PEINE
J'inspire puis expire de lassitude et d'anticipation, puis prends son visage en coupe, caresse sa joue puis lui répond.
- Si certains le sont à des degrés divers, nous ne sommes pas tous ainsi Ley. Les choses peuvent être autres, il suffit de rencontrer la bonne personne.
Je l'approche de moi et la serre dans mes bras, elle semble se laisser aller puisse qu'elle se blottit contre mon torse. Elle se décharge de sa peine, car ses pleurs redoublent d'intensité. Je lui permets de déverser sa douleur grâce à des sanglots qui mouillent sans aucun doute ma chemise. Elle se presse davantage contre moi et avec une tendresse sortie de nulle part, je caresse son dos afin de l'apaiser.
J'essaye de rester extérieur à la situation, mais cela semble impossible, car mon cœur bat de plus en plus vite. Depuis quand suis-je capable de ressentir ce genre de chose ? Généralement, je ne suis pas ce genre d'homme qui réconforte une femme sans que la situation soit purement sexuelle. Or, le fait qu'elle soit dans mes bras de la sorte à l'air si naturelle, que la paix qui se dégage de l'acte parait authentique.
Je ne sais pas à quel moment l'atmosphère change, mais la tension sexuelle d'y il y a quelques instants remonte en flèche. La voix dangereusement rauque de désir et de compassion mêlés, je tente de la rassurer.
- Je ne suis pas cet homme Ley. Je ne te ferrais pas de mal ma belle.
Je l'embrasse sur le dessus de sa tête avec douceur, puis ma bouche progresse lentement sur son visage que je reprends en coupe. Sa tempe d'abord, ses paupières ensuite, ses joues sur lesquelles je lèche ses larmes, puis avec bienveillance, j'effleure ses lèvres.
Putain, sa saveur est tellement parfaite. Je n'ai jamais goûté une femme aussi divine pourtant, j'en ai connu un nombre considérable. Pourquoi elle est la seule à me provoquer cet effet ? Je n'y comprends vraiment rien, mais je me laisse enivrer par son goût unique. Suis-je ensorcelé ? Cela est bien envisageable, mais si l'enfer ressemble à cela, je veux bien devenir moi même Hadès. Et si ce qu'on nomme l'amour fait ressentir ce que je ressens en ce moment, je ne désire rien d'autre que de m'y abîmer.
Fiévreux, je dessine le contour de la langue puis pris d'un élan possessif, je m'approprie sa bouche. Je pénètre sa cavité et c'est comme si nous baisions rien qu'avec un baiser comme celui-ci. Je perçois la chaleur qui se dégage de sa moiteur. Elle mouille, car je la sens dégouliner sur mes dactyles. Sa peur plus ou moins tranquillisée, j'approche les mains de sa chatte ruisselante qui réclame mon toucher.
Une odeur musquée de cyprine ampli l'habitacle et ma bite déjà dressée durcit davantage. Je ne pensais même pas être capable de bander plus dur, mais bordel, il semble que je me sois trompé. Mes doigts avancent vers sa vulve et frottent son sexe à travers la dentelle de sa culotte. Sa bouche et son vagin n'enserrent même pas ma queue et c'est déjà le paradis. Quand sera-t-il, quand se sera le cas ?
Je n'ose pas l'imaginer afin de ne pas jouir dans mon pantalon à cinq cent balles comme un gamin de quinze ans. Déterminé, à lui offrir un orgasme d'anthologie, je me concentre uniquement sur son plaisir. Elle gémit tandis que mes phalanges trouvent son clitoris. Excité par ses bruits, j'exerce une pression modérée sur son bouton velouté rempli de sève. Son souffle se fait alors plus court, elle avance les hanches un peu plus contre ma main imprimant un mouvement sensuelle du bassin.
La passion nous consume tant et si bien que bien, avant d'arriver chez moi, je sais que nous ne pourrons pas nous arrêter. Elle est tout ce que je veux et bien plus. Je ne veux pas la perdre, je ne veux pas penser à autre chose que la sensation de son corps contre le mien et surtout, je ne veux pas oublier l'odeur de sa peau. Elle est ce que j'ai eu de mieux, stable ou instable notre besoin est identique.
Je ne peux donc pas la laisser partir et je ne vais pas permettre qu'elle m'échappe. J'explose complètement lorsqu'elle finit par prononcer mon nom.
- Lucas.
