Chapitre -23 Ichiro

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Emmitouflé dans une longue cape, Ichiro progressa en direction de Westia, un peu plus au Nord. Il regarda la ville au loin d'un œil dégouté, bien qu'il y voyait des différences depuis la dernière fois qu'il était venu, une bonne décennie plus tôt. Cet amoncèlement d'habitation semblait toujours autant envahi par les injustices. Si cela n'avait tenu qu'à lui, il serait directement rentré chez lui, mais par respect envers le marché fait avec le maire de Pas-Pontcharra, il se devait de lui envoyer une dépêche, afin de le prévenir de la catastrophe qui avait eu lieu. Il ne comprenait d'ailleurs pas comment les créatures habitants cette ville faisaient pour être l'exact opposé de la capitale, il y avait pourtant les mêmes peuples qui y cohabitaient.

L'homme entendit soudain un bruit. Il se retourna lentement pour ne rien apercevoir. Il sourit, puis, repris sa marche comme s'il n'avait rien entendu. Ses souliers laissant échapper de légers bruits à chaque fois qu'ils se posaient sur l'herbe grisâtre. Puis, d'un coup, une énorme créature pourvu d'un épais cuir rose apparu sur sa droite, toutes dents dehors. Vu la rapidité de cette dernière, n'importe qui serait censé être déjà mort. Mais lui avait juste anticipé le coup et avait sauté à une hauteur incroyable, esquivant facilement. Lorsqu'il retomba, il observa la créature, il s'agissait d'un tigre des terres basses. Il jaugea rapidement la taille de son adversaire, d'une quinzaine de mètre de hauteur. Il hésita, puis pris la parole :

-Noble esprit des terres basses, je ne souhaite pas le combat. Cependant, si tu cherches à me tuer, je pourrais contre attaquer. Bien que ma religion m'interdit le gaspillage d'âmes comme de chaire, elle m'autorise cependant à défendre ma vie.

L'animal jaugea à son tour l'homme en face de lui. Bien qu'il semblait plus grand que la moyenne chez les êtres humains, il semblait ne pas être musclé, ne possédait pas d'armes apparentes, mais le plus étrange était sa peau d'une pâleur terrible, lui donnant un air maladif. Il était donc affaibli. Le tigre poussa un rugissement, et disparut, pour directement réapparaitre dans le dos de son adversaire.

-Tu es dans ton territoire et possède l'avantage de la surprise. J'estime donc que nos forces sont équitables. Je peux donc te dire adieu et te promettre une mort sans douleur.

L'homme fit volte face, et, avant que les crocs du tigre puissent l'atteindre, il frappa d'un coup sec et rapide la nuque du mammifère. Le coup fut fatal. L'animal s'effondra. Ichiro regarda d'un air déçu son adversaire. Puis il se mit à genou et joignit ses deux mains, en signe de prière.

-Grand Tigre, tu fus un grand chasseur. Puisse ton âme disparaître en paix...

Il s'interrompit, puis un reflet maléfique passa dans ses yeux vermeils :

-Ou souffrir pour l'éternité. Que le seigneur te juge sans compassion ni mépris, et te guide sur la voie qui t'est destinée.

Ichiro se releva, puis se prépara pour repartir, avant de s'immobiliser. Il s'avança, s'approchant du corps du tigre. Il murmura quelques phrases inaudibles, puis, par un sortilège fit apparaître le cœur de son adversaire dans sa main. Puis, commença à le dévorer, la chair toujours chaude. Une fois l'organe avalé, il reprit enfin la route, laissa derrière lui un cadavre intact. Il espéra intérieurement que le mammifère puisse toucher à un sommeil bien mérité, puis, il pria le seigneur, de lui accorder la force du tigre pour la fin de son périple.

Le bidonville de Westia était toujours aussi rempli. Le sol aussi visqueux qu'avant. Plus loin, Ichiro aperçus un garde passant à tabac un misérable, il hésita à intervenir, puis se résolut à ne rien faire. Il risquait de tuer la sentinelle par mégarde. Il se demanda l'espace de quelques secondes pourquoi la ville était telle quelle. Puis, il trouva la réponse à sa question. Le seigneur avait dû condamner les habitants de Westia pour des crimes commis dans leur ancienne vie.

Il arriva sur la place. Étonnamment, il s'y tenait un marché. Il ignorait que cette ville put en avoir un. Il s'avança, puis il sentit une main le retenir. Il se tourna avec dédain pour apercevoir un groupe de soldats tous armés et portants chacun une armure en côte de maille. Ils semblaient chercher des ennuis.

-Eh ! Toi, les miséreux n'ont rien à faire sur la place ! Aller dégage ! Ou bien tu rejoins les travailleurs des glaciers endormis.

