Chapitre 13 : L'annonce - Part 2.

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Au sein du commissariat de Genève, un homme gigantesque se démarquait. Il remuait les plus jeunes à la force de sa voix :

  • C’est comme ça qu’on travaille !

Étouffé, son rire disparut complètement derrière une porte. La ride proéminente entre les deux gros sourcils de son supérieur le mit sur la piste qu’il allait devoir rebrousser chemin.

  • Durand, être le plus ancien ne vous donne pas le droit de rentrer sans frapper à la porte. Demi-tour.

Il exécuta l’ordre du boss, cliché du méchant policier, qui donnait l’impression d’avoir vingt années de plus. En comparaison, l’officier ressemblait à un joyeux luron.


  • Z’êtes dur, commissaire ! s’exclama ce dernier en entrant à nouveau.
  • Que voulez-vous ? s’impatienta le plus âgé.
  • C’est fait. J’ai envoyé la demande de perquisition pour l’affaire Ibiss.
  • Bien, je me charge de contacter le juge moi-même. Il se trouve que j’ai eu une discussion avec l’avocat de Monsieur Ibiss, s’expliqua-t-il. Ce dernier tiendrait à ce que cette perquisition se fasse le plus rapidement possible et aussi gentiment demandé, je ne pouvais pas refuser.
  • … Il a sorti le chéquier pour que vous lui suciez les boules à ce point-là ?

Le regard glaçant qu’il lui octroya de ses yeux injectés de sang le cloua sur place. Cependant, l’officier Durand n’avait pas sa langue dans sa poche :


  • C’est vrai, quoi Habituellement, ce sont les patrons qui se font lécher les bottes.
  • Ça suffit.
  • Vous voulez mon avis ? Elle est étrange cette histoire. Pourquoi voudrait-il qu’on fouille chez lui ?
  • Afin de prouver son innocence, voilà pourquoi.
  • Vous le croyez, alors ? Quand il dit ne pas être le propriétaire ?
  • Je serais bien naïf de le croire sur parole. Mais dans tous les cas, une perquisition est nécessaire, je ne vois pas ce qui vous dérange…
  • Que l’on croit que la police est à la botte de Chuck Ibiss !

Le commissaire perdit patience.


  • Nous ne sommes pas à sa botte ! Il est accusé, sa femme et sa fille sont des suspectes potentielles et nous avons besoin de preuves. Même si nous accélérons le processus, nous respectons la procédure en commençant par là.
  • Par là où il le souhaite, vous voulez dire, le temps de brouiller les pistes ?
  • Ecoutez-moi bien, je suis d’accord avec vous. C’est une drôle d’histoire, mais quelque chose me dit qu’elle n’est pas si compliquée. Priss Ibiss nous a certifiés qu’il avait plein d’ennemis, certes. Mais qui de mieux placé que ces deux femmes pour le trahir ? Et à ce propos, je veux que vous interrogiez la fille le jour de la perqui.
  • La gamine ? rechigna l’officier.
  • Vous auriez bien tort de sous-estimer une Ibiss, et ce ne serait pas la première fois qu’un enfant est au cœur du problème. Je veux la certitude qu’elles sont innocentes avant d’élargir nos horizons, compris ? Où vais-je devoir vous présenter un chèque ?
  • Compris.

Amer, le grand homme s’apprêtait à quitter le bureau.


  • Ne partez pas. J’ai encore besoin de vous.
  • Ajoutez des zéros.
  • … Vous n’en loupez jamais une.
  • Alors ?
  • Alors, j’aimerais que vous arrêtiez de croire que je suis du côté d’Ibiss. Envoyez les plus jeunes officiers en civil dans cette boîte dans la semaine. Myriam affirme qu’il y a quelque chose de pas net avec ces photos. Pas besoin de perqui’ pour aller faire la fête avec des prostituées. Ha, et avant de partir en vadrouille, rapportez-moi le goûter.

