Chapitre 7 : Les ombres du pouvoir
La vérité éclatait peu à peu dans l'esprit de Pauline, s'infiltrant dans chaque recoin de ses pensées comme une marée montante, inévitable et effrayante. Elle avait tenté, au début, de repousser ce qu'elle découvit. Mais plus elle creusait, plus elle comprenait que ses parents avaient été impliqués dans quelque chose de bien plus sombre et complexe que ce qu'elle aurait pu imaginer. À chaque page de notes déchiffrée, à chaque nouvelle hypothèse testée dans son laboratoire, elle sentait le poids des enjeux augmenter. Elle devenait paranoïaque, avait le sentiment que ses moindres mouvements étaient surveillés par des agents liés à ce projet militaire, car même Jeff, cet ami en qui elle avait pourtant confiance, semblait avoir des secrets à lui cacher.
Pauline serra les poings, son esprit tourbillonnant. Elle n’avait plus qu’une option : reprendre là où ses parents s’étaient arrêtés et exposer l’horreur tapie derrière ces manipulations génétiques. Mais… jusqu’où cela la mènerait-elle ? Rien que d’y penser, un frisson glacé lui parcourait l’échine. Les ennemis qu’elle s’apprêtait à affronter dépassaient tout ce qu’elle n’avait jamais osé imaginer—plus dangereux, plus puissants qu’elle ne l’aurait cru possible. Elle prit une profonde inspiration. Était-elle seulement prête à leur faire face ?
Après des semaines de réflexion, Pauline n’en finissait plus de repenser à cette conversation tenue avec Virgil Varek lors de la conférence à Rio de Janeiro, cet homme au regard perçant qui lui avait offert cette superbe proposition. « Une chance inespérée, » n’arrêtait-elle pas de se répéter en se souvenant de l’étincelle dans les yeux de ce Varek lorsqu’il parlait de son laboratoire en Amazonie. Elle soupira, la tête pleine de questions. « Un laboratoire à la pointe de la technologie… en plein cœur de la forêt. » Elle imaginait les ressources naturelles inaccessibles ailleurs, les échantillons biologiques précieux qu’elle pourrait enfin étudier. Tout ce dont elle avait besoin pour avancer en catimini dans les recherches de ses parents, loin de la France, là où personne ne la connaissait.
L’idée faisait son chemin et battre son cœur de plus en plus fort, mais un doute subsistait. « Était-ce bien prudent ? Après tout, elle ne connaissait pas ce Varek, n’avait pas évoqué clairement ce qu’il attendait d’elle en retour. Mais il y avait cette promesse d’un lieu isolé, loin des pressions et des regards intrusifs. » Elle jeta un rapide coup d’œil à ses notes, puis parcourra intensément la photo de ses parents, et serra ses poings.
— Oui, murmura-t-elle pour elle-même, c’est exactement l’endroit qu’il me faut pour poursuivre leurs travaux.
Finalement, elle appela Virgil Varek, son pouce tremblant légèrement sur l’écran du téléphone mobile. Lorsqu’il décrocha, elle inspira profondément, se présenta d’une voix enjouée avant de déclarer d’un timbre plus ferme qu’après réflexion, elle acceptait son offre. Elle partirait pour le Brésil dans peu de temps, lui précisant qu’elle désirait amener avec elle une partie de son équipe. Elle lui communiqua son courriel. Puis il répliqua :
— Très bien, nous vous attendons, je vous fais parvenir par courriel toutes les informations de votre venue à tous. A très bientôt Pauline, je peux vous appeler Pauline ?
— Oui, bien sûr, pas de souci. Je vous tiens au courant, au revoir, dit-elle en raccrochant.
En ajouta en silence tout en souriant : « Mes rêves… et l’héritage de mes parents se concrétisent. »
Pauline posa son regard sur la pile de dossiers devant elle et murmura pour elle-même : « C’est la seule solution. Si je veux enfin comprendre, il faut que je retourne là-bas. » Résolue, elle attrapa sa valise et, sans perdre de temps, regarda sur le site d’Air France les prochains vols pour Rio de Janeiro et se prépara à repartir au Brésil d’ici deux jours.