Ichiro les observa. Ils faisaient pitiés, mais il ne put se résoudre à ne pas les humilier pour l'arrogance dont ils avaient fait preuve.

-Cher militaire, vous ne semblez pas très instruits pour parler ce langage grossier. Par chez moi, on mettrait en prison les malpolis comme vous. J'espère pour vous que vous avez un bon avocat. Dans tous les cas, comme on dit toujours, on ne saurait être à la fois capitaine et marquis !*

Le capitaine de la troupe ne sembla pas comprendre, contrairement à ses subordonnés qui se mirent tous à reculer et à trembler.

-De quoi ? Moi ? Je parle mal ? Tu me prends pour qui, le déchet ? T'a pas vu ta laideur, et puis, comme t'est pâle !!! On dirait que t'est resté trop longtemps dans les glaciers !!

Il explosa de rire. Ichiro répondit à cela par un grand sourire, laissant apparaître ses dents.

-Oh non ! C'est un peu court, Capitaine ! On pouvait dire... Oh, Seigneur !... Bien des choses en somme... En variant le ton, par exemple...

Agressif : « Moi, monsieur, si j'étais d'une telle pâleur, il faudrait sur le temps, que de ma tête, je m'amputasse ! »

Descriptif : « C'est un teint de lys, d'albâtre et de nacre, qui semble fait de lune et de rêves opaques. »

Curieux : « D'où vient cette teinte, peut-on savoir, cher frère ? D'une maladie ? D'un don de la nature ou de l'éther ? »

Gracieux : « Amoureux, en voyant cette peau si lunaire, les poètes, charmés, écriraient des vers en l'air. »

Cavalier : « Quoi ! L'ami ! Ce teint est donc à la mode ? Pour plaire aux dames, c'est vraiment très commode ! »

Dramatique : « Lorsque le vent de la nuit souffle sur vos traits, on croirait voir un fantôme, aux doux et tristes attraits. »

Naïf : « C'est donc ceci, la blanchisse ? »

Sanglotant : « La voila donc cette peau, qui des traits de son maître, à détruit l'harmonie ! »

Militaire : « Un drapeau blanc ? Cessez les combats ! »

Respectueux : « Veuillez me pardonner, mais cette pâleur suave fait de vous, cher ami, une vision suave. »

Ichiro continua encore son monologue avant de finir :

-Voici, un peu près, mon cher, ce que vous m'auriez dit, si vous aviez un peu de lettres et d'esprits *. Enfin, mon monologue commence à me lasser. Je peux au moins me vanter, de vous avoir enseigné, quelque peu de référence à la littérature théâtrale.

Puis d'un grand et élégant mouvement, retira sa longue cape de voyage, laissant apparaître un costume très chic de grande qualité sur lequel un symbole connu de presque tous était greffé. Le capitaine, comprenant son erreur recula d'un pas, ayant d'un coup des sueurs froides. Il recula encore, tombant au sol, tétanisé, horrifié. Il avait l'impression de regarder la mort droit dans les yeux. Il se mit à hurler. Sa voie résonna dans les rues de la ville de l'ouest.

Élise gambadait tranquillement dans les rues de Westia. Se rapprochant à nouveau de la place, elle était de bonne humeur, malgré ce débutant qui lui avait fait perdre du temps. Elle commençait à escalader la façade du restaurant qui lui servait de poste d'observation lorsqu'elle entendit un long cri résonner dans les rues. Elle ne s'inquiéta pas outre mesure, bien qu'intérieurement, elle se demanda qu'est ce qui aurait pu faire pousser à quelqu'un un tel cris de désespoir. Son dos collé contre un mur, la voleuse respira profondément. Intérieurement, elle se remémora les informations qu'elle possédait. D'après une autre misérable travaillant à l'administration de Westia, une personne très importante devait passer par la ville dans la journée. L'imagination de la fillette s'était laissé emporté, et elle voyait désormais cette personne comme l'équivalent d'un roi ou d'un noble. Et, elle se voyait déjà roulant sur les motes. Elle pourrait ainsi partir de cette horrible ville. Elle ne savait pas encore où elle irait, peut être dans le sud, ou encore à l'ouest. Elle savait déjà qu'elle ne partirait pas à la capitale, situé à l'Est de là où elle se trouvait, elle se doutait que tout ce qui était raconté dessus était totalement faux. Bien sûr, elle ne partirait pas seule, elle voulait y aller avec Klarion, Serit, la vieille Bertha, Trim, et toutes les autres personnes qui avaient étaient si gentilles avec elle. Un rêve idéaliste de petite fille. Si elle en avait parlé au marchand, elle savait que celui-ci aurait tout fait pour l'en dissuader, et elle ne voulait que rarement entendre la voix de la raison.

