Chapitre 1
Elina Farrow
Mercredi 1er septembre 2021.
Le jour de la rentrée des classes. Merveilleuse, cette journée, pas vrai ? Nous savons tous que personne n'est content d'être assommé de devoirs, de contrôles, ainsi que de revoir ses camarades.
Honnêtement, il y a une personne que je suis ravie de revoir. Il s'agit de mon copain. C'est le garçon le plus cool que je connaisse, et que j'aime le plus. Sans doute l'une des personnes les plus importantes de ma vie.
Je ne suis pas la fille la plus populaire du lycée. Ça peut surprendre, mais uniquement certaines personnes savent mon nom. Et, je n'en suis pas dérangée. Je sais que je me diffère des autres par mon style vestimentaire légèrement classe. Je le dois de mes parents. Si je porte quelque chose qui ne leur ressemble pas...Je ne suis pas une Farrow. Une fille de la famille.
Je suis donc pressée de revoir le garçon que j'aime. Pour être honnête, dès que je l'ai vu, en seconde, j'ai su. Mais c'est seulement maintenant, en terminale, que je me rends compte des sentiments réels que je ressens pour lui. Au départ, je me disais que ce n'était pas vrai. Que ça allait passer. Résultat, je souris comme une idiote, rien qu'à l'idée de le revoir.
Je me fais vraiment pitié, des fois. Je n'ai que peu d'amis, et ça me convient. Jenna et Lizzie sont des filles géniales. Je suis contente de les avoir à mes côtés, mais je crois que je préfère être avec mon copain.
Je suis vraiment une mauvaise amie.
Je suis entrain de prendre mon temps pour m'habiller, et contempler la personne que je suis dans le miroir de mon armoire.
— Elina !
La voix de ma mère me fait sursauter. Je me surprends à lever les yeux au ciel, quand je vois que je porte que du noir. Physiquement, je suis brune, avec les cheveux qui m'arrivent en dessous des épaules. Je suis plutôt petite, je dois à peine dépasser les un mètre cinquante-cinq. Mes yeux sont marrons, je les trouve assez beau.
Quand j'ai enfin décidé que j'étais prête, je sors de ma chambre, avec mon sac de cours. Qui est noir aussi.
— Maman !
Ma mère était juste derrière la porte. Je sursaute, et la regarde avec un air surpris.
— Qu'est-ce que tu faisais derrière la porte ?
Elle ne me répond pas, et me coupe la parole.
— Eh bien ! Pourquoi tu prends autant de temps à te préparer ? demande-t-elle.
Ça parait évident, non ? Tout le monde se met sur son trente-et-un le jour de la rentrée des classes. Et je me dois d'en faire de même, pour faire honneur à mon nom de famille.
Je veux juste être bien habillée, que les gens me regardent avec des étoiles dans les yeux. Mais...ce qui compte en l'instant même, c'est d'être à l'heure. Et si je continue à perdre du temps, je ne le serais pas.
Après que ma mère m'ait laissé aller jusqu'à la cuisine sans me demander quoi que ce soit d'autres, j'ai mangé des biscuits au chocolat. Puis, je suis passée à la salle de bains. Je suis maintenant prête pour la journée qui m'attend. Même si une part de moi stresse.
Je vais prendre le bus, je ne tiens pas à arriver au lycée, et que ma mère me voit avec mon copain. Mes parents ne sont pas aussi fan de lui, que je me l'étais imaginé. Alors je le vois sans leur demander la permission.
— Bonne journée, ma chérie.
Je lui souhaite aussi, puis je sors de l'appartement. Le froid du couloir me surprend. Je me suis couverte, mais pas au point d'avoir un bonnet et des gants. C'est encore l'été. Et normalement, il ne fait pas froid le matin. J'arrive à l'ascenseur, et j'attends. Quand je vois les portes qui s'ouvrent, je suis surprise.
Je m'attendais à quoi, en même temps ? Ce n'est pas comme si je ne savais pas que je risquais de le croiser.
Je fronce les sourcils. Je garde un air indifférent, et je prie pour qu'il ne me parle pas.
— Elina. Ça faisait longtemps. Dis donc, tu n'as pas changé, à ce que je vois.
Respire, Elina. Ne t'énerve pas.
— Toi non plus.
Je ne suis pas du tout ravie de revoir ce type. Oh que non. Je ne peux vraiment pas le voir, mais il est trop tard pour que je sorte de cette cabine. Les portes sont déjà fermées. Courage, Elina.
Je ne le regarde pas. Je me concentre sur les portes. Grises, et métalliques. Je ne suis pas sûre que prendre l'ascenseur en sachant qu'il est là, soit une idée des plus géniales que je puisse avoir.
— Alors, quelle fille tu vas voir aujourd'hui ? Ah oui, c'est vrai. Tout le lycée. Ça doit être difficile de choisir.
Ne pas lui parler. Ne pas s'énerver. Elina, respire à fond. Du calme.
Là, le stress a laissé place à la colère. C'est naturel quand je vois ce type. Il m'insupporte, voilà pourquoi je suis vite agacée. Et je ne regrette pas un mot que j'ai dis. Il les mérite. Il se comporte comme un con, alors ça lui apprendra.
— C'est vrai. Mais, ne sois pas jalouse.
Alors là, c'est une plaisanterie ! Il croit vraiment que je suis... jalouse ? Non mais, il se prend pour qui, ce type ? Un rire m'échappe. Je ne trouve pas ça drôle. Son excès de confiance en lui a le don de me mettre hors de moi. À m'énerver, alors que je suis calme. Du moins, en apparence.
— Voyez vous ça, moi, jalouse ? De ces filles ? Alors là, je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi bête.
Pour peu que je me retrouve à commettre un crime, les portes s'ouvrent pile à ce moment-là. Il a vraiment de la chance, il aurait pu finir avec un bleu. Moi qui ne suit pas violente.
Je sors rapidement, et cours presque jusqu'à la porte d'entrée de l'immeuble. Je vais jusqu'à l'arrêt de bus, et j'attends. J'espère que je ne l'ai pas râté à cause de ce type. Et, qu'il n'essaye même plus de m'adresser la parole ! Je crois qu'il n'a pas encore compris que je le déteste. Ce qui est pour moi, quelque chose qui saute aux yeux.
Cette journée commence bien, vous ne trouvez pas ? Notez l'ironie...
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