la ronce aux épines : cigarette 2ème partie

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Une blouse de scène rouge muni de deux poches profondes à hauteur de sa poitrine lui donnait libre accès à son vice après le spectacle tonitruant qu’il avait offert par diligence. L’amour perpétuel, tourment insurmontable de l'esprit de Max et de ses acolytes, les a confinés à une dépendance suffocante : sans prévenir, elle infiltrait insidieusement les substances toxiques dans le corps de Max. Il avait des Amours et l’une d’entre elles se nommait « relation nuisible et toxique » pour la santé physique du pauvre Max qui n’avait jamais eu l’audace de se libérer de la cigarette ou d’élaborer un plan d'attaque contre cette addiction.

Il se démenait pour animer le petit groupe hors scène et sortait trois cigarettes qu’il donnait pour chacun des participants. C’était son rituel après son show dans laquelle il était de bien bonne pensée de songer qu’il ne pouvait pas s'en défaire. Sa psyché s'était façonnée autour de cette habitude et en consommait davantage au fur et à mesure qu’il enchaînait les moments de solitudes et de stress très courant chez les artistes qui sont pleinement incompris de leur esprit.

À chaque fois qu'il manquait de cigarettes, son esprit lui criait de s'en procurer de nouvelles. Il n'aurait jamais imaginé en arriver là. Le temps passait, comment pourrait-il réduire sa consommation d'un paquet par jour, lui qui en avait tellement besoin et tellement consommé !

C'était bien plus qu'une simple routine. Elle dictait ses pensées et le rendait esclave : esclave de ses désirs inassouvis, esclave de la nécessité constante de rassurer son esprit par la cigarette.

Bien sûr, il essayait de réduire sa consommation. Parfois, il y parvenait, parfois non. Mais il n'avait jamais vraiment affronté le problème de front et laissait simplement ses pulsions l'emporter, comme tout artiste qui se respecte.

Il y avait ces démangeaisons, ce sevrage tabagique intermittent. Chaque matin, au réveil, il se sentait patraque, les pensées floues et le moral au plus bas. Puis il allumait une cigarette qui le transformait. Ses pensées devenaient plus claires et il remerciait la cigarette pour ce qu'elle lui apportait : une liaison plus directe entre ses pensées et ses actions, moins de temps morts, une énergie accrue, une source de réconfort et une confiance renforcée en ses convictions tel une maîtresse qui rend sa relation difficilement avouable.

Il y avait tellement de raisons pour lesquelles son esprit résistait à arrêter. Mais plus que les raisons, il y avait sa santé physique qui l'inquiétait. Il savait que la volonté seule ne suffisait pas. Son esprit était capturé dans un état hypnotique, piégé par les conditions de son addiction. Il saluait ceux qui n'avaient jamais fumé et espérait un jour pouvoir arrêter lui aussi. Mais il savait qu'il devait trouver un substitut naturel à sa dépendance.

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