Bien sûr, elle ne se rendait pas compte à quel point son idée était stupide. Attaquer un inconnu sans même savoir si il pouvait se défendre ou non n'était déjà pas malin. Mais en plus, il fallait que quelqu'un soit sacrément bête pour voyager avec une grosse quantité d'argent liquide sur soi. En gros, tout était destiné à rater, mais, de son jeune âge, elle ne s'en rendait pas compte. Pourtant, à côté de cela, elle était plutôt maligne. Mais, l'espoir de voir la vie changer peut aveugler n'importe qui.

Ichiro sortit de l'hôtel de ville de mauvaise humeur. Ces humains n'avaient pas leurs pareils pour lui casser les pieds. Tous aussi casse-pieds les uns que les autres. Heureusement, il n'avait pas eu à se battre avec les gardes. Ces derniers avaient tous détallé comme des proies face à un terrible prédateur. Et bien qu'Ichiro se soit bien amusé, il n'avait pas vraiment envie de perdre plus de temps. Et, de toute évidence, le Seigneur se riait de lui. Il avait dû attendre pendant une bonne heure avant d'enfin apprendre que pour poster des lettres, il fallait aller, non pas à l'agence de transports de marchandises, mais directement à l'hôtel de ville. Cette ville était mal agencée. Pour lui, les lettres devaient être portées à la poste. L'agence des marchandises gérait les gros produits, principalement commerciaux. Et l'hôtel de ville, était appelé « mairie », et c'était là où était traitée l'administration. Mais pas le courrier, surtout pas le courrier. Westia était décidément mal organisé, de toutes les villes, elle devait être la moins bien organisée. Même l'avant-poste de Terminus, geré par Heiten Lemarquis, qui n'était pourtant qu'une colonie créée il y a peu, était mieux géré. Il y avait de quoi rester pantois.

Continuant de tempêter, Ichiro poussa une des deux grandes portes de l'hôtel de ville, débouchant sur la grand place. Le marché était encore ouvert, bien que certains exposants commençaient à ranger leurs échoppes. Soudain, il entendit un grand bruit plus à l'ouest. Son regard se posa sur le lointain, là où il devinait que se tenait la mer. De grands nuages noirs assombrissaient le ciel. Les lumières fusaient, les éclairs s'entrechoquaient. L'homme soupira. Cela s'annonçait mal. C'était maintenant sûr qu'il ne serait pas rentré chez lui de sitôt. Les moyens de locomotions étant très affecté par la puissance de la foudre.

Il fit rapidement l'inventaire du contenu de ses poches. Quelques motes, une fiole dans lequel était enfermé un insecte, ainsi qu'une feuille de papier jaunie par le voyage accompagné d'une plume de corbeau parée d'un élégant embout en argent. Pas grand-chose en somme. Il s'avança, d'un pas moins vif que plus tôt, sachant qu'il devrait attendre la fin de l'orage pour finir son voyage. Il disparut rapidement dans une rue sombre, sa silhouette se dissimulant facilement dans les ombres.

Élise esquissa un grand sourire. Sa victime sortait enfin de l'hôtel de ville. La jeune fille était lasse de son attente. Elle était toute courbaturée d'être restée si longtemps statique sur ce restaurant de pierres. Très désagréable. Elle ne sentait plus ses pieds, et avait des fourmis pleines les jambes. Elle entendit soudain un bruit au loin. Le grondement du tonnerre fit trembler les rues de Westa. Au loin, un amoncellement de nuages d'une noirceur inimaginables se formaient, parfois zébrés par la lumière jaune des éclairs qui ne s'arrêtaient pas de s'entrechoquer. Elle se sentit soudain ramenée plusieurs années en arrière, sur les genoux de sa mère, devant le feu de leur cheminée, lorsque cette dernière lui racontait que l'orage éclatait quand la mort et les anges gardiens se battaient pour les vies des habitants de ce monde. Elle adorait ces histoires. Ce souvenir de ses parents alluma une détermination farouche au sein du cœur de la fillette. Elle allait y arriver, elle allait retrouver le bonheur. Avec ses amis. Et elle y arrivera, bien que ce ne sera ni le bonheur qu'elle avait imaginé, ni par le chemin qu'elle avait imaginé.

Elle quitta son poste d'observation, et, discrètement. Passant de toits en toits, suivit sa future victime, prête à l'attaquer dès que l'occasion se présenterai.


Ichiro lança d'un geste désinvolte la sentinelle dans son dos, à la façon d'un personnage de livre pour enfant. Il jeta un regard sur les deux enfants qui se serraient l'un contre l'autre, collés à un mur fait d'un mélange de bourbe et d'épine de berbéris. Il se baissa, observant d'un œil tranquille les deux miséreux. Ils devaient probablement être frère et sœur. Touts les deux mal habillés et d'une maigreur étonnante. Ils devaient avoir dix, douze ans, bien que l'on leur donnerait huit ans grand maximum. Tous deux vêtus de loques, ils contrastaient avec Ichiro, imposant de toute sa taille, dans son costume impeccable sous sa grande cape de voyage. Malgré sa haine envers les humains, il ne put s'empêcher d'avoir pitié. Il savait bien que sa religion lui interdisait de s'apitoyer sur eux, mais, une partie en lui ne put s'y résoudre.

