Tout doit disparaître Partie 2

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C'est à n'y rien comprendre.
Me trouvant à côté d'une banque, je tente de retirer du liquide, afin de voir si ma carte fonctionne toujours au moins.

Je la glisse dans la fente prévue à cet effet, saisi mon code, le montant que je désire retirer et là le distributeur m'indique que ma demande ne peut aboutir car mon solde est insuffisant.
Je rentre dans la banque, de plus en plus stressé.

-Bonjour, me dit la demoiselle à l'accueil sur un ton mielleux. En quoi puis je vous aidez ?

-Je voulais retirer de l'argent liquide mais votre distributeur m'indique que mon solde est insuffisant. Alors que je sais que c'est faux.

-Je vais regarder cela monsieur. Donnez-moi votre carte s'il vous plait.

Je lui tends ma carte bleue. Elle se met à pianoter sur son clavier. Soudain, la surprise apparait sur son visage et elle me rend ma carte.

-En effet, monsieur, il semblerait qu'un virement est été effectué sur votre compte.

-On m'aurait usurpé mon compte ? Combien on était virés exactement ?

-L'intégralité, monsieur.

Impensable.

-Et il semblerait que ce soit vous même qui ai effectué le virement, me dit elle, surprise par ma réaction.

-C'est impossible. Pourquoi j'aurai fait une telle chose ?!

-Je l'ignore monsieur, je vous dis juste ce que je vois.

Je quitte la banque, excédé mais inquiet également. Visiblement quelqu'un cherche à me nuire.

Je décide d'appeler la dernière personne qui pourrait m'aider, ma mère.
Je compose son numéro, la tonalité retentit et après quelques secondes une voix électronique m'annonce que le numéro demandé n'est plus attribué. J'essaye sur son lieu de travail, même résultat. Alors que je cherche une solution, téléphone en main, ce dernier disparaît, littéralement.

Une profonde angoisse me gagne petit à petit.

A cet instant, un homme apparait à quelques mètres de moi. Très grand et massif, il a des cheveux blancs comme la porcelaine et les yeux rouges rubis. Scrutant les environs, il s'avance vers moi et annonce mon nom.

-Oui, c'est moi, répondis-je interloqué.

-Veuillez me suivre s'il vous plaît, me dit-il de façon très formelle.

-Qui êtes-vous ? Pourquoi je devrais vous suivre ?

-Si vous voulez avoir des réponses à tout ce qui est en train de vous arriver, veuillez me suivre.

Sa voix ne laisse transparaître absolument rien. Ni animosité, ni compassion, ni humanité, rien. C'est comme si j'étais en présence d'une machine.

Je décide de le suivre. De toute façon, je ne savais pas trop quoi faire d'autre.

Nous marchons dans la rue, et dans le silence, pendant plusieurs minutes avant de nous engouffrés dans le métro. Nous marchons encore, pendant bien dix minutes, avant d'arriver devant une porte de service dépourvue de serrure. L'étrange homme pose sa main sur la poignée et attend. Un petit clic résonne et la porte s'ouvre.

-Par ici, me dit-il machinalement.

Je le suis. Nous avançons dans des tunnels entièrement déserts, même pas un agent d'entretien ou du service des transports. Plusieurs fois nous descendons des escalators, je ne savais même pas que l'on pouvait descendre aussi bas dans le métro. Puis, au bout d'un bon quart d'heure, nous arrivons sur un quai. Contrairement aux métros classiques, celui-ci ne possède qu'une seule voie.

-Attendez ici l'arrivée du véhicule de transport, m'annonce-t-il, avant de disparaître dans le dédale de couloirs.

Je me pose sur l'un des bancs sur le quai et j'attends. Je scrute les environs et remarque que ce quai n'a rien à voir avec ceux que je connais et fréquente. Ici, il n'y a aucunes publicités sur les murs, aucun nom de station et aucun indicateur d'arrivée des prochains métros. Par ailleurs, l'endroit me semble vieux, très vieux.

Je suis perdu dans mes pensées lorsque je vois apparaitre, par une autre entrée du quai, une jeune femme rousse, elle aussi accompagnée par un géant aux cheveux blancs, mais qui, lui, a les yeux mauves. Il lui dit d'attendre le véhicule motorisé et il repart. Aussi perdue que moi, elle vient s'assoir à côté de moi.

-Vous savez où on est, me demande-t-elle d'une voix hésitante.

-Pas le moins du monde.

Et la conversation s'arrête là. Cette pauvre fille semble pétrifiée de peur.

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