Dans la foulée, elle contacta Benoît, son collègue et ami de toujours lui laissant un message vocal : « Cette fois, je vais au fond des choses pour mes parents, Benoît. J’espère que tu es prêt, on part au Brésil. »
Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra en retour, c’était Benoît :
— Tu sais que je te suis où que tu ailles, Pauline. Je ne te laisserai pas affronter ça seule.
— Merci mon ami, dit-elle émue.
Benoît ne cachait jamais son inquiétude, surtout en repensant aux dangers qu’ils avaient déjà affrontés ensemble. Il se rappelait ses nuits blanches à la surveiller discrètement dans ses profondes angoisses, prêt à intervenir si la situation tournait mal. Mais là, en lisant la détermination de Pauline, il se contenta d’un sourire :
— Alors, c’est parti. Que les mystères du Brésil se préparent, lança-t-il à voix haute.
Avant de partir, Pauline traversa le couloir et frappa doucement à la porte de son voisin, Antoine. Quelques secondes plus tard, il apparut, souriant mais surpris de la voir avec une valise.
— Antoine, je voulais te prévenir. Je pars au Brésil, murmura-t-elle, une pointe d’émotion dans la voix.
Il fronça les sourcils, intrigué.
— Encore pour tes recherches sur tes parents ?
Elle hocha la tête, ses yeux brillants d’une détermination nouvelle.
— Oui, mais cette fois, je suis sûre d’être sur la bonne piste. J’ai des indices plus solides que jamais. Il y a… des réponses là-bas, j’en suis convaincue.
Antoine la fixa, visiblement partagé entre inquiétude et admiration.
— Tu sais que tu peux compter sur moi si tu as besoin de quoi que ce soit. Et… fais attention à toi, d’accord ?
Elle lui sourit, reconnaissante.
— Merci, Antoine. Je te promets de te donner des nouvelles. Le courrier, les plantes à arroser, c’est bon pour toi ?
Il acquiesça avec un dernier regard complice, Pauline lui donna ses clefs et tourna les talons, le cœur battant, prête à affronter ce qui l’attendait.
Benoît était là, en bas de l’immeuble, appuyé contre le taxi qui les attendait. Dès que Pauline le rejoignit, il esquissa un sourire et ouvrit la portière.
— Tu es prête pour l’aéroport ? demanda-t-il en s’installant à ses côtés.
Pauline hocha la tête, déterminée. Elle plongea son regard dans le sien, ses yeux brûlant de la même résolution qu'il voyait dans son propre reflet.
— Il est temps, murmura-t-elle. On va reprendre le travail de mes parents. Mais cette fois, on ira jusqu’au bout. On révélera tout, qu’importe les risques.
Benoît acquiesça en silence, le regard sérieux. Il savait ce que cela signifiait.
— Tu as raison, dit-il enfin. Ces découvertes ne peuvent pas rester entre des mains corrompues. Il y a trop en jeu.
Il sortit son ordinateur portable et lui montra les données qu'il avait commencé à analyser.
— Regarde, ajouta-t-il en pointant du doigt une ligne de code crypté. Grâce aux compétences que j’ai développées en bio-informatique, j’ai pu décoder une partie des informations que tes parents avaient laissées. Ce sont des schémas complexes, mais je peux les déchiffrer.
Pauline le regarda avec admiration, reconnaissant l’étendue de ses talents.
— Sans toi, je ne serais jamais allée aussi loin, admit-elle.
Benoît haussa les épaules, un sourire en coin.
— C’est pour ça que je suis là, Pauline. Si on combine ton instinct et ma capacité à lire ces données, On peut réussir là où ils n’ont pas pu aller au bout. Je vais utiliser tout ce que je sais en modélisation et en analyse des données génétiques et cellulaires. Ensemble, on trouvera un moyen de les faire parler… et peut-être réussir à changer les choses.
Elle lui prit la main et la serra brièvement, un geste lourd de promesse.