Il s'accroupit, fixant de son regard ces deux âmes innocentes, terrifiées, en face de lui. Puis, il dégrafa sa longue cape de voyage, et la tendit aux enfants. Il leur offrit également toutes les motes qu'il lui restait. Puis, il se releva, et continua sa route. Priant le Seigneur pour que ces deux anges puissent couler une vie plus tranquille., s'éloignant dans les rues, s'écartant encore plus de la grand place.

-Si vous pouviez vous montrer, au lieu de me suivre en essayant de vous cacher. C'est très malpoli de suivre quelqu'un comme ça. Nous pourrions au moins faire les présentations. Non ?

Ichiro attendit une réponse pendant quelques secondes, sans se retourner néanmoins. Il avait désormais la certitude qu'il était suivi depuis la place. Apercevant par plusieurs reprises un rapide mouvement sur les toits, imperceptibles. Pour un humain. Le voyageur se doutait qu'il n'aurait pas de réponse. Il continua pourtant de parler :

-Vous ne voulez pas ? Dommage ! Bon, puisque la situation se présente, ça vous dirait un resto ? Ah oui, mince, j'ai dépensé toutes mes motes. Enfin, pas grave ! Que diriez-vous dans ce cas d'une partie de carte ?

Aucune réponse.

-Ah ! Vous êtes vraiment pas drôle ! Dans ce cas, j'ai une autre question.

Ichiro laissa sa phrase flotter, puis continua :

-Croyez-vous en Dieu ? Ou bien en quelques choses, je ne sais pas, moi. Certaines personnes considèrent Barry comme un prophète ? Ou bien, peut-être, êtes-vous un membre de l'éclipse écarlate, la secte bizarre. Vous y croyez, vous à tout ça ? Vraiment... Étrange, non ?

Toujours aucune réponse.

-Enfin, nous pourrions dire ce que nous voulons, à chacun de croire ce qu'il veut. C'est bien la liberté ! Vive la liberté ! Mort au bourgeois !!! En avant, marche, citoyens !!!

Il ponctua sa phrase en levant haut le poing.

-Regardez, même dame Ai et dame Teresa prônent la liberté de religion. Vous les avez pas vus pourtant, c'est des grenouilles de bénitiers !

Il ricana à sa mention de deux des femmes les plus influentes de sa ville.

-Regardez, moi. J'adore les pièces de théâtre qui font une satire de la religion, pourtant, je crois dur comme pierre à la voie de l'Apocalypse.

Ichiro joignit ses mains en signe de prière.

-Bon aller, on va jouer à un jeu. D'accord ?

Bien sûr, seul le silence lui répondit.

-Qui ne dit mot consent. Alors, nous allons jouer aux devinettes. Les règles sont simples : à chaque fois que la réponse à la question est positive, on continue. Si on à faux, c'est au tour de l'autre, d'accord ?

Aucune réponse.

-Et bien sûr, pas le droit de mentir. Alors, je commence.

Il fit une pose, afin de mettre l'ambiance.

-Première question : Est tu une fille ?

Il marqua à nouveau un silence, au cas où.

-Bien, ensuite, as tu un couteau de cuisine pour seule arme ?

Cette fois, il laissa son sourire s'élargir.

-As-tu les cheveux blancs ?

Une pose. L'excitation d'Ichiro continuait de monter.

-Oh, tes yeux sont-ils d'un bleu glace ?

Un éclair diabolique passa dans son regard couleur rubis.

Élise suait à grosses gouttes, et faisait de son mieux pour garder sa peur ensevelie en elle. Un léger tremblement la parcourait de la tête aux pieds, passant par chacun de ses cheveux. Sa victime potentielle l'avait remarqué. Et semblait se moquer d'elle. Bien qu'une pensée en elle disait qu'elle ne craignait rien de quelqu'un qui avait offert des présents à des miséreux, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une terreur montante. Comme si le voyageur possédait une aura funeste. Soudain, elle perçut un léger mouvement derrière elle.

-Est tu cachée devant moi, sur le toit de ce bâtiment ?

La voleuse fit volte face à une vitesse folle.

-BINGO !!!!! J't'ais trouvée !!! Je gagne quoi ? Quel est le premier prix ?

Élise sur pieds et pointa son couteau sur le buste d'Ichiro, qui s'était déplacé à une vitesse inimaginable, elle ne l'avait même pas vu disparaître. Il avait un grand sourire qui laissait apparaître ses dents, dont les canines paraissaient étonnamment longues et acérées. La voleuse se ressaisit, et fit apparaître un air confiant sur son visage.

