Lorsque la bulle s'effaça, la jeune fille ne reconnut rien autour d'elle. Elle était enfermée dans une boîte transparente. À travers sa cage de verre, des regards surpris la regardaient. Deux personnes vêtues de manteaux violets la fixaient, stupéfaits. L'homme aux cheveux sombres hurlait sur son compagnon aux yeux d'or :

- Mais enfin, comment est-ce possible ? Je croyais que la simulation avait été vérifiée hier ! Maintenant que son esprit est libre, elle sera incontrôlable ! Tu sais comment ça s'est terminé la dernière fois ! Si on la perd, ce sera une catastrophe. On ne peut pas se permettre de la laisser s'échapper. Il faut à tout prix faire une mise à jour du système, trouver la faille. Il faut la replonger dans le monde Oublié. Et vite, avant qu'elle ne parvienne à s'évader.

-Vous ne ferez rien.

Un homme aux cheveux d'un blond presque blanc était entré dans la pièce sans que les deux autres ne s'en rendent compte. À l'inverse d'eux, il portait un immense manteau couleur neige qui étincellait sous les lumières artificielles qui illuminaient le lieu. Il était calme mais imposant. Ne constatant aucune réaction, il continua :

- Ne tentez rien. Quittez la pièce sans un bruit, et ne parlez à personne de ma présence ici. Si on vous demande ce qu'il se passe, ne répondez pas. Partez. Maintenant.

- Jamais vous m'entendez ? cracha l'un des messieurs qui gardait la salle.

- Bien, il semblerait que vous ne me laissiez pas le choix...

Il retira son manteau. Son pull ne possédait qu'une seule manche, et à l'endroit où la seconde manquait, des dessins étranges couvraient son bras. Ses yeux balayèrent la salle, marquant chaque élément présent : les deux hommes, la vitre de verre de la cage... son regard s'arrêta sur la jeune fille. Elle était recroquevillée dans un coin de sa prison. Elle semblait terrifiée, dépassée par pes événements. Une pensée traversa l'esprit du blond. Il la repoussa refusant de la laisser contrôler ses émotions, et il redirigea cette pensée intrusive vers son bras tatoué. Les symboles s'éclairèrent, alimentés par cette énergie que l'homme leur donnait. Il effectua un mouvement de ses deux bras, et une vague lumineuse jaillit de nulle part, emmenant tout sur son passage. Les deux acolytes furent engloutis sous les flots irréels. La puissance de la vague parvint à briser la paroi qui la séparait de la jeune fille et elle s'approcha à grande vitesse de l'enfant perdue. L'homme en blanc eut à peine le temps de voir ses yeux pleins de larmes avant que la demoiselle ne soit emportée par l'eau immatérielle.

Lorsque l'équipe technique du centre de contrôle des simulations entra dans la pièce, elle ne trouva rien. L'homme aux cheveux blancs avait disparu, les deux gardiens aussi, et la prisonnière était introuvable. Comme seule trace de la présence des individus, les débris de verres recouvraient le sol et les murs étaient encore humides.

Le chef des simulations maugréa :

- Syn...