CHAPITRE 121 : « Première rencontre » « Raphaël »

« Quelques minutes plus tôt. »

Depuis qu’il est levé, la mère de Raphaël voit bien que non seulement son fils a passé une mauvaise nuit, mais qu’en plus il la boude ouvertement, ce qui n’est pas dans ses habitudes.

Elle n’est pas dupe de la raison qui depuis la veille au soir l’a rendu comme ça avec elle.

- Allons, tu n’es plus un enfant !! Comprends au moins que tu dois rester à ta place !!

Raphaël relève la tête qui jusque-là était plongée dans son bol de céréales, visiblement surpris par les paroles de sa mère.

- Comment ça, à ma place ?? Ça fait belle lurette que ce genre de préjugés sociaux n’a plus lieu d’être !!
- Ce n’est pas ce que je voulais dire !!
- C’était quoi alors ??
- Les De Bierne ont été très gentils avec nous, ce n’est pas une raison pour nous imposer plus que nécessaire… tu comprends ??
- Je ne ferais jamais une chose pareille, tu confonds tout !! C’est juste que nous sommes du même âge à peu près, c’est normal que nous ayons envie d’être ensemble comme des amis peuvent le vouloir.
- Je verrais ça avec ton père, en attendant dépêche-toi de finir ton petit-déjeuner et de t’habiller ensuite pour la fac, ne va pas arriver en retard dès le premier jour.

Raphaël grogne en signe d’assentiment, il vide son bol en se levant de table et après l'avoir rangé dans le lave-vaisselle, il retourne ensuite dans sa chambre se préparer.

Il termine de s’habiller quand il entend sa mère lui parler depuis la cuisine.

- Monte voir s’ils sont réveillés avant de partir, je ne connais pas son copain mais je sais comment est Florian !!
- Mmmmm !!

Anne entend en soupirant le grognement suivi de la porte d’entrée qui claque.

- Surtout ne dis pas au revoir à ta mère !!

Elle est toutefois consciente qu’elle parle dans le vide, son front se plisse alors de contrariété, peu habituée à se quereller avec son fils.

Ce n’est pas tant le fait qu’il aille vivre à l’étage avec eux qui l’empêche de donner son accord, mais ce serait plutôt la crainte que les sentiments plus qu’amicaux qu’a son fils pour son ami Florian finissent par éclater au grand jour et que ce dernier ne le rejette finalement en s’en rendant compte, ce qui serait un vrai désastre aussi bien pour l’affectif à fleur de peau de Raphaël que pour leur avenir comme employés chez les De Bierne.

***/***

« Retour au moment présent. »

Raphaël connaît le lien d’amitié quasi fraternel qui relie Florian à son ami Damien, qu’ils dorment ensemble ne lui parait donc pas plus bizarre qu’autre chose.

N’ayant pas remarqué les deux boxers qui traînent par terre le long du mur opposé au lit, c’est en y allant franco qu’il prend la couette d’une main ferme en tirant un grand coup dessus pour la virer de sur ses copains.

Ses yeux s’ouvrent en grand quand leur nudité ne fait plus aucun doute, en prenant plein la vue des bandaisons matinales des deux compères encore en demi-sommeil.

Damien ouvre le premier les yeux et comprend où est porté son regard à la tête que fait le grand rouquin, se retournant à plat ventre pour cacher la partie avant, tout en lui faisant découvrir la partie arrière qui ma foi semble tout autant l’impressionner.

Il ne sait plus trop comment réagir entre pudeur et effronterie, choisissant de secouer Florian qui lui n’aura pas ce genre de préoccupation quand il se réveillera.

- « Flo » !! Debout !! Il y a ton copain qui est là !!
- Mmmmm !!!

Damien lui donne deux bonnes secousses sur les hanches.

- Allez !! Réveille-toi !!

Florian ouvre les yeux pour capter directement ceux de son ami « Raphi », il se lève alors d’un bond pour le rejoindre en le prenant dans ses bras et se mettre sur la pointe des pieds pour l’embrasser sur les deux joues.

Ce n’est pas ce qui perturbe le plus Raphaël comme on peut bien s’en douter, mais la protubérance d’une raideur glorieuse qui vient se frotter contre ses cuisses.

- Salut « Raphi » !! Quelle heure est-il ??
- L’heure de vous lever en tous les cas !! C’est normal que vous dormiez dans le même lit et à poil qui plus est ??
- Hum… oui, pourquoi ?

Damien qui a profité que les yeux du grand rouquin soient obnubilés à mater Florian pour récupérer vite fait son boxer et l’enfiler dans la foulée, se sentant quand même beaucoup mieux une fois chose faite.

Damien donc, éclate de rire à observer les mimiques des deux autres garçons, l’un marquant un profond trouble alors que l’autre n’en a cure et reste naturel comme lors d’une conversation normale.

- Ton ami doit quand même trouver bizarre que nous dormions nus dans le même lit ! Hi ! Hi !
- Bah !! C’est juste qu’on a oublié de remettre nos sous-vêtements après notre séance de branlette, il n’y a pas à en faire tout un pataquès non plus !!
- Votre séance de quoi ??

Florian se sépare de Raphaël en le regardant avec amusement, il prend dans sa main son propre sexe toujours aussi impressionnant de raideur et l’agite deux/trois fois devant le nez de son copain.

- De branlette… comme ça, tu vois ??
- Arrête « Flo » ou il va prendre feu ! Hi ! Hi !

Le petit rouquin sourit en allant à son tour remettre son boxer, laissant ainsi à Raphaël le loisir de se reprendre alors qu’il s’est bien rendu compte du trouble qu’ont occasionné les dernières minutes sur son copain.

- Tu aurais ramené tes valises hier comme demander, tu aurais pu participer si le cœur t’en disait ! Hi ! Hi !
- Oui tiens au fait !! Ta mère n’a rien voulu savoir on dirait ??

Damien voit bien qu’il a visé juste devant la tête de Raphaël redevenue boudeuse.

- Bah !! « Flo » ira la voir et il arrangera ça comme il le fait toujours, personne ne sait trop comment lui refuser quoique ce soit !!
- C’est vrai ??

Florian profite que Damien sort de la chambre pour aller faire ses besoins du matin pour se rapprocher de Raphaël.

- J’irai la voir ce soir en rentrant, je ne vois pas où est le problème pour que tu partages l’appart avec nous.
- En plus à ce que j’ai vu, il y a une chambre de libre ! Hi ! Hi !

Florian fait mine d’être soudainement triste.

- Tu feras comme tu veux, faudra voir avec Damien car c’est quand même sa chambre, j’avais plutôt pensé que tu…

Raphaël ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, trop content que son ami lui propose de partager son lit avec lui.

- Oui !!
-… dormirais sur le canapé du salon ! Hi ! Hi !