VIII
Trois jours après l’incident c’était plus pareil. Heureusement, fin novembre c’est le début de l’hiver. Les gens sortent les manteaux. On ne voyait presque pas que j’en étais à 4 mois. C’était aussi aujourd’hui qu’on va chez le directeur. On a reçu un lettre de convocation Hugo et moi. L’avantage c’est que je ratais maths. Hugo et moi on se tenait la main. Il toqua.
-Entrez !
-Bonjour.
-Oui bonjour. À ma grande surprise M. Dumas était là, assis.
-Asseyez-vous. C’est bien que vous soyez venus tous les deux. M. Dumas m’a prévenu de l’incident d’il y a trois jours. Il m’a aussi dit que vous portiez un enfant. Il marque un silence et repris. Est-ce vrai Évelyne ? Je luis répondit que oui en posant ma main sur mon manteau fermé.
-Vos parents sont au courant ?
-Oui
-Bien, vous trouverez donc normale que j’informe le corps enseignant, du moins vos profs.
-Ok mais on ne veut pas que les élèves le sachent c’est tout. ‘’C’est ma condition’’ pensais-je.
-D’accord mais vous êtes conscient de la gravité de la situation ?
-Oui et on en assume les conséquences ! On sait que c’était une erreur mais on n' a pas le choix. Ce n’est pas un crime d’avoir un enfant maintenant, si ?! Dit Hugo sur la défensive. Il était nerveux, je ne sais pas pourquoi d’ailleurs.
- Calmez-vous et n’aggravez pas votre cas. Je fis signe à Hugo d’arrêter. Il me regarda et compris qu’il fallait qu’il se calme. Évelyne vous êtes enceinte de combien de mois ?
- Presque quatre mois. Je n’en étais pas fière, c’est sure mais au moins c’était dit !
- Bien. On va avoir une discussion avec vos parents, à tous les deux. Je leur enverrais un mail. Vous pouvez disposer. Monsieur Dumas raccompagnez ces jeunes gens s’il vous plait. Merci.Le prof nous raccompagna. On voyait bien qu’il était gêné. Après on est allé manger une glace. Encore une journée de passée. Quand je suis rentrée chez moi, mes parents m’attendaient assis sur le canapé. Ils avaient un air grave.
-Évelyne, le directeur nous a appelés pour nous convoquer. Tout se passe bien au lycée ? Les élèves se moquent de toi ? Ca va?
-Déjà, personne ne sait pour ma grossesse. Deuzio. C’est rien j’ai juste eu un malaise.
-Comment ça un malaise ? Mais... mais tout va bien ? Demanda ma mère, inquiète.
-Vous inquiétez pas. Ça va. C’est pour cette raison que le directeur vous a convoqués avec les parents d’Hugo. Il sait et mon prof d’anglais et prof principale aussi.
-On ira… On voulait aussi te parler de ton avenir. Maintenant tu n’es plus une ado comme les autres. Nous voulions connaître tes projets. Dit d'un ton grave mon père.
-Ce bébé ne change rien à mon ambition. Je veux faire des études pour devenir bibliothécaire. Ce sera juste plus difficile mais je vais m’accrocher. Les rassurais-je.
-On veut juste que tu passes ton bac, tant mieux si tu veux continuer tes études.
-Je suis fatiguée, je vais me coucher. Dis-je ne mettant fin à la conversation. Je leurs laissais pas le temps de discuter. J’allais dans ma chambre. Cool j’avais fait tous mes devoirs, tant mieux j’avais qu’une envie : me coucher. Une fois dans mon lit, c’est débile mais je parlais à mon bébé. Je lui racontais ce qui s’était passé. Je commençais à l’aimer moi cette chose humaine dans mon ventre. Certes c’était difficile dans ces conditions mais j’étais plus ou moins heureuse. De toute façon les vacances de décembre arrivent dans moins d’un mois. Je pars en vacances à la campagne. Je vais enfin pouvoir me reposer. Mes parents sont allés au rendez-vous du directeur. Ils ont pas mal parlés puisqu’ils y sont restés plus d’une heure et demie. Ils sont revenus plus tranquilles que quand ils sont partis. Au repas, ils n’en n’ont pas parlés. De toute ça nous regarde pas, c’est entre mes parents et le directeur.
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