Chapitre 28

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J'avais perdu une bataille, mais pas la guerre. Surtout que je n'avais pas abattu ma carte maîtresse.

Loumie : Oui très bonne et vous ?

Jekyllandhyde : Mieux depuis que vous êtes là.

Loumie : Oh, dure journée ?

Jekyllandhyde : Oui beaucoup de boulot et là je m'octroie une pose. Je voulais en profiter pour vous proposer quelque chose.

Loumie : Quoi ?

Jekyllandhyde : Vous vous rappelez m'avoir dit le prénom d'Alexandre ?

Loumie : Oui

Jekyllandhyde : Et qu'il écrivait aussi sur Wattpad ?

Loumie : Oui

Jekyllandhyde : Alors j'ai supposé qu'il faisait partie de vos abonnés.

Jekyllandhyde : J'ai donc contacté un de vos abonnés dont le pseudo contenait le diminutif Alex et nous avons commencé à échanger.

Loumie : Où voulez-vous en venir ?

Jekyllandhyde : Je vous le dirais plus tard, mais je tiens à vous rassurer, je ne suis pas un psychopathe, mais j'adore nos jeux et j'ai un nouveau jeu à vous proposer. Mais je vous en prie n'en parler pas encore à Alexandre. Faites-moi confiance.

J'étais satisfait, j'avais installé les premières pièces sur l'échiquier et n'avais plus qu'à laisser Elisa essayer de comprendre où je voulais l'emmener.

Je retournais à ma réunion, espérant qu'elle ne parlerait pas à Alexandre de notre discussion. Mais j'avais toujours su lire en elle et j'étais sûr qu'elle patienterait jusqu'à mon prochain message. Éventuellement, elle essayerait, discrètement, de savoir, auprès d'Alexandre si mes dires étaient exacts, mais rien de plus.

La réunion finit vers dix-sept heures et comme je l'avais prévu, personne ne vit d'inconvénient à ce que je prenne un bureau jusqu'à tard le soir.

Jekyllandhyde : Alors pas trop apeurée.

Loumie : Non ça va.

Jekyllandhyde : Vous voulez que je continue mon histoire ?

Loumie : Oui, évidemment

Jekyllandhyde : Dans nos échanges, Alexandre m'a dit pour qu'elle boite, vous bossiez. Mais il ne savait pas que je connaissais la ville par vos écrits.

Jekyllandhyde : J'ai donc découvert où vous travailliez.

Loumie : Ah

Jekyllandhyde : Ça vous fait peur ?

Loumie : Peut-être un peu.

Jekyllandhyde : Si nous en restons là, je ne sais pas à quoi vous ressemblez et je ne peux pas vous retrouver.

Loumie : C'est vrai.

Jekyllandhyde : Mais si vous voulez jouer, nous devrions pouvoir faire quelque chose de très érotique.

Jekyllandhyde : Je vous laisse un peu réfléchir et dans une heure, je vous envoie un nouveau message.

J'étais fière de moi, tout se passait parfaitement. Je vis Alexandre se diriger vers le bureau d'Elisa, mais j'avais tout prévu. Il me suffisait d'attendre qu'il parte de lui-même et d'en le cas contraire, j'avais un plan B.

Il était bientôt 18h30 et ça faisait un peu plus d'une heure que j'avais envoyé mon dernier message à Elisa. Elle devait attendre le suivant, tout en le faisant à l'abri du regard d'Alexandre, j'en étais convaincu.

Jekyllandhyde : Vous êtes là ?

Loumie : Oui

Jekyllandhyde : Vous êtes seule ?

Loumie : Non

Entre chacune de ses réponses, il y avait de longues minutes. Normal, il fallait qu'elle soit discrète. Mes anciens collègues commençaient tous à partir. Et maintenant il ne restait plus qu'Elisa, Alexandre un autre collègue et moi.

Jekyllandhyde : Alexandre ?

Loumie : Oui

Jekyllandhyde : Alors vous voulez jouer ?

Loumie : Oui

Jekyllandhyde : Alors, il faut que vous débarrassiez d'Alexandre.

Elle ne répondit pas, mais au bout de plus de quinze minutes Alexandre parti. Je feignais d'être plongé dans mon travail et lui répondait juste à son bonsoir par un autre bonsoir, sans lever la tête de mon écran.

Loumie : C'est bon, il est parti.

Jekyllandhyde : Il y a encore quelqu'un dans le bureau ?

Loumie : Non mon dernier collègue est parti il y a cinq minutes.

Jekyllandhyde : Alors nous allons pouvoir commencer à jouer.

Loumie : Je vous écoute.

Jekyllandhyde : Vous m'avez dit être seul, mais Paul n'est pas parti.

Loumie : Ah, peut-être.

Jekyllandhyde : Alors comme nous l'avons déjà fait nous allons imaginer que je suis Paul et que je suis là.

Loumie : D'accord.

Jekyllandhyde : Elisa dans ton tiroir, il y a une surprise.

Loumie : Je ne vois rien.

Jekyllandhyde : Bien au fond sous un paquet de feuilles.

Loumie : La boite bleue ?

Jekyllandhyde : Oui

Loumie : C'est un foulard.

Jekyllandhyde : C'est ça, je voudrais que tu le mettes sur tes yeux et que tu attendes. Mais comme tu ne pourras plus lire tes messages, je veux que tu me répondes seulement que tu vas m'obéir et attendre comme une gentille petite fille. Je te laisserai cinq minutes pour t'exécuter.

Loumie : Bien, je vais mettre le foulard, car je suis une gentille fille.

Mon plan, c'était parfaitement déroulé, Elisa m'attendait. Au fond, je savais qu'elle espérait que Paul, donc moi, se cache derrière ce pseudo. Mais une autre part d'elle voulait faire comme si tout ceci n'était pas possible.

Elle était donc là en train d'attendre Paul, de m'attendre, les yeux bander.

Et cela m'excitait terriblement.

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