Un samedi à la montagne
Pdv Ryo
Je suis dans ma chambre assis devant mon bureau, une jambe dessus et mes bras derrière ma tête. Un stylo dans ma bouche, je réfléchis à la vie. Un torrent se fait entendre au loin, je devine qu'une furie va débarquer pour m'emporter à la montagne sous peu. Effectivement quelques secondes après ma réflexion, la porte s'ouvre en grand coup de vent et une folle aux cheveux blancs m'attrape par le cou de ses bras, pour m'ôter mon stylo et m'emporter avec elle et mon sac vers l'endroit qu'elle aime tant.
C'est donc ainsi que je me suis retrouvé à dévaler les escalier quatre à quatre et à m'époumoner derrière cette fille qui me tenait le bras gauche. Sa mère nous avait regardé de façon mauvaise. Une fois arrivé, Alice me lâche et nous tombons sur l'herbe de la petite clairière où nous avons l'habitude de nous rendre quand on parle de la montagne. On reste ainsi quelques instants, le temps de reprendre un bon souffle. Je tourne mon visage vers elle et j'ai la surprise de la voir rire en me regardant. J'ai presque l'impression de rêver, une brise fait virevolter ses cheveux rendant l'image féerique.
Pdv Alice
Ryo a vite reprit sa tête de blasé et l'a tourné vers le ciel, avant de se relever en tailleur.
On finit par partir en balade dans les environs, alliant petite randonnée sympa à escalade un peu osée. Dans ce cas-là, il se plaçait derrière moi pour sécuriser mes arrières. Le terrain était assez cassant, c'était la première fois qu'on passait par là et visiblement cela lui faisait peur de me voir avancer toute seule sur ces pentes. Puisque de temps à autre, je pouvais sentir une à deux mains me soutenir la taille. Plus on avançait, moins il me lâchait si bien qu'à la fin, j'avais tout monté avec ses mains sur mon corps. C'était quelque chose de nouveau et j'ai remarqué le changement dans ses yeux. Il n'était plus Ryo mais son alter-ego.
On arrive à la petite cascade qui borde une rivière. L'endroit de tous nos secrets. On avait tellement fait de conneries ici plus jeunes. Ryo semblait agité mais il ôta son haut et son bas, restant en caleçon. Je suis prise de court par la beauté de son corps mais me ressaisis et le rejoins en maillot de bain. J'ai prévu le coup comme toujours. Je sais ce qu'il a dans le sac qu'on a abandonné dans la clairière, maintenant surveillé par nos amies les chèvres des montagnes et les biches qui à force de nous voir, n'ont plus peur de nous deux.
Bien sûr on les respecte, jamais on ne les a approchés de nous même ni n'avons tenté de les toucher. Ce qui fait que ces animaux restent sauvages et qu'ils nous considèrent juste comme des animaux pacifiques.
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