-La bourse ou la vie !!!! Donne-moi tout ce que t'a de valeur !!!

Ichiro haussa un sourcil. Il fit une moue étonnée. Puis afficha un air terrifié avant de répondre à l'ordre de la jeune fille :

-Au voleur ! Au voleur ! À l'assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent ! Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ?**

Élise était assez intelligente pour savoir que son adversaire se moquait encore une fois d'elle. Elle commença à s'énerver.

-Donne tes possessions. Aller ! Sinon....

Ichiro la regarda, un air étonné sur le visage.

-Oui, oui, l'argent vous chatouille déjà les mains !!*** Enfin, pour être sérieux. Pourquoi vouloir de l'argent ? C'est inutile non ? Dans tous les cas, qu'est-ce que tu veux en faire, je te rappelle où nous nous trouvons.

Grave erreur de la part du voyageur, s'il ne fallait pas, mais alors surtout pas faire penser à la gamine qui détestait Westia qu'elle y était bloquée. La rage pris le déçu, et d'un coup rapide, elle tenta de poignarder le voyageur. Son couteau s'enfonça dans la poitrine d'Ichiro, touchant presque le cœur. La silhouette tomba du toit, mais, au lieu de s'écraser sans vie sur le sol, il se réceptionna élégamment sur ses pieds. Pas une goutte de sang ne coulait. Et la blessure semblait s'être refermé. La voleuse en eut la certitude lorsqu'elle vit la trace laissée par la lame dans les vêtements de l'être en face d'elle se réparer tout seuls. Ses yeux s'écartèrent, autant par la surprise que par le dégoût. Elle sentit soudain le regard rouge d'Ichiro se plonger dans le sien.

Shein courait à toute allure dans les rues de la ville de l'Ouest. Suivant les indications du marchand. Ce dernier, s'était affolé, et avait fermé son magasin, avant d'aller chercher d'autres amis afin de retrouver la jeune fille. Le jeune garçon s'était donc porté volontaire, et se chargeait de fouiller la partie est de Westia. Il avait une dette envers la voleuse, et il comptait bien lui rendre la pareille. Il traversait donc les rues de la ville, courant à toute allure, s'arrêtant parfois afin de reprendre son souffle. Malgré sa course effrénée, il n'avait pas trop chaud grâce au vent qui traversait les rues, et ses vêtements légers. Et c'est en courant ainsi qu'il finit par retrouver Élise. Il avala sa salive.

Cette dernière battait des pieds dans l'air, essayant de se libérer. En effet son adversaire lui serrait le cou, la soulevant du sol. Elle avait lâché son couteau, et, tentait d'écarter les doigts de l'homme autours de son cou, car elle commençait à avoir difficile à respirer.

-Tiens ? La cavalerie est arrivée? Étonnant ! Par chez moi, on dit que la cavalerie arrive toujours quand tout est fini ! Comme quoi, à Westia, tout est étrange !

Shein observa l'homme. Son observation rapide lui permit de comprendre directement ce que la voleuse ignorait. Un léger frisson remonta le long de son dos, qui n'étais en aucun cas à cause du vent.

- Vous êtes... Un vampire ?

Ichiro se tourna en direction de Shein et lui adressa un sourire éclatant.

-BINGO !!! Vous gagnez le gros lot !!!

Le garçon leva un sourcil. Il avait entendu dire que certains vampires étaient étrange, mais celui là semblait complètement taré. Ou bien, il était sûr de sa supériorité, bien que cette dernière était prouvée. En moyenne, un vampire valait plusieurs hommes, bien que la marges de puissance entre vampires soit colossale. Cependant, leur adversaire ne semblait pas foncièrement mauvais, et Shein se risqua à tenter de négocier.

-Excusez-moi, pourriez vous êtes aimable et la laisser partir, s'il vous plaît ?

-Mmmmm, réfléchissons... Donc, moi, je suis juste un voyageur fatigué, et je me fais agresser pour un peu d'argent, cela pourrait être normal, de plus, je conçois que j'apprécie d'être bien habillé. Cependant, ce n'est pas une raison pour me poignarder. Au secours ! On veut m'assassiner ! Je suis un homme mort ! ****

Shein hoqueta. Bien qu'il se doutait que le vampire se soit déjà régénéré, il y avait une chance que ce vampire soit religieux. Et de ce que savait le garçon, l'une des deux religions vampirique était décrite comme horriblement sanglante, et il se doutait qu'un telle réputation ne serait pas sans fondement. En d'autres termes, il ne pouvait presque rien faire pour aider sa sauveuse. Il prit donc la décision risquée de se ruer sur le vampire, espérant de ne pas avoir fait une erreur de jugement. Ichiro pris une mine étonnée, puis lâcha la voleuse, cette dernière tomba par terre et commença à se massa le coup avant de courir récupérer son arme d'appoint et de se remettre en position de combat.

