'avant et que tu gagnes moins qu'ici ? dit Alexandre qui ne voulait pas se laisser faire.

- Oui, mais c'est le deal. Je devrais être augmentée rapidement.

- C'est ce qu'ils promettent toujours, mais j'espère me tromper.

Et bien à ce rythme-là, ils allaient finir par se foutre sur la gueule, comme on dit.

Le serveur arriva avec les apéros et les pizzas ce qui calmerait peut-être ces deux jeunes coqs.

Sous la table, je sentis le pied d'Alexandre me faire du pied et si nous n'avions pas été cachés par la nappe, j'y aurais mis un terme. Mais en présence de tous mes collègues et surtout de Paul, je trouvais ça terriblement excitant.

Alexandre écrivit un message et du regard me fit comprendre qu'il était pour moi. Discrètement, je pris mon téléphone.

« Ça te plaît »

« Oui beaucoup »

Quand Alexandre eut fini de lire le message, il remonta son pied entre mes cuisses. Il vit mes yeux se fermer un peu plus lentement que la normale et sourit. Il continua en essayant de glisser ses orteils sur mon sexe.

Il reprit son téléphone pour de nouveau m'écrire un message.

« Tu mouilles bien... »

Quand il vit Paul me regarder en train de lire mes messages, il poussa la salière pour la faire tomber à ses pieds, qui se baissa pour la ramasser. Forcément, Paul ne put que voir le pied d'Alexandre sur mon intimité.

Alexandre third round.

En se relevant Paul me regarda, mais je n'arrivais pas à déchiffrer ses pensées. Son regard était vide sans aucune expression.

Le repas fini, Alexandre remit sa chaussure discrètement et chacun alla payer sa part.

Je n'avais rien demandé à Alexandre, mais je ne lui avais pas interdit pour autant et il faut avouer que savoir Paul en train de regarder le pied d'Alexandre, sur mon sexe, avait été jouissif.

Je reprenais donc place à mon bureau le cœur léger.

Jekyllandhyde : Alors bonne journée ?

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