XXIII

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 La cloche a sonné quinze minutes plus tard. On avait continué à proposer des prénoms. C’était drôle mais les cours devaient reprendre. On s’est séparés mais on s’était prévu une ballade au parc des Carrières après les cours. On devait se retrouver devant le lycée à la fin des cours. Bizarrement, le temps est passé plus long. Le temps est une chose bizarre. Quand on est entrainé dans quelque chose, il s’amuse à passer vite mais à l’inverse quand s’est ennuyant, il prend un malin plaisir à passer lentement. A seize heures, on nous a enfin libérés ! Pour une fois c’était moi en retard. Je suis donc sorti et me suis dirigée vers l’homme qui m’attendait, une rose à la main. Il est tellement romantique !

-Le prof m’a lâché un peu plus tôt du coup je suis allé chez le fleuriste à côté. Tiens. Pour la femme de ma vie ! On s’est embrassé longuement. Devant tout le monde, comme ça. Et puis on est partis. On est allés au parc en marchant. Quinze bonnes minutes de marche, ca épuise ! On s’est enfin assis sur le banc qui surplombe Paris. Non loin de l’endroit où j’avais annoncé ma grossesse aux filles. Il n’avait personne aux alentours alors j’ai déboutonné mon manteau pour respirer un peu. Assise comme ça, on pouvait un peu le distinguer. Tant pis, de toute façon, il n’y a jamais grand monde ici. On était libre ! Hugo me prit dans ses bras, posa sa main sur mon ventre et m’embrassa encore. On aurait dit un couple normale attendant un heureux évènement. Rien de plus. On est resté comme ça jusqu’ a que mon téléphone sonne : Maman. Je l’ignorais, je n’avais pas envie de lui parler. Je suis sûr que c’était juste pour savoir où j’étais. Je lui envoyai juste un sms : tkt, je suis au parc avec Hugo. Simple et efficace. Elle ne rappela plus.

Je suis rentrée tard dans la soirée. Ma mère m’attendait dans ma chambre, assise sur mon lit. Je refermais la porte derrière moi, posa mon sac et resta debout devant elle.

-Tu aurais pu répondre à ta mère non ? Commença-t-elle.

- Maman, ce n’était pas le moment du tout ! J’étais occupée.

-A oui ? Trainée dans les rues à pas d’heure c’est une occupation pour toi ?! Je te rappelle que tu es enceinte Evelyne, il aurait pu t’arriver n’importe quoi ! Tu m’as fait peur.

-Pardon maman. Répondis-je un peu las.

-Je préfère. Ta journée s’est bien passée ?

-Ba oui maman, comme d’habitude. Pourquoi tu me demande ça ?

-Tout simplement parce que j’ai vu ta note en philo. Ce n’est vraiment pas bon Evelyne ! Le devoir de philo j’avais complètement oublié ! C’est le devoir de deux heures d’il y a deux semaines, celui où j’ai eu 3/20.

-Mais maman, c’est dur la philo. Je comprends que dalle ! C’est ultra difficile. On voit bien que tu ne connais pas le prof ! J’essayais clairement de sauver ma peau même si je sais qu’elle ne m’aurait pas grondé au vu de mon entêtement à rester au lycée.

-Si tu veux je peux t’aider moi. Bon je ne suis pas une flèche bien entendu, mais je peux toujours essayer. C’était quoi ta dernière leçon ?

Pour la première fois depuis longtemps, ma mère m’aida à faire mes devoirs. J’avais compris ma leçon et j’étais heureuse d’avoir passé du temps entre fille avec ma mère… même si c’était pour réviser de la philosophie. Un autre contrôle arriva et c’était sur cette leçon. J’ai eu 12/20. Ma mère était fière de moi-même si c’était grâce à elle que j’ai eu cette note. Le plus important pour moi, c’est qu’on a passé du temps ensemble. Ca faisait longtemps ! Depuis elle m’aide à chaque fois que j’ai philo. Elle m’aidé à réviser. Je l’aime ma mère !

Les jours passent... et les vacances arrivent. Enfin! On va enfin pouvoir rentrer dans notre maison de campagne! J'ai demandé à mes parents si Hugo pouvait venir cette fois là, juste une fois. A ma grande surprise, ils ont accepté. On a convenu que j'héberge quelques jours chez Hugo pour pouvoir y aller en train. C'est mieu que d'être sérrés à cinq dans une voiture. Rien n'a changé chez lui. Ca chambre est resté intacte, une vrai chmabre d'ado. Ses parents sont toujours aussi absent. Ils lui donnent tous sauf l'amour dont il a tant besoin aors je le comble. On s'installe sur le canapé, il fait du pop corn caramel et on se regarde un film, puis deux, puis trois. Et puis on est allés se coucher. C'est cool chez lui, il a un lit double et en plus un petit coin secret en hauteur. J'aime beaucoup sa chambre. J'ai donc dormis chez lui et je me suis réveillée très tard le lendemain. Il devait être 14 heures un truc dans le genre. J'étais fatigué et heureusement que je me suis réveillée pas plus tard parce que je n'aurai pas eu le temps de faire ma valise sinon. Mon téléphone vibra: Maman. ''Coucou chéri, je te rappelles que vous prenez le train à 17h30, ne le ratez pas. D'ailleurs Marcel m'a demandé quand t'arrivais alors en traines pas! Bisous. Maman.'' Disais son message. Marcel, ça faisait un bout de temps qu'on en s'est pas parlés... du moins phisyqument parlant. On s'est échangé nos snap du coup on se parlait de temps en temps, quand il avait besoin d'un conseil, ou que moi j'avais besoin de lui. S'est vrai qu'on n'a jamais été séparés aussi longtemps depuis que je suis revenus en France. D'un coup j'était toute contente de le retrouver! J'ai fais ma valise en moins de deux, contrairement aux autres filles, ma valise est toute petite! Le stricte minimum quoi! A 16h45, on a pris nos affaires et on est allés à Mont-Parnasse. Ca nous a bien pris trente minutes de trajet mais avec les transports, ca va tout de suite plus vite! Quand on est arrivés devant la gare j'ai eu droit à une surprise: Théa! Quand je vous dit que cette fille est un trésor!

-Ma poule! Tu va me manquer. Elle me pris dans ses bras. Je fis de même.

-T'inquiètes je reviens vite promis. Bisous Théa, je t'aime.

-Moi aussi. On s'est fait un gros calin de'' l'aurevoir-à tout de suite'' et je suis entré dans la gare. L'aurevoir-à tout de suite c'est une formule qu'on a inventé entre nous. En gros quand l'une part quelque part, loin, l'autre l'accompagne à la gare/aéroport et lui dit aurevoir. Dans les minutes qui viennent, on s'envois toujours un petit message. C'est ce que j'ai fait en répondant à Théa.

- T'étais au courant? Demandaiss-je à Hugo, curieuse.

-Euhhh, il se pourrait ptêt bien ouais! Me répondit-il;

-Hugo tu sais quoi?

-Mmh?

-Je t'aime.

-Tu sais quoi? Moi aussi! Et on est entré dans le wagon, direction Le Mans. 1H30 de trajet environ. Ca va vite, on vous le paysage défilé, c'est beau la France, en vrai.

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