Enfin, l’officier récupéra son grand sourire. C’était pour cet état d’esprit qu’il s’était enrôlé dans la police.


***


L’après-midi rimant avec douceur, Blear s’était empressée d’aller à la boulangerie pour l’occasion. Des pâtisseries seraient la bienvenue pour accueillir Dossan. En effet, ses enfants étant absents, elle en avait profité pour l’inviter. Son choix avait dû se porter sur les restes, mais tous ces petits gâteaux lui avaient semblé parfaitement délicieux en vitrine. Ils en auraient le cœur net en les partageant. L’idée même la chamboulait.

Pour l’occasion, elle s’était faite belle. Encore plus belle que lorsque John l’avait mise au pied du mur le matin même. Son décolleté était parfaitement dosé et la jupe qu’elle avait enfilée par la suite se mouvait gracieusement autour de ses cuisses.

Dossan ne sut où donner de la tête, entre son parfum léger, envoûtant, sa chevelure défaite et ses longues jambes dénudées. L’envie de plonger son nez dans son cou, ainsi qu’une main dans ses cheveux et de remonter l’autre sur une hanche, devenait compliquée à gérer.


  • C’est la première fois que je mange ce genre de gâteaux, dit-il en s’appliquant à les regarder un par un quand elle les servit à table.

Il craqua quand il vit ses jolis yeux bleus s’illuminer.

  • Que tu es belle...

Il se sentait si simple en comparaison. Pourtant, il avait choisi son plus beau jean, et le t-shirt qui le mettait le plus en valeur. Il espérait lui plaire. Les joues roses qu’elle eut du mal à cacher le mit sur la piste que c’était bel et bien le cas.

Le compliment l’avait retourné, son estomac lui jouant des tours avant même qu’elle n’ait avalé quoi que ce soit. Flattée, elle glissa timidement une mèche derrière son oreille et s’assit à ses côtés après l’avoir servi.


  • Je suis contente que tu vives encore des premières fois avec moi.

Dossan la dévisagea un instant, surpris. Elle rougit davantage en comprenant la manière dont ses mots pouvaient être interprétés. Sous ses mèches noires, il riait doucement, un petit air coquin aux lèvres.

  • Je veux dire…
  • Moi aussi, ça me fait plaisir. Vraiment, dit-il en venant toucher le bout de ses doigts.

Dans sa tête, plein de minis Blear se mirent à courir dans tous les sens et s’écrièrent : alerte homme sexy droit devant !! En sa compagnie, elle redevenait une jeunette. Comment pouvait-il encore lui faire cet effet-là ?


  • On déguste ?

Elle en rêvait.

  • Blear ? insista-t-il, en la trouvant perdue dans ses pensées.
  • Oui ! Je… t’en prie… !
  • Haha ! À quoi tu pensais ?

Cette fois, elles répétaient : minis Blear à terre ! Dossan devinait à son air qu'elle quémander un baiser. Simplement, qu’elle n’osait pas le réclamer. Il approcha sa chaise de la sienne. Cet homme la rendait folle. Sous sa poitrine, il y avait un feu qu’elle ne pouvait pas contrôler. Le sentiment s’accentua quand, au gré des baisers, leurs langues se rencontrèrent. Autrefois, ils n’étaient pas aussi passionnés.

Elle demandait plus de ces moments endiablés, si bien qu’en quittant ses lèvres, Dossan mordit les siennes, comme embêté :


  • J’ai l’impression, que nous sommes observés.

En effet, tel un père protecteur, Charles passait de temps à autre voir comment se déroulait leur rendez-vous.

Depuis l’étage, il gardait un œil sur eux.


  • Et moi, d’être une adolescente prise en flagrant délit ! pouffa-t-elle à voix basse.
  • J’imagine que pour lui, je suis le bad boy de l’histoire, celui qui te fait dériver du droit chemin ? plaisanta-t-il à son tour.
  • En venant manger des petits gâteaux chez moi ?

