J’optais donc pour le chemin de droite. Déjà, celui-ci était éclairé, contrairement à l’autre. Inutile de me jeter dans la gueule du loup en m’aventurant à l’aveugle, n’est-ce pas ? Plutôt satisfais de mon choix, j’avançais d’un pas serein. Le passage était large, ce qui rendait ma progression facile. Ici la température était plus agréable et l’odeur de moisissure se ressentait moins. Un autre escalier apparut sur mon trajet, celui-ci descendait un peu mais ne me paraissais pas aussi long que le premier, heureusement.

  Je descendais tranquillement les marches pour arriver dans une petite pièce partiellement éclairée. Un chandelier était suspendu au plafond, mais la lumière restait artificielle, imitant des bougies juste pour ajouter une petite touche à ce décor morose. L’odeur par contre, était horrible, ça me prenait aux yeux ainsi qu’à la gorge. J’observais les lieux en me faisant discret, préférant rester prudent.

  Il n’y avait qu’une table avec un clavier posé dessus, au milieu de la pièce. Au mur, un grand écran, sûrement que quelqu’un surveillait depuis cet endroit. Mais observait qui ou quoi, ça, je l’ignorai. D’un pas lent, j’avançais en regardant à droite puis à gauche. Dans un coin, je vis d’où provenait l’odeur : un cadavre en putréfaction gisait sur le sol. Ses vêtements étaient en lambeaux et je ne voyais que son crâne où je pouvais voir des restes de cheveux ainsi que les os. Sa main reposait sur un pied de biche, celle-ci était noircit et ravagée. Portant une main à mon nez et ma bouche, je me dirigeai vers le cadavre, probablement mort depuis des années.

  Poussant le mort avec mon pied pour voir s’il allait bouger, m’assurer qu’il n’y avait aucun risque. Je me penchai ensuite dessus. Je n’avais pas envie qu’il me fasse le coup du cliché avec les zombies : qu’il se réveille pendant que je ramassais son arme. Il puait vraiment fort, mon estomac n’appréciait pas ce que je lui faisais subir et j’étais même content de n’avoir rien mangé. Ma main attrapa le pied de biche et je me redressai rapidement, soulagé que cette initiative ne tourne pas au film d’horreur. Ma montre sonna, me faisant sursauter. Le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, j’observais le petit écran :

« Pied de biche obtenu.

Arme de corps à corps.

Dégâts +2. »

  Intéressant, ça me servait donc d’inventaire pour savoir l’utilité de ce que je ramassais ? Bon, pour un pied de biche, c’était plutôt facile de savoir. Mais si je venais à trouver des médicaments ou des armes futuristes, là ça serait très intéressant.

  L’arme posée sur l’épaule, je poursuivis mon chemin. Beaucoup plus confiant maintenant que j’avais de quoi me défendre. Je reportais donc mon attention au clavier et l’écran, intrigué de voir si je pouvais apprendre quelque chose. Je pressais la touche entrer pour tenter d’avoir une réaction de l’ordinateur. L’écran s’alluma, ce qui était encourageant. Je tirais la chaise pour m’y assoir, autant me mettre à l’aise, non ?

  Des informations s’affichèrent. Ça parlait de logistique à propos de nourriture, vêtements et du nombre d’employés travaillant dans ce mystérieux endroit. Je devais être dans l’arche et je consultai donc des rapports sur les gens chargés de maintenir en état ce lieu. Une trentaine de personnes pour vérifier les installations, surveiller les cobayes en stases ou encore s’occuper des plantes et des animaux. Mais les rapports montraient des dysfonctionnements, des radiations dans le bunker, enfin je supposais qu’on était dans un truc du genre. Je cherchais alors un plan du bâtiment pour trouver comment sortir. Et forcément, on me demanda un mot de passe… Qu’est-ce que je pouvais faire ? Tenter des mots aux hasards en espérant avoir un résultat ou poursuivre mon chemin ?

Que voulez-vous faire ?

Tenter des mots de passe (chapitre 1-5)

Avancer (chapitre 1-6)