Mes neurones vrillent littéralement. Merde, qu'est ce qu'elle me fait ? Au début sa voix n'est qu'un souffle haché, puis devient de véritables suppliques de convoitises. Complètement hypnotisé, je lâche sa fleur et ouvre ma braguette afin de libérer mon pénis. Elle pousse un léger crie de protestation jusqu'à ce que je place ma verge au travers de sa lingerie directement sur sa fente. J'ai une faim d'elle qui me picore les tripes. Nos soupirs résonnent comme une véritable expression de notre soulagement.
Nos mouvements se font amples au point de me permettre de sentir l'entrée de Ley. J'acquiers une certitude qui m'indique de façon claire que nous ne tiendrons pas longtemps ainsi, car la friction est si délicieuse qu'elle me fait frissonner. Je me demande où se trouve le dominant que je suis ? Celui qui aime baiser et fesser. Depuis quand le sexe vanille est-il si délicieux qu'il me laisse pratiquement anéantit.
Mes mains remontent en dessous de sa robe afin de parvenir à ses deux globes laiteux. Avec une facilité enfantine, je fais sauter les attaches de son soutien-gorge cajole et pince ses seins avec lascivité. Notre éréthisme est porté à un degré si haut que la cadence de nos va-et-vient sont décuplés. Je suis comme drogué à sa sapidité et à sa chair délicate.
Nos plaintes vont de concert à mesure que l'orgasme se rapproche. Elle enserre encore plus mes cuisses augmentant la pression entre nos deux sexes. Mon Dieu, c'est si bon que j'intensifie le rythme d'un nouveau cran. Cette fois, c'est moi qui en perds les mots et chuchote son prénom.
- Ley.
Je le répète comme une incantation magique, comme s'il m'apporte un pouvoir quelconque. Et c'est à ce moment précis que je comprends à quel point elle compte. C'est à cette minute que je sais de manière irrémédiable que je l'aime. Pourquoi serais-je comme ça, sinon ?
Accroché à elle comme un camé en manque terrible, prêt à tout pour une autre dose. La seule pensée qu'elle s'éloigne de moi me rend timbré. Notre étreinte brûlante ruine mes dernières réflexions, car je cesse toute cohérence pour fondre dans notre passion mutuelle.
La cabine de la voiture n'est que murmures, hâles et ronronnements de luxure. Les ondulations de nos corps induisent entre nous un ballet de langues bien plus vif. Un filet de sueur me coule long de l'échine et la peau humide de Ley est parcourue de chair de poule. Folâtrer dans ma bagnole avec elle ressemble à un de mes moments les plus exquis et je ne veux pas gâcher ça. Si le sexe va de paire avec l'attachement, je l'expérimente de la meilleure manière qui soit.
Cette pensée à peine énoncée, je plonge dans un halo lumineux qui me noie dans une atmosphère opalescente et cotonneuse. Je me déverse à l'intérieur de son entre-jambes et gronde de satisfaction. La violence de notre jouissance me prend par surprise surtout lorsqu'elle me traverse de part en part me laissant essoufflé. Ley, quant à elle, parvient à l'orgasme quelques seconde avant moi et les répliques de celui-ci semble se poursuivent.
Car bien qu'alanguie des spasmes continuent de faire vibrer sa fente trempée de sperme et de suc. Je ne parviens même plus à cogiter, pareil à une option pause que l'on a greffée à mon cerveau. Notre baiser ralentit ce qui me permet de le rendre langoureux. Puis lentement, j'éloigne un peu son visage afin de voir ses magnifiques violettes Alexandria et ce que j'y vois fais remonter en flèche mon envie d'elle.
Je me penche pour recommencer à l'embrasser lorsque nous sommes interrompu par la sonnerie d'un portable. Celui-ci crache " the monster " d'Eminem assortie à des vibrations ce qui me tire du brouillard sexuelle dans lequel j'ai sombré.
Ley sursaute et cherche des yeux quelque chose. Ses cheveux bruns comme fou partent dans tous les sens, ses pommettes sont toute rouge et l'expression de son visage est encore étourdi par l'orgasme qu'elle vient d'avoir. Elle s'agite sur moi et me dit d'une voix rauque.
- Mon portable, Lucas. S'il te plaît détache moi.
Sans énoncer de question, je m'exécute. Elle se penche de côté, saisit un sac dans lequel elle tire un Iphone qui chante de plus belle. L'appel entrant est au nom de docteur foldingue. Elle décroche et sans une quelconque formule de politesse elle débite la question suivante.
- Se retrouver la chatte trempée, les jambes écartées contre le pénis d'un homme après avoir jouis compte pour du sexe docteur ? Dois-je l'écrire ça aussi ?
Je tressaille de surprise et d'incompréhension. Qu'est-ce que c'est que ce nouveau bordel ?
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