Chapitre 5

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FRN017 : 3 février 2292, Décharge des frères Jalber

La décharge n’est plus qu’à quelques mètres. Ça pue le métal rouillé déjà. Tout à l’air très calme. J’ai pris la plus grosse clé de ma caisse à outil pour me défendre, un pied de biche et un coupe boulon. Je suis prêt. Je vais rester silencieux à partir de maintenant. Je vais laisser l’enregistrement tourner, au cas où il m’arrive quelque chose. Je vais passer par le côté sud, m’ouvrir un passage dans la grille avec le coupe boulon, et espérer trouver quelque chose de valeur.

Clac ! Clac ! Clac ! Clac ! Clac ! Clac ! Clac !

Ok, rien ici.
Ici non plus.

Toujours rien…

Merde, je jurerai que j’ai vu quelque chose bouger.

Shriiiiiiek !

Ah l’enculé, il m’a mordu !

Shrak !

Ah ! Dans ta face !

Shriiiiek ! Shriiiiieeeek !

Merde, en v’la deux autres.

Clank !

Chier ! J’ai raté. Attend un peu toi…

Shtounk !

Ah, ça m’aurait valu un homerun à l’époque !

Shriiiiek !

Allez, allez mon petit, je t’entends… Ah, t’es là !

Shrak !

Et c’est ce qu’on récolte quand on veut faire chier NateR ! Oui, j’avoue, je fais le malin car j’enregistre. Mince, ma clé est couverte du sang de ses bâtards. Ma blessure n’a pas l’air si grave, j’ai de la chance, car avec la taille de leurs dents… Je vais quand même demander à Emma d’y jeter un œil, tout à l’heure. Retour aux recherches.

Rien ici… je pense que je ne trouverai rien dans cette décharge. Elle est trop près des colonies. Tout ce qui a de la valeur a été… Haha ! Qu’est-ce que c’est que ça ? Un conteneur maritime d’avant-guerre. On dirait que beaucoup de personnes ont tenté de l’ouvrir, sans succès. Il y a un panneau de contrôle, sur lequel je peux brancher mon Pip-Boy. Je connecte juste ce câble et… J’ai juste à appuyer sur « open » sur l’écran. J’ai déjà dit que j’aimais ce petit joujou ? Putain, je l’adore ouais !

Bon, je ne sais pas ce à quoi je m’attendais, mais j’suis un peu déçu. On dirait cet endroit a servi d’abri aux proprios pendant un certain temps après la guerre. Il n’y a pas grand-chose à l’intérieur. Une vieille radio, un peu de bouffe, des vieilles fringues… que des merdes du genre. Il y a une vieille caisse dans ce coin… Oh putain c’est un jackpot ! Il y a un putain de pistolet laser ici, et même quelques cellules énergétiques. C’est mon jour de chance ! Je vais pouvoir revendre ça à un bon prix ! Je rentre à la Coopérative maintenant.

FRN018 : 4 février 2292, Coopérative Sunshine

Nicholas se sentait mieux ce matin. On est retourné dans la grange où on avait abrité le matériel Quand on a ouvert la porte, quelques rataupes se sont enfuis, surpris par la lumière du soleil. Ces petits bâtards ont fait énormément de dégâts à mes outils. Nathalie ne m’en veux pas, mais elle était un peu en colère. Note à moi-même : ne jamais l’énerver. Tu ne veux pas subir un vrai épisode de colère. Demain, quelques gardes iront à Cambridge, il y a une vieille station-service Red Rocket là-bas. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, la ville a changé de main entre les goules, les pillards et les synthétiques. Ça sera dangereux. J’ai demandé à venir avec pour aider sur le type d’outils mais Nathalie a refusé.

FRN019 : 5 février 2292, Coopérative Sunshine

Putain. Les gardes sont revenus tard hier soir. Cambridge a été complétement envahie par les goules. Un d’entre eux est mort, deux sont gravement blessés. Emma va rester dans le coin un moment pour s’occuper d’eux. Nathalie nous envoi moi et Nicholas à Starlight pour recruter quelques mercenaires et moi pour me renseigner sur des personnes qui vendraient des outils. Je n’ai pas vraiment envie d’y retourner. Ce n’est pas comme si j’avais le choix de toute façon. Putain de rataupes. Je prends le pistolet laser, pour le vendre. On quitte la Coopérative dans une heure, après l’enterrement.

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