— Alors, on y va, dit-elle. Pour eux… et pour tous ceux qui ignorent ce qu’ils risquent.
Le taxi démarra, emportant avec lui non seulement leurs corps, leur complicité, mais aussi leur serment de lever le voile sur une vérité qui pourrait tout bouleverser.
***
Après quelques semaines passées dans le laboratoire brésilien, une ombre commença à s’insinuer dans le quotidien de Pauline. D’abord imperceptible, une simple sensation fugace, elle grandit peu à peu, se tapissant dans le silence des nuits et le cliquetis incessant des machines. Une alerte sourde vibrait en elle, un instinct de protection… pourtant, elle en avait peur.
Elle le sentait.
Elle n’était plus seule.
Les avancées étaient indéniables. Benoît et elle avaient réussi à décrypter certains documents laissés par ses parents, combinant leurs travaux avec des analyses récentes. Les manipulations génétiques qu’ils exploraient ne relevaient plus de la théorie : elles offraient la possibilité effrayante de modifier profondément l’humain, d’élever ses capacités bien au-delà du naturel. Pourtant, elle sentait qu’il y avait plus, quelque chose de dissimulé, d’invisible mais palpable. Comme un abîme qui se dévoilait, sombre et menaçant.
Chaque soir, Pauline ressentait ce poids, cette présence insaisissable qui l’épiait dans l’ombre. Parfois, elle s’immobilisait, le souffle court, son cœur s’emballant à l’affût d’un bruit imperceptible, un frémissement à peine audible, comme une respiration retenue juste derrière elle. Une présence furtive, toujours là, mais jamais visible. Elle sursautait au moindre signal de son téléphone, ces notifications qui auraient dû rester silencieuses. Son ordinateur ralentissait étrangement, comme si une force invisible en altérait le fonctionnement, s’insinuant entre les lignes de code, effaçant toute trace de son passage. Était-ce de la paranoïa, ou le signe avant-coureur d’un péril bien réel ?
Elle tentait de se convaincre que ce n’était que le stress, la simple conséquence de l’ampleur du projet, mais au fond d’elle, un doute sournois s’enracinait. Ses messages mettaient de plus en plus de temps à se chiffrer, et les réseaux, pourtant soi-disant protégés, semblaient perdre cette garantie de confidentialité que Virgil Varek, son puissant allié, lui avait assurée. Chaque jour, ce sentiment de sécurité se fissurait un peu plus, et la peur glaçait ses pensées : et si ceux en qui elle avait placé sa confiance n’étaient pas ce qu’ils paraissaient être ?
Parfois, dans le reflet de la vitre, elle croyait distinguer une silhouette en arrière-plan, une forme immobile qui s'effaçait aussitôt qu'elle se retournait. Son cœur s'emballait à chaque fois, l'esprit tourmenté par une question insidieuse : qui pouvait bien les surveiller avec une telle insistance ? Une organisation militaire secrète, prête à tout pour s'emparer de leurs découvertes ? Ou un réseau clandestin, plus vaste, manipulant les ombres pour atteindre ses fins ? Et au fur et à mesure que les pièces du puzzle se mettaient en place, une terrible prise de conscience la foudroyait : elle n'était peut-être qu'une simple pièce parmi d'autres, jetée dans ce jeu de pouvoir implacable.
Le sentiment d’être traquée s’amplifiait, et chaque minute passée à travailler, chaque code et expérience qu’elle analysait, devenait une épreuve. Elle ne savait plus à qui se fier, ni quelle partie de cette obscurité qui l’entourait finirait par la dévorer.
Ce jour-là, penchés sur le modèle d’ADN qui les absorbait depuis des semaines, Pauline sentit quelque chose d’étrange.
— Benoît, ça va ? demanda-t-elle en l’observant.
Ses mains parcouraient les fragments d’ADN comme des automates, et ses yeux semblaient presque… ailleurs. Il releva à peine la tête, marmonnant d’une voix éteinte :
— Oui… Juste… un peu de fatigue, c’est tout.