-Alors, vous êtes deux contre un, et possédez une arme, pas terrible certes, mais c'est mieux que rien. Sans compter que vous semblez avoir l'avantage du terrain. J'estime donc que nos forces sont équitables. En garde ! Ne vous en faites pas, j'essaierais de vous tuer sans vous faire souffrir.

Puis, Ichiro sourit. Et se mit en position offensive. Et, d'une rapidité inhumaine, s'élança sur la voleuse.

Klarion, se déplaçait à toute allure, derrière lui, se tenait Kreintch, de la même espèce que le marchand, celui ci abordait cependant une couleur de peau verte, avec quelques symboles roses sur tout le corps. Le marchand avait décidé de partir dans la même direction que le garçon avec un temps de retard, le temps qu'il envoie quelques amis partir à la recherche de la jeune fille dans le reste de la ville. Soudain, le marchand aperçut deux silhouettes qu'il connaissait.

-Bonjour M'sieur Klarion !

-Bonjour...Monsieur...

-Bonjour, Mirk, bonjour, Elsea. Par hasard, vous n'auriez pas vu Élise ?

-Non M'sieur !!

-Il lui est.... arrivé quelque chose... ?

Le marchand se tourna vers Elsea, la jeune fille, serrée contre son frère, était couverte d'une longue cape de voyage qui semblait de bonne facture, malgré son air vieilli par les voyages. La créature sombre s'interrogea, on ne trouvait pas de ce genre de tissu à Westia, il s'agissait donc d'un manteau de valeur non négligeable.

-J'espère qu'elle va bien, mais dis-moi, comment as-tu obtenue cette cape, elle m'intrigue...

-C'est... un monsieur... qui me l'a donnée

-Tout à l'heure, alors qu'un garde essayait de s'en prendre à nous, un voyageur nous à sauvé et nous à offert cette cape et pleins de motes, il était trop bien habillé. Tu penses qu'il vient de Pas-Pontcharra ?

Une idée naquit soudain dans l'esprit du marchand. Quelqu'un qui pouvait offrir un cadeau d'une telle valeur... Qui était bien habillé... Par hasard, se pourrait-il ?

-Dites, vous pourriez me décrire ce monsieur ?

-Il était super grand ! Il avait des cheveux noirs avec une mèche argentée trop bien coiffés ! Et puis, il avait une cravate !

-Il...avait les yeux...rouges... Il faisait... peur...

-Ouais, il faisait trop peur, mais il était trop cool ! Je l'adore ! En plus t'as vu ? Il doit venir des glaciers dont les gardes parlent ! T'as vu comme sa peau était blanche !!!

La lumière se fit enfin dans l'esprit de Klarion. La personne qui avait offert ces choses à Mirk et Elsea ne pouvait qu'être un :

-Un vampire....

Le marchand avait lâché ces mots malgré lui. Les vampires donnaient toujours une illusion de richesse. Il se demanda soudain si ce n'était pas à ce vampire que comptait s'attaquer sa protégée. Sa crainte commença à s'accroître de plus en plus.

-Kreintch !!! Va chercher les autres !!! Je crois qu'Élise veut essayer de voler un vampire !!! Merci les enfants ! Passez à mon magasin plus tard ! Je vous offrirais des sucreries pour vous remercier ! À plus tard !

Et sur ces mots il s'élança dans les rues de Westia, priant que ce fléau de ville ne soit pas en train de préparer un nouveau malheur.

-Ah la la ! Vous survivez plus longtemps que prévu ! Bon aller, j'y vais à fond en respect envers vous ! Aller ! Adieu ! Remettez le bonjour à vos ancêtres de ma part !!!

Profitant de sa vitesse phénoménale, il se plaça derrière la voleuse et prépara son coup. Puis soudain, il sentit son corps se bloquer. Il n'arrivait plus à bouger. Il vit la voleuse se tourner vers lui, les yeux remplis d'une haine telle qu'il n'en avait jamais vue auparavant. Et, pour la seconde fois dans sa vie, il éprouva un peu de peur.

-Ah la la ! Vous survivez plus longtemps que prévu ! Bon aller, j'y vais à fond en respect envers vous ! Aller ! Adieu ! Remettez le bonjour à vos ancêtres de ma part !!!

Élise commença à voir rouge. Ce salaud venait d'insulter ses parents. Une haine brûlante monta en elle, mais avant qu'elle ne puisse réagir, elle sentit la présence du vampire derrière elle, elle se tourna pour s'apercevoir qu'il s'était immobilisé. Elle prépara son coup, et plongeant toute la haine qu'elle avait envers Ichiro dans son couteau, elle s'élança, bien décidé à lui porter le coup de grâce.

