XI
On avait prévus une sortie shopping avec ma mère pour acheter quelques affaires. Elle m’avait donné le berceau qu’avait eu mon petit frère. Un magnifique berceau en osier solide et recouvert d’un petit drap blanc dentelé. Il y avait un cache pliant pour le soleil. Il me manquait plein de chose : des habits, des tétines, biberons, couches... Je passais plus de la moitié de mes économies, un total de400€. Cet argent provient des différents petits boulots que j’ai eus avant : babysitteur, serveuse... Ma mère et moi avons craqué sur un pyjama ours trop mignon. Qu’est-ce que mon bébé va être beau la-dedans ! Elle m'a aussi acheté des jeans de grossesse parce que je ne rentrais plus dans mes pantalons. On a passé une très belle journée mère/fille. J’envoyais la photo de tous nos achats à Hugo suivi de l’échographie. Il était aux anges, dégouté de ne pas etre là, mais au anges!
16 Janvier, jour de l’exposé. J’ai beaucoup travaillé. Tout devrait bien se passer. C’est à mon tour, je vais à l’ordinateur, je mets ma clé USB et j’installe mon exposé. J’ai pris soin ce matin de prendre le sweet le plus large possible de ma garde-robe. J’ai dû parler environ 10 min. Puis on m’a posé des questions sur ce métier. A ce moment-là, la menace était qu’un élève se questionne à haute voix sur le choix de mes vêtements depuis quelque mois et non pas de l’exposé. Apparemment, on s’en fiche. Tant mieux! J’ai pris ma clé et je me suis rassise à ma place. J’ai eu 17/20. Je suis trop contente ! La sonnerie a sonné 25 minutes après. A la sortie, un populaire de la classe: Rayan m’a prise à part et m’a dit :
-Ouaich’ depuis quand tu mets des trucs à la mode toi ? Tu veux faire comme les grands c’est ça ?! Et ben un conseil : reste à ta place minus.
Sur le coup ça m’a choqué mais j’ai l’habitude. Je fais mine de ne rien entendre. Puis j’ai réfléchi :c’est aussi bizarre que ça ? De toute façon j’ais pas le choix. Il va devoir s’y faire. Je suis rentrée chez moi annoncer ma bonne note. Mes parents étaient fiers que je ne lâche rien. Moi j’étais contente qu’ils soient fiers de moi. Camille est arrivé vers 18 heures. Après le diner je me suis allongé sur mon lit à regarder le plafond quand il est arrivé dans ma chambre.
- Èv’, je n’arrive pas à dormir. Je peux venir ? Me demanda-t-il. Je lui répondis oui et il vint dans mon lit.
-Ce bébé, tu le veux vraiment ? Me demanda- il sur un ton désolé.
-Tu sais, je nai pas eu le choix. Lui répondis-je
-Mais ça ne va rien changer entre nous hein ?
-Non bien sûr, je suis ta grande sœur, point. Jamais je ne te lâcherais petit monstre ! Sur ce je le taquinais en lui secouant les cheveux, Camille retourna dans sa chambre soulagé, je pense. 15 minutes après je l’entendais ronfler. Je me suis endormie tard. Est-ce que je voulais vraiment ce bébé? Je pensais à plein d'autres choses et je regardais la pile d’affaire de bébés déposés au coin de ma chambre. Rien n’est fait, il va falloir y remédier. Le matin suivant, je n’ai pas entendu mon réveil. Je me suis réveillée vers huit heures moins le quart, les cours commencent à 8 heures ! J’étais affolée. Je me suis habillée en trombe et j’ai pris une pomme comme petit dej'. Le bus est arrivé avec 5 minutes de retard. Sachant que j’ai 15 minutes de trajet en bus, j’ai dû aller prendre un billet de retard chez la CPE (qui était aussi au courant). J’étais essoufflée. Arrivée devant la classe de physique, j’ai tenté de reprendre mon souffle, je n’avais pas couru et pourtant j’étais essoufflée comme un poisson or de l’eau. Une fois ma respiration retrouvée, j’ai toqué à la porte, il était 8h10. ‘’Entrez’’, j’ai ouvert la porte.
-Euh... Bonjour, excusez-moi pour mon retard. Mon réveil n’a pas sonné. Je luis donnais mon carnet avec mon billet de retard. M.Dumas enleva le coupon de mon carnet et me le rendit. Je me dirigeais vers ma place lorsqu’il me demanda de rester à la récré de 10 heures.
Je hochais la tête. L’heure passa vite. Quand j’ai entendu la cloche sonner, tous les élèves se sont levés, ont rangés leurs affaires et sont partis. Tous, sauf moi. Une fois tous les élèves sortis, le prof ferma la porte.
- C’est la récré de 10 heures on va pouvoir discuter tranquillement. Commença-t-il. Ça va?
-Oui monsieur, je vais bien. Lui répondis-je.
-Evelyne je m’inquiète pour toi. Ça doit être difficile. Il parlait lentement.
-Pourquoi vous inquiétez pour moi si je vous dis que tout va bien ?!
-... M. Dumas sembla réfléchir à ce qu’il dirait puis commença. Je m’inquiète pour toi parce que tu n’es plus une élève comme les autres... parce que je sais que ce que tu traverses doit être épuisant. De toutes ces années d’enseignement, c’est la première fois que j’ai un cas comme le tien. C’est un peu déboussolant. Vu que ça fait deux ans que je suis ton professeur principal et que je n’ai rien vu, je me remets en question.
-Désolé. Bégayais-je. Je… je ne voulais pas...Enfin... Vous etes un très bon professeur, je vous assure.
-Bref, tu en es a combien de mois ? Me demanda-t-il.
-Presque six mois. Je répondais calmement.
-Et tu vas porter des sweets jusqu’à la fin ? Tu vas rester au lycée jusqu’au terme de ta grossesse ?
-Oui.
-Rappelle-toi : Si tu as besoin, je suis là. Sur ce, il ouvrit la porte et je partis en cours.
Note d'auteur:
Alors voilà c'est la rentrée! Bien sur du coup je ne posterais plus de chapitres le matin. Je les publierais plutot entre 18h et 19h du soir, le week end. et le mercredi (j'éssayerais).
Sur ce, bonne lecture;)
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