Elle fronça les sourcils.
— Fatigue ou pas, tu ressembles à un zombie. Ça ne te correspond pas.
Un silence. Benoît esquissa un sourire forcé, sans vraiment la regarder.
— Le stress, j’imagine. Trop de boulot, tu sais ce que c’est… et puis je suis vraiment fatigué.
Mais elle voyait bien qu’il y avait plus que ça. Une froideur dans ses gestes, comme s’il ne faisait que jouer un rôle. Elle sentit un frisson lui glisser le long de l’échine.
— Bon…, Pauline hésita et fini par dire. Si tu veux en parler…
Il se contenta d’un hochement de tête sans enthousiasme, les yeux toujours rivés ailleurs, comme s’il voulait fuir son regard. Pauline déglutit, le malaise s’insinuant entre eux malgré elle, une sensation sourde qui la suivit bien après qu’ils se furent séparés.
Quelques jours plus tard, elle se retrouva seule dans le laboratoire. Benoît avait disparu sans un mot, sans un signe. La certitude d’avoir ignoré un signal évident se fit alors brûlante.
Tout avait commencé par des détails presque imperceptibles, comme des ombres s'étirant dans un couloir obscur. Ses appels restaient sans réponse, et le bureau de Benoît, habituellement en désordre, demeurait étrangement clos, comme un mausolée abandonné. Les regards fuyants de ses collègues, leurs réponses évasives, ne faisaient qu'alimenter l'angoisse sourde qui grandissait en elle. Un frisson d'appréhension parcourut Pauline alors qu'elle décidait de se rendre à l’appartement de son ami.
À son arrivée, une sensation glaciale l'envahit, comme si l'air lui-même se dérobait. La porte, entrebâillée, laissait échapper un souffle glacial. L’intérieur semblait figé dans un instant de terreur, comme si Benoît avait été arraché à sa vie quotidienne en un battement de cils. Le désordre régnait, mais d’une manière troublante, évoquant une fuite précipitée, un chaos désordonné mais organisé dans son horreur.
— Benoît ? appela-t-elle, sa voix tremblante se perdant dans le silence.
Aucune réponse, juste un vide oppressant. Sur la table, des papiers éparpillés, des notes griffonnées dans la hâte, des mots qui ne faisaient que murmurer des secrets inavoués.
Le silence s’épaississait, lourd de mystères inavoués, amplifiant le pressentiment que quelque chose de terriblement anormal venait de se produire. Une peur sépulcrale s’insinua dans son esprit, une certitude que l’ombre de l’inquiétude ne faisait que commencer à se dévoiler.
La disparition de Benoît frappa Pauline de plein fouet. Elle pouvait presque entendre le bruit sépulcral de son cœur qui explosait. Ce n’était pas seulement la perte d’un ami, mais un coup dévastateur pour leurs recherches. Comment pouvaient-ils avancer sans lui ? Ils étaient si proches de faire une découverte monumentale, quelque chose d’aussi colossal qu’effrayant. Elle se revoyait, riant avec lui dans le laboratoire, partageant des rêves qui semblaient maintenant irréels. Et maintenant, Benoît n'était plus là, envolé dans l’inconnu, laissant un vide béant.
Ses pires craintes resurgissaient, comme des ombres dans la nuit, la laissant démunie face à une vérité qu’elle peinait encore à accepter : elle pourrait bien être la prochaine. Le projet militaire qu'elle avait d'abord cru n’être qu'une rumeur, une sombre conspiration chuchotée à demi-mot, se révélait plus réel que jamais. Les mots de ses collègues lui revenaient en mémoire, des avertissements voilés, des regards inquiets. L’organisation qui tirait les ficelles de cette menace invisible était prête à tout pour protéger leur secret.
Chaque instant devenait une menace, chaque silence un piège. Pauline sentit son cœur se serrer, l’angoisse l’envahissant. Elle était seule, perdue dans un monde qui semblait conspirer contre elle. Les ténèbres dans lesquelles elle cheminait semblaient prêtes à l’avaler.
