XXXI

4 minutes de lecture

 Le soir en rentrant chez moi, j'ai enlevé mon bandage et j'ai inspecté ma plaie. A mes yeux, ca n'était rien du tout ! Je remis un bandage propre suivant les conseils de l'infirmier. Ma famille me manquait ! Je faisais comme à mon habitude mes devoirs, assise sur ma table. J'aurais du avoir babyfoot ce soir. J'y pensais beaucoup trop mais je n'avais pas le droit. L'envi devenait de plus en plus forte. C'est ma passion, je ne peux lutter. Je ne jouerais pas certes, mais juste l'idée de voir un match me rendait heureuse. Mes devoirs étaient faient, je n'avais plus rien à faire et personne ne pouvait me retenir puisque j'étais seule chez moi. Je pris mon sac, ferma la porte et partit toute contente. J'avais pris bien soin de prendre le plus ample de mes sweets bien sur. Je ne jouerais pas de toute façon. Je longeais l’extérieure de la salle pour pouvoir accéder la porte quand je ressentis une forte contraction. C'était pas le moment du tout ! Je m'appuya sur le mur en tentant de calmer la douleur, le dos collé et les jambes écartées. J'avais mal mais peu à peu je réussi à prendre le dessus. Ca passait lorsque j'ai entendu mon prénom. Malheur !

-Evelyne, ça va ? Me demanda George, un des joueurs. Il était là, planté devant moi, sa cigarette à peine allumée. Il avait du prendre une pause clope dehors après une dure partie. J'étais prise de court.

-Euhh.Oui, oui...t'inquiètes pas. Une vilaine crampe, j'ai fait du sport hier, ça tire les ados ! L'excuse bidon.

-Aie, oui je connais. Ca va aller ? Me dit-il.

-Oui pas de souci, j'arrive ! J’essayais de faire le sourire le plus rassurant possible. Ma capacité à cacher mes émotions était très utile. Entre temps ça s'était calmé. Je pouvais enfin marcher normalement. J'ouvris la porte de la salle et entra.

-Tiens Evelyne, ça fait un bail qu'on ne t'as pas vu ! Ca va ? Me demanda Ly, le principal organisateur du club.

-Oui, c'est vrai que ça fait un bail, je passais par là et je me suis dit que j'allais jeter un petit coup d’œil ! Répondis-je. On devait être une dizaine tout au plus dans la salle.

-Et bien tu a bien fait ! Aller viens ! Et je me rapprochais du babyfoot. Je me répétais dans ma tête qu'il ne fallait pas jouer. Je tenais bon et les minutes passèrent. C'était un match en duo et en plus de ça, les joueurs étaient très, très forts ! 7/6, balle de match pour Ly et son coéquipier Armant. Il tira, la balle rentra, ils avaient gagnés ! Tous rigolaient et se félicitaient, c'était une très belle ambiance. Mario entra, il fut surpris de me voir.

-A tiens, une revenante ! Dit-il sur un ton enthousiaste. Je vais pouvoir retrouver notre grandeur en t'écrasant! Dit-il ironiquement, il a ensuite vu mon bandage et m'a demandé ce que je m'étais fait. Mario est mon coéquipier avec qui je jous le plus souvent. Il doit avoir la quarantaine et il m'a appris beaucoup de choses. C'est un peu comme mon maître de babyfoot.

-A ca, c'est rien, je me suis coupée à la cantine mais t'inquiètes pas, tu feras moins le malin quand je t'aurais explosé ! Dis-je. Je m'étais défendu de jouer mais je venais à l'instant de me trahir. Je venais de lui lancer un défi et le connaissant, il l'accepterais. J'étais donc obligée de jouer. Je croisais les doigts pour qu'il ne m'arrivent rien. J'hésitais à prendre les manettes à disposition mais l'envie de jouer s'empara de mes mains. Je les pris, les vissaient et donner la balle à Mario. On avait l'habitude de jouer en adversaire pour s'entraîner l'un l'autre et mieux connaître la gestuelle de l'autre. Il pris la balle et on tira au sort. Il gagna et la mit au milieu. La partie pouvait commencer.

-Prête ? Me demanda-t-il.

-Archi prête ! J'étais consciente du risque que je prenais mais la partie m'emporta. Diabolos, Snake shot… C'était enivrant. Je contre-attaquais, tirais et gagna. J'ai gagné trois contre deux. Fière de moi, je dévissais les manettes et les rangea à leurs place habituelle. J'étais toute contente, il n'y a pas eu un seul problème !

-Bravo, tu n'as pas perdue la main à ce que je vois ! Tu reviens quand ? Me demanda-t-il. Je lui répondis que je ne savais pas. Comme quoi j'étais punie et que je ne reviendrais pas avant quelques semaines. Toute contente mais quand même un peu triste de les quitter, j'ouvris la porte et partit. La nuit était tombée depuis longtemps ,il était 8heures et demi et je rentrais chez moi. Je sonnais, Camille ouvrit et j'entrais

-Coucou, tu as mangé ?

-Non pas encore, je t'attendais ! Me dit-il.

-Excuse allez je commande des pizzas pour me faire pardonner ?

-Ouaiiiii. Je pris donc mon téléphone et appela la pizzeria d'à côté. Le repas fut livrer une dizaine de minutes plus tard. Un pur délice ! Camille est parti se coucher, j'ai fais la vaisselle et je suis aussi allée me coucher. Mes parents m'avaient prévenue qu'ils ne seraient pas là. Ils étaient au théâtre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Anony24 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0