Ils se mirent à rire tous les deux. Rien n’était plus précieux que ces courts instants qu’ils passaient ensemble. La voir savourer ces mets lui donna encore envie de la complimenter :


  • J’adore te regarder manger…
  • Hum ! Pourquoi ? fit-elle en recouvrant sa bouche.
  • Tu as l’air si heureuse !
  • He ! Qu’est-ce que tu insinues !

Ils ne faisaient que ça. Rire ensemble, et encore plus, cet après-midi là. Entre un chou et un merveilleux, Blear reposa sa cuillère.

Elle souhaitait aborder cette nouvelle étape qu’ils avaient dépassée :


  • Je suis tellement soulagée que les enfants soient au courant.
  • Comment ont réagi les tiens ?
  • Plus que bien, j’ai été très étonnée !
  • … Et John-Eric ? demanda-t-il, le ton un peu plus anxieux.
  • Oh, John, comme je te l’ai dit… C’est lui qui m’a poussé à leur dire. Il semble heureux pour nous. Je l’ai trouvé sincère.
  • Tant mieux, souffla Dossan. Je craignais sa réaction.

Blear glissa sa main sur la sienne, puis tourna la tête d’un coup en direction de l’étage.


  • Charles, ça suffit ! Nous ne sommes pas des enfants ! s’écria-t-elle en l’entendant toussoter, ce dernier fuyant aussi vite. Quel idiot, ajouta-t-elle affectueusement. Et les tiens, alors ? Comment leur as-tu dit ?

À cet instant précis, Dossan pensa qu’il était temps de lui expliquer ce qui se passait chez lui. Il avait préféré attendre pour lui en parler de vive voix.


  • Avant tout, il y a quelque chose que je dois te dire.
  • … Oui ?
  • J’ai pensé qu’il était mieux que…

En sentant sa main s’écarter de la sienne, Dossan releva ses yeux dans ceux de Blear. Il les trouva ronds, figés, dans l’appréhende. Il se rendit compte de quoi ça avait l’air. S’ils filaient le parfait amour, la confiance prendrait plus de temps à s’installer.


  • À quoi penses-tu ?
  • Je ne sais pas. À toi de me le dire, répondit-elle, froidement. Je ne pensais pas que tu avais encore des secrets à me partager.
  • Blear, dit-il en récupérant sa main. Ce n’est pas ce que tu penses. Laisse-moi…

Tous deux furent coupés par le bruit de la porte d’entrée. Celle du salon s’ouvrit peu de temps après. Sky apparut, le nez tout rouge, à cause du froid. Il avait des sacs pleins les mains.

Son visage d’ahuri se transforma :


  • Ah, ouais ! C’est que ça ne chôme pas, ici ! Le matin, ça nous dit avec qui on sort et l’aprem, ça l’invite à la maison, bah bravo maman !

Avant même de pouvoir réagir, elle le vit s’approcher pour coller la bise à son petit ami. Sky était plus que ravi de les prendre sur le fait.


  • Vous avez été sages, j’espère ? Papa, Dossan est là !
  • Quoi ?? s’écria Lysen, qui apparut en trombe pour constater la réalité.

Celui-ci lui lança un signe depuis son front, tout en redoutant le moment où son plus grand rival mettrait un pied dans le salon.

Ce fut rapide :


  • Dossan est là… Vraiment ? lança ce dernier en s’intercalant dans l’entreporte, puis en croisant les bras, son regard se baladant sur les deux coupables. Bonjour.

Blear se leva d’une traite.