-Ah la la ! Vous survivez plus longtemps que prévu ! Bon aller, j'y vais à fond en respect envers vous ! Aller ! Adieu ! Remettez le bonjour à vos ancêtres de ma part !!!

Shein était désespéré, il n'avait pas pu aider sa sauveuse. Pire encore, ils allaient tous les deux mourir. Intérieurement, il regretta d'être allé à Westia. Il ne pourrait plus jamais revoir sa tante, le Capitaine, Soul, et le reste de sa famille. Il sentit des larmes couler sur son visage. Il regrettait d'avoir cru que le vampire les épargnerait. Il savait pourtant qu'il était impossible pour eux de tuer un vampire, il avait entendu ses proches dire qu'il n'existait que deux moyens pour tuer un vampire : lui planter un pieu béni dans le cœur, ou bien le pousser à consumer toute son énergie dans sa régénération. Shein rouvrit les yeux, afin de regarder la mort en face.

Le vampire avait choisi de s'attaquer à Élise en premier. Il s'attendit à voir le sang gicler, mais à la place, le vampire sembla s'immobiliser. Le jeune homme regarda Ichiro, pensant que ce dernier avait finalement choisi de les épargner. Il soupira de soulagement, et sentit ses jambes se dérober en dessous de lieu. Il atterrit sur le sol rugueux de Westia. C'est alors qu'il vit la voleuse faire volte face, puis qui avançait en direction du vampire, avant de le poignarder au cœur lentement. Puis, elle retira son couteau de la poitrine du vampire, étrangement, cette dernière ne sembla pas cicatriser.

Ichiro repris le contrôle de son corps au moment même ou la voleuse retirait lentement son couteau de son cœur. Il comprit alors qu'il allait mourir. Il chuta lourdement sur le sol. Il aurait pu tuer ces gamins, mais, il se sentait d'un coup tellement fatigué qu'il ne put s'y résoudre. Il sentit vaguement qu'on le fouillait. Il se laissa faire, toujours aussi épuisé. Sa régénération ne fonctionnait pas, pourtant, il n'était pas à court d'énergie, n'avait pas été tué avec un pieu béni, et n'avait pas senti la présence d'ail. Ce n'était pas logique. Il eut soudain un soupçon :

-Hep...Gam...ine... Tu es... une possédée... pas...vrai... ?

La fillette arrêta de le fouiller, interloquée. La flamme de haine dans son regard se ralluma, et elle poignarda une seconde fois le vampire. Tout en criant :

-Tais-toi ! Ne parle pas de ça !

Ichiro referma les yeux, il ne sentait même plus la douleur, mais il sentait que la régénération ne s'était toujours pas activée. Il entendit la jeune fille s'éloigner de lui une fois qu'elle eut fini de le fouiller. Puis, il s'endormit.

-Monsieur, vous êtes toujours vivant ?

Ichiro ouvrit soudain les yeux pour tomber face au visage de Shein. Le vampire ricana, déclenchant une douleur cuisante dans la poitrine.

-A peu près, oui.

Il s'interrompit, reprenant sa respiration.

-Dire que je n'ai même pas pu revoir une pièce de théâtre une dernière fois...

Ichiro se rappela qu'il n'avait pas complété sa mission. Mais, il savait qu'il n'y arriverait pas, il sentait la mort l'appeler. Et puis, dans le pire des cas, Barry serait averti, oui, c'est sur. Quoique... Et si... Dans tout les cas, il ne pouvait plus rien y changer maintenant.

-Hep... Gamin...

Shein continuait à regarder le vampire, les yeux remplis de larmes.

-Tu pourrais me mettre...les mains en prière... ? Je...souhaiterais mourir en priant...

Le garçon s'exécuta, il sentit une larme couler sur sa joue.

-Aller...Pleure pas...Je vous aurai tué tous les deux...C'est mieux pour vous...Non ?...Dans tous les cas... Quand... une proie se défend face à un prédateur... elle ne peut...se permettre... de s'apitoyer sur le sort... de son adversaire... Merci... je meurs... mais c'est un beau destin que de tomber sous une main comme la vôtre.*****

Ichiro ferma les yeux.

- Puisse mon âme disparaître en paix....

Shein finit la phrase à la place d'Ichiro :

-Ou souffrir pour l'éternité. Que le seigneur vous juge sans compassion ni mépris, et vous guide sur la voie qui vous est destinée.

Le vampire sourit, il sentit que ses jambes commençaient à tomber en poussière.

-Merci...Gamin...

Il hésita, puis décida d'avertir le gamin, son torse commençant à tomber en cendre.

-Gamin... Méfie-toi...

