Tout doit disparaitre Partie 4

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Invité par la doyen de notre expédition, chacun regagne son siège.

-Alors, vu qu'on est amené à faire un long trajet ensemble, autant se présenter, lance la jeune fille blonde. Moi je m'appelle Isabelle.

-Amélie, rétorque la rouquine.

-Simone, annonce la dame.

-Marc, dit l'homme d'affaires.

Je conclus le tour en leur donnant mon nom également.
La discussion continue. Marc nous dit qu'il est un avocat réputé, tandis que Simone est une romancière à succès. Isabelle est en dernière année de médecine alors qu’Amélie vient d'obtenir son diplôme d'ingénieur.

C'est alors que le punk se réveille.

-La vache, qu'est ce qui s'est passé ?

-Nous t'avons fait monter dans le métro et on est ici pour un bon moment, lui répondis-je.

-J'vous avez rien demandé !

-Jeune homme, nous sommes tous dans le même bateau, lui dit Simone. Alors calmez-vous et dites-nous votre nom.

Le punk sert les dents et part s'assoir plus loin dans le wagon.

-Ah les jeunes, lance Simone, déçue par sa réaction.

-Mon nom c'est Thomas.

Même si il reste dans son coin, sa réponse redonne le sourire à Simone.
Isabelle commence à nous raconter son histoire sur ce qui lui est arrivé aujourd'hui, lorsque je remarque que le train décélère.

-Déjà, lançais-je surpris.

-Qu'est ce qu'il y a, me demande Marc.

-On arrive déjà à Madrid, lui répondis-je.

Et effectivement, le train s'arrête afin de faire monter un petit groupe de cinq espagnoles.

Ils s'installent loin de nous, intrigués par tout ce qu'il se passe.
Puis, quelques instants plus tard, le métro ramasse un groupe d'Italiens, puis des grecs, puis des suisses....

Il s'arrête ainsi dans chaque pays d'Europe, puis il arrive aux États-Unis et en Amérique du sud, avant de s'arrêter en Asie et en Océanie. Chaque fois cinq personnes montent dans le métro, cinq personnes de chaque pays du monde, sans aucun lien entre eux. En moins d'une heure, le métro est rempli de monde, assourdi par les chuchotements de presque 200 langues différentes. Mes camarades d'infortune et moi avons du mal à nous entendre dans cette cohue. Mais très vite le train se met à accélérer, visiblement plus personne ne montrait à bord. Le métro avance à vive allure depuis plusieurs minutes mais soudain il se met à freiner brusquement. Notre véhicule vient d'atteindre son terminus. Les portes s'ouvrent et tout le monde sort sur l'immense quai, visiblement prévu pour accueillir autant de monde. Tous le monde reste à scruter les environs lorsque le petit groupe de japonais, se trouvant près de nous remarque l'albinos qui nous attendait au bout du quai. Il se met à nous parler. Il emploi un langage que je ne connais pas mais, étrangement, je comprends ce qu'il dit.

-Veuillez rester groupés et vous diriger vers la sortie se trouvant derrière moi.

Tout le monde se retourne vers lui et commence à se mettre en route, comme si on avait tous compris ce qu'il venait de dire, une sorte de langage universel.

Mais qui sont réellement ces types ?

-Tu viens, me dit Amélie.

Je cesse de me prendre la tête et suis mon groupe.
Nous pénétrons dans un immense couloir qui nous amène tous dans un immense hall, semblable au hall d'enregistrement d'un aéroport. Il y a des centaines de guichets, repartis en cercle. Au milieu, encore un de ces albinos, lui avec les yeux gris.

-Mesdames et messieurs, bienvenue, nous dit il, toujours dans ce langage que l'on comprend sans l'avoir jamais entendu auparavant. Veuillez, dans le calme, vous dirigez vers les guichets vous correspondant.

Ce n'est qu'à la fin de sa phrase que je remarque les écrans au dessus des guichets, chacun montrant le drapeau d'un pays.

-Je ne sais pas qui ils sont ni ce qu'ils nous veulent mais le dispositif mis en place est impressionnant, nous lance Marc.

-Vous venez les jeunes, rétorque Simone, déjà partie en direction du guichet France.

Nous la suivons d'un pas fébrile, aucun d'entre nous ne sait pourquoi il est ici.

Simone avance vers le guichet. Elle parle avec la femme derrière le guichet pendant plusieurs minutes avant que cette dernière ne lui remette une carte et que Simone ne disparaisse derrière le guichet, après avoir passer une porte en trompe l'œil.

Puis c'est au tour d’Amélie, qui disparaît de la même façon. Puis Isabelle, même disparation et pareil pour Marc et Thomas. Il ne reste plus que moi.

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