  • Je ne pensais pas que vous rentriez si tôt, lança-t-elle, en riant nerveusement. Hum, peut-être que c’est le bon moment pour…

Elle fut encore moins à l’aise en voyant Dossan l’imiter et se diriger tout droit vers son ex-mari. John le détailla, avec ce petit air qui donnait du sens à l’insolence de son fils. Combien de fois ces deux-là s'étaient-ils trouvés dans cette situation sans même qu’elle ne le sache ? Entre les deux hommes, le silence relevait de nombreuses choses. Une promesse notamment. Le corbeau avait enfin atterri. Tout dans son regard démontrait qu’il était fier d’être là, présent, aux côtés de la femme qu’il avait juré récupéré. Tandis que le premier amour l’observait avec une pointe d’amusement, la femme en question paniquait en son for intérieur. Était-ce finalement trop tôt ?


  • Tu vas bien ? lança John en lui serrant la main.
  • Bien et toi ?

Ils se mirent à parler normalement.

Ce fut à la fois une grande surprise et un soulagement. Elle n’eut pas le choix que de les laisser, ses enfants tenant à lui montrer leurs achats qu’ils déballèrent sur la table. De coups d'œil, elle constata leur proximité.


  • Tu resterais dîner avec nous ? Il est prévu que nous réglions des affaires avec Blear ce soir. Tu peux rester le temps de…
  • Non ! s’en alla Blear, un bras tendu vers eux.

Chaque personne dans la pièce la regarda avec étonnement.


  • Oh, je… je suis désolée, c’est juste que… Comprenez, c’est encore un peu bizarre pour moi, on vient à peine de l’annoncer aux enfants et… bégaya-t-elle en regardant ceux-ci, nerveusement. Je serais ravie qu’on partage un moment comme celui-ci tous ensemble, mais dans des conditions où je m’y sentirais préparée. D’accord ?
  • Pas de soucis, répondit John, toujours aussi doux.
  • Merci de l’invitation, cela dit, répondit Dossan. Même si pour être honnête, on a déjà prévu le repas avec les enfants ce soir et qu’il est préférable que je rentre. J’aimerais aussi qu’on poursuive notre discussion, est-ce qu’on peut aller se balader ? ajouta-t-il à l’égard de Blear.

Tout ce remue-ménage lui en avait presque fait oublié qu’ils avaient été coupés.


***


Dès dix-sept heures, la nuit tomba.

En voiture, Blear décida de s’arrêter près d’une aire de jeux pour enfants. Il n’y avait pas un chat à ce moment de la journée. Seuls, les amoureux décidèrent de se promener dans la zone illuminée.

Dossan fourra sa main dans la veste que Blear avait enfilée, en plus d’un pantalon. Il faisait froid. Le bruit des voitures au loin leur donna l’impression d’être au bout du monde, ainsi que le silence qui s’installa quelque temps après.


  • C’est agréable, lança cette dernière, de la buée s’échappant d’entre ses lèvres.
  • Oui. Très.

Une fine pluie s’ajouta à la fête. Tous deux levèrent leurs nez vers le ciel, les gouttes chatouillant leurs visages.


  • Tu veux retourner dans la voiture ? proposa-t-elle.

Il réfléchit en observant les alentours.


  • Non, viens.

En l’attrapant par la main, il la tira aisément vers les jeux, où il faisait plus sombre. Son téléphone fit office de lampe de poche.

  • Là, mais… ??

Arrêtés face au toboggan, elle ne fut surprise qu’un instant. Dossan s’accroupit. Il se glissa dans l’abri en dessous et l’invita à le suivre. Quelques minutes après, ils se retrouvèrent assis au sol, protégés de la pluie et l’un en face de l’autre.

Blear riait :

  • Qu’est-ce qu’on est en train de faire !
  • Chuuut !

Le doigt sur la bouche, il l’invita à écouter.

  • C’est une antre secrète, personne ne doit savoir que nous sommes ici.

Elle étouffa ses rires dans le col de sa veste. Emmitouflée, sa chevelure entourait son visage de manière désordonnée. Elle avait des étoiles dans les yeux.


  • Ici, c’est l’endroit parfait pour se raconter nos secrets.