« Et si Benoît n'avait pas fui ? » La pensée la transperça comme une flèche. « Et si on l'avait fait disparaître ? »
Cette pensée hantait Pauline, la plongeant dans un tourbillon de doutes et de peurs. Les jours suivants, elle tenta désespérément de reconstituer le puzzle. Elle fouilla chaque recoin de l’espace de travail de Benoît, ses dossiers, ses notes, cherchant désespérément une explication. Au milieu de ses affaires, elle découvrit un carnet de notes cryptées, un enchevêtrement de symboles incompréhensibles, mais parsemés de quelques indices troublants. Il était sur le point de découvrir une partie essentielle du projet. Un frisson glacé parcourut l’échine de Pauline. « Benoît avait-il été éliminé parce qu'il était trop proche de la vérité ? »
Un bref sentiment de trahison l'envahit. « Comment a-t-il pu me cacher une découverte aussi cruciale ? » se demanda-t-elle, le cœur battant. « Est-il lui aussi réduit au silence, comme mes parents avant lui ? » Elle secoua la tête, refusant d'y croire. Mais plus elle creusait, plus les ombres autour d'elle s'épaississaient.
Et puis, il y avait Jeff. « Qu'est-ce qui se passe avec lui ? » Son comportement devenait de plus en plus étrange. À chaque fois qu'elle l'invitait à participer à ses recherches, il se dérobait, prétextant des urgences ou une surcharge de travail. « Tu es sûr que tout va bien ? » lui avait-elle demandé une fois, mais il avait évité son regard, murmurant quelque chose d'inaudible. Ses messages étaient rares, et ses réponses… ambiguës. Pauline frissonnait. « Il en sait bien plus qu'il n’en dit. » Ses yeux, qui fuyaient les siens, ses mots, qui manquaient de sincérité, lui laissaient une certitude glaçante : « Est-il vraiment mon allié, ou joue-t-il un double jeu ? »
Malgré les doutes qui la rongeaient, une chose était devenue limpide : elle ne pouvait plus reculer. « Qu'est-ce que Benoît a découvert ? » pensa-t-elle. La disparition de son ami, les secrets enfouis par ses parents, l’hypocrisie de Jeff, tout cela la menait à une seule conclusion. Elle était au cœur d'un complot plus vaste, plus sombre que tout ce qu'elle avait imaginé : un projet visant à créer des surhommes génétiquement modifiés, une menace qu’elle devait dévoiler avant qu'il ne soit trop tard.
Seule, vulnérable mais déterminée, elle se plongea dans les dernières notes laissées par Benoît et ses parents. « Chaque mot compte », se répétait-elle, ses mains tremblant légèrement en feuilletant les pages. Chaque symbole, chaque phrase, devenait une pièce vitale dans ce casse-tête terrifiant. Le danger, palpable à chaque instant, se rapprochait. Elle le sentait, dans les regards qui se détournaient, dans les conversations qui s'interrompaient dès qu'elle entrait dans une pièce. « Quelque chose de terrible se trame dans l'ombre, et j’en suis la cible », pensa-t-elle, son cœur s'accélérant.
Elle ne pouvait plus faire confiance à personne. « Pourquoi tout le monde semble-t-il me cacher quelque chose ? » se demanda-t-elle, la peur s'insinuant en elle. Désormais, elle était seule, seule avec l'écho de ses propres pensées. Le silence autour d'elle pesait comme une menace invisible, oppressante. Les mensonges enchevêtrés tournaient en boucle dans son esprit. « Je fais face à un ennemi invisible et implacable, prêt à tout pour me réduire au silence. » Le poids de l’héritage de ses parents, et désormais celui de Benoît, la poussait à continuer, malgré tout.
« Je me dois de découvrir la vérité », se jura-t-elle, serrant les poings. « Même si cela signifie risquer ma vie. » Mais une question la hantait : « Suis-je vraiment prête à affronter ce qui m'attend ? »
La question restait suspendue, alors qu'une ombre mouvante se glissa silencieusement derrière la porte du laboratoraire.
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