Ce qui restait du corps du vampire fut agité par un spasme. Puis, ne bougea plus. Shein essuya ses larmes d'un geste rapide, puis s'en fut. Il fut malheureusement trop loin pour entendre :

-La...cage...à...été...détruite...Il...est...libre....

Et Ichiro mourut, ses cendres s'envolèrent dans les ruelles de la ville qu'il avait tant détestée.

Élise pleurait dans les bras de la vieille Bertha lorsque Klarion rentra dans le magasin en présence de Shein.

-J'aurais tellement voulu partir...avec vous...

-Oui, je sais ma petite, je sais...

La boutique était remplie de monde, toutes les personnes que le marchand avait réussi à rassembler pour retrouver la voleuse. Le marchand leur fit un signe de la tête et certains commencèrent à s'en aller, ils attendaient visiblement les ordres du marchand nota le jeune garçon.

-Bon, gamin, je dois te remercier pour l'avoir sauvée. Sans toi, elle serait sûrement morte à l'heure qu'il est. Quand je pense que nous sommes arrivés trop tard... Écoute, je veux bien t'offrir des articles de ton choix de mon magasin.

-Non, c'est bon, j'ai de l'argent pour l'achat que je suis venu faire... J'ai juste une question, pourquoi a-t-elle essayé de s'attaquer à un vampire ?

Le marchand regarda Shein d'un regard courroucé.

-Sais-tu juste où nous sommes actuellement, gamin ?

-Euh... À Westia, la ville de l'Ouest, dans votre magasin, apparemment... ?

-Non ! Nous sommes dans les bas quartiers ! Ici, contrairement aux autres agglomérations, nous n'avons aucun autre moyen pour subsister que de ce lancer dans la délinquance, et nous ne pouvons pas partir, car ne connaissons pas où se trouvent les autres villes et villages, en plus de ne pas savoir nous défendre ! Nous, les adultes, nous nous y sommes habitués, mais pour les enfants, c'est horrible ! Écoute ! Élise ne veut qu'une chose : abandonner cette ville ! Et tu sais pourquoi ? Parce que à cause des conditions de vie d'ici, elle à tout perdu ! Tout ! Elle a besoin de se reconstruire ailleurs. Elle est complètement brisée ! Tu te rends compte des situations de vie ici, toi qui n'a jamais connu ça ??!

Le marchand s'arrêta de parler, en face de lui, Shein semblait être sur le point de craquer.

-Pardon de m'être énervé, c'est juste que ça me met à cran de la voir dans cet état...

Un silence pesant s'installa entre Klarion et le garçon. Il dura, parfois interrompu par les voies de Bertha et Élise, ou le bruit de quelqu'un qui prenait la porte de l'échoppe. Enfin, Shein pris la parole :

-Eh bien, vous savez...Je peux peut-être faire quelque chose... Chez moi, je pense pouvoir accueillir quelqu'un, on devra se serrer un peu, mais cela pourrait se faire... En plus... J'ai une dette envers elle... Elle m'a sauvée la vie par deux fois, une fois face aux gardes, et une seconde face au vampire en me poussant alors que j'allais prendre un coup.

Klarion regarda Shein, l'air interloqué, puis lui dit.

-Viens, on va discuter de ça dans l'arrière-boutique, je préfère qu'elle n'entende pas... Pas dans cet état... Attends... Bertha !! Tu pourras venir me voir dans derrière st'plaît ? Merci !!

Flottant au-dessus de Westia, l'Arch-Mage poussa un soupir de soulagement. Il avait bloqué ce satané vampire à temps. Il restait à espérer qu'il n'avait pas eu le temps d'envoyer un message aux autres. Cela aurait été embêtant que les sages apprennent déjà ce qui s'était passé.

En tout cas, il avait fait d'une pierre deux coups. En ne faisant qu'immobiliser Ichiro, il ne laissait presque pas de résidus magiques. Ainsi, même si les buveurs de sangs menaient l'enquête, il y avait fort à parier qu'ils ne se doutent pas un instant de sa présence. Dans le pire des cas, ce seraient les gamins qui y passerait. Derrière sa longue barbe, le mage sourit, puis s'éloigna.

*Références évidente à Cyrano de Bergerac de Edmond Rostand :

→ Acte 1, Scène 4

→La tirade des nez, acte 1, scène 4.
Note d'Ichiro : « Très bonne pièce, vraiment ! »

**Citation de l'Avare, de Molière.

Note d'Ichiro : Vive Louis Defunes !!!

***Phrase d'Argan du Malade Imaginaire

Note d'Ichiro : « Mmmm, bonne pièce... Aller... quatre étoiles et demi sur cinq ! »

**** Les Fourberie de Scapin, Acte II, scène 11

Avis d'Ichiro : « Votez Scapin !!! Hurah !!!

***** Citation d'Hermani, Victor Hugo

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