De suite, elle repensa au pourquoi ils étaient sortis prendre l’air. Une petite boule s’installa dans le fond de son ventre. Elle le laissa malgré tout attraper ses mains, où il glissa ses doigts, le tout en ne quittant pas son regard.


  • … Je me suis très mal exprimé tout à l’heure. Je m’excuse si je t’ai fait peur. Ce n’est rien de grave, mais je dois t’expliquer ce qui se passe et je préférais être en face de toi pour le faire.
  • D’accord, souffla-t-elle. De quoi s’agit-il ?

Il lui sourit.


  • Tu dois te demander pourquoi je ne t’ai pas encore invité chez moi, n’est-ce pas ?
  • … C’est vrai.
  • En réalité, je comptais le faire. Trouver un jour de la semaine où nous pourrions passer une soirée en amoureux, tranquillement, chez moi et sans que les enfants soient là.

Bien qu’ils passaient de merveilleux moments, ils manquaient tous les deux cruellement d’intimité.


  • Pourquoi ne l’as-tu pas fait ?
  • Eh bien, dit-il en soupirant. J’ai eu la bonne idée d’inviter Chuck chez moi.
  • Ch… ! Oh, mais oui.

Elle comprit immédiatement.


  • Je lui ai proposé de rester quelque temps à la maison vu tout ce qui se passe en ce moment. Il est là depuis le week-end passé. Je voulais m’assurer que ça aille avec les enfants avant d’aller trop vite en besogne.
  • Et tout va bien ?
  • Je crois qu’ils s’entendent, et pour nous deux, je lui ai dit. J’espère que ça ne te dérange pas ?
  • Non, voyons ! C’est de Chuck dont on parle, il ne ferait jamais rien qui puisse te nuire. Je comprends mieux. C’est donc là qu’il se cache, ajouta-t-elle, soulagée.
  • Par rapport à ça, tu as conscience… que c’est censé rester un secret ?
  • Bien sûr, dit-elle en plissant les yeux.
  • Et donc, qu’il n’est pas question d’en parler à tu-sais-qui ?

Le gloussement qu’elle émit rendit hommage à Marry Stein.


  • Je dois m’excuser à l’avance pour ce qui va arriver. Dossan, tu sais bien qu’on se dit tout, elle et moi. C’est comme toi avec Chuck. En plus, on travaille ensemble et elle m’en parle régulièrement. Elle est remontée contre lui.
  • Je n’en doute pas une seconde, dit-il en appréhendant déjà les conséquences. Bon, je suppose que ça promet une belle réunion de famille.
  • Une famille…

Dossan tilta.

  • Je trouve que c’est ce à quoi on commence à ressembler. Nous tous, dit-elle, en souriant.

Elle n’avait pas tort.

En guise de réponse, il lui tendit son petit doigt. Blear le fixa. Il y a longtemps, sur un banc au milieu du parc de l’internat, il avait fait de même. La pluie aussi était présente.


  • Pourquoi est-ce ? demanda-t-elle, un air fripon se dessinant sur son visage pâle.
  • Pour que ça devienne vrai.
  • Oh.

Cette fois, ce fut sous un toboggan qu’ils croisèrent leurs petits doigts pour sceller leur promesse, conscients que la tâche ne serait pas aisée. À l’abri des regards, là où personne ne pourrait les épier en train de s’embrasser.


***


C’était leur rêve à tous, de former une vie de famille, légale et solide, même si chaque foyer connaissait son lot de problèmes, à la manière dont la météo pouvait faire des siennes.

Parfois le temps se montrait clément, et d’autres fois, il soulevait une tempête, comme cette nuit au sein du foyer Hodaïbi. Hors des draps, Selim fut incapable d’abaisser ses billes brillantes de celle de sa meilleure amie, de sa confidente et sa soeur, Faye.

Il lui répéta la question :

  • T’es enceinte ?

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