XII

4 minutes de lecture

Avec Hugo on s’est organisés pour se voir sur skype le week-end et quelques fois le soir. On est donc vendredi soir, j’allume mon ordinateur, installe la caméra et attend Hugo. 2 minutes passent, puis 5, puis 10. Il est 21h et je décide de me déconnecter, un peu fâchée pour le coup. Ça fait deux fois qu’il ne répond pas à mes appels. Je commence un peu à m’inquiéter. Je lui envoi donc un sms. ‘’Coucou, tu n’es pas sur skype du coup me voilà ! Ça se passe bien ici. L’échographie est le mois prochain je t’enverrais les photos. Bizous.’’. Sans réponse.

J’ai décidé de faire la chambre du bébé le matin suivant. Je me résignais à la faire seule, sans Hugo. Elle sera dans le coin de ma chambre, en face à gauche de mon lit. J’ai acheté un portail en bambou trop mignon ! D’abord j’ai décalé mon placard pour avoir une sorte de rectangle dédié à la chambre. Je l’ai peint en bleu nuit et j’ai peint avec du jaune fluorescent des étoiles. J’ai copié Le Petit Prince. Histoire qu j'adore d'ailleurs! J’ai mis les portails courbés pour faire office de murs. Ça commence à ressembler à quelque chose. J’ai installé son berceau assortit à la chambre dans le coin à gauche. Petit plus : il est sur roulette. Dans le lit il y a un doudou renard tiré du dessin-animé et la gigoteuse en forme d’ours. Il y a accroché sur le lit un mobilier musical avec des nuages et des étoiles. Après avoir fini le lit, je me suis assise sur la grande chaise en osier. Je pensais à tout ça. Ce bébé je le veux tellement ? Est-ce que c’est le destin ? Que fait Hugo ? Je vais accoucher toute seule ?! Et si le tout le lycée était au courant ? J’étais entrain de me perdre dans mes pensées quand j’ai sentis le bébé bouger. C’est la sensation la plus extraordinaire que j’ai eu de toute ma vie. Sentir ce petit quelque chose bouger en soi c’est formidable ! Je posais ma main sur mon ventre: ‘’T’as raison, la chambre ne va pas se faire toute seule ! J’y retourne.’’ M’exclamais-je. J’ai mis la table à langer dans le coin à droite de la chambre. Juste à côté j’y ai déposé la corbeille. Et à droite de la table j’ai enfin mis la longue chaise où j’ai soigneusement déposé un biberon. J’ai rangé ses petites affaires dans les tiroirs de la table à langer et le tour était joué. J’ai pris une photo. ‘’Alors, elle te plaît ta chambre ? J’espère que tu y seras bien !’’. Je m’installais à mon bureau. J’ouvris mon ordinateur, imprima la photo que je venais deprendre et la colla dans le petit album photo dédié au bébé. Je feuilletais ensuite les pages une à une. Il était écrit sur la première page : À toi, même si tu es arrivé très, très tôt tu es là donc voilà ton album photo. Il y avait ensuite une photo du test accompagné de texte, les écographies, une photo d’Hugo et moi. Des selfis de mon ventre mois par mois. Ma mère, mon père et Camille. Je collais ainsi la photo de sa chambre en écrivant en dessous : ‘’Pour que tu fasses de beau rêves remplis d’étoiles !’’. Enfin je la supprimais de mon téléphone pour ne laisser aucune trace. J’étais contente de cette journée. Mes parents sont venus voir la chambre et m’ont félicités. Dimanche j’ai travaillé comme une dingue. Maths, français, histoire, toute la journée j’ai fait des tas fiches. Ça m’aidera pour mes révisions de bac. Je compte bien l’avoir du premier coup ! Maman a fait des lasagnes. Avec ça j’ai du prendre 3 kilos. Pour moi c’est énorme ! On a mangés ensemble. On dirait que rien à changer. Ça fait du bien.

Demain, je vois Quentin. On n’a pas souvent l’occasion de souvent se voir à cause de son pensionnat militaire. Il sait pour moi, Hugo lui a dit. On va se faire une partie de babyfoot comme au bon vieux temps, je ferais attention évidemment. Le rendez-vous est à 14h devant Notre-Dame. Elle est toujours dans un sale état. J’aperçois Quentin sur la place, on se reconnait grâce à nos bracelets. Un bracelet de couleurs rouge, vert, blancet noir est attaché à notre poignet. On se les a mis quand on s’est rencontré, ils symbolisent le pays où l'on s'est rencontrés. C’est bon on s’est localisés !

-Coucou Ev’ ça va ? Me dit-il un sourire jusqu’au joue.

-Salut, moi ça va mais toi raconte ton pensionnat !

-Je te raconte ça avec un verre. On se dirige alors vers le bar le plus proche. Bien sûr pas d’alcool je prends un diabolo grenadine et lui un Monaco sans alcool. On papote un peu. Ce qui est bien avec lui c’est qu’on se comprend. Je n’ai pas envie de parler de ma grossesse alors il n’engage pas la conversation. Il me parle de son pensionnat et on finit par une partie de babyfoot. Trop cool !

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Anony24 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0