l'identité complexe de Max : policier et violoniste
Max incarnait l'essence de l'autorité avec une sophistication inégalée. Son charisme et son professionnalisme lui conféraient le pouvoir de diriger une équipe de cinq policiers, tous dévoués à ses directives. En tant qu'inspecteur en chef, son approche méticuleuse lui permettait de traquer les moindres infractions dans sa vaste zone de responsabilité et assurait ainsi la sécurité et la propreté de la ville.
Dans l'intimité de son foyer, situé à quelques pas de son territoire, il trouvait refuge et, parfois, le luxe d'une cigarette bien méritée. Son apparence imposante, sa tête rasée et son regard perçant évoquaient la force tranquille d'un guerrier. Mais derrière cette façade se cachait un artiste, un virtuose du violon, capable de charmer son public avec une maîtrise sans égale. Ses mains agiles révélaient une autre facette de sa personnalité et exprimait à travers la musique toute la gamme de ses émotions, de la violence à la tendresse.
Max n'était pas seulement un homme de devoir, mais aussi un être complexe, capable de passer de la fermeté à la douceur en un instant. Sur scène, son charisme captivait les spectateurs. Les cris de la foule en effervescence réclamaient toujours plus de ses performances. Vêtu de son manteau noir aux multiples poches et de sa blouse de scène rouge, il évoquait la silhouette majestueuse d'un corbeau en plein vol et attirait irrésistiblement les regards.
Il recevait les compliments avec indifférence, et regagnait toujours sa loge sans un regard. Là, il allumait une cigarette avec la flamme ardente d’un dragon en compagnie des Pineaux
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Les Pineaux ? Comment s’étaient-ils rencontrés ? Il y a dix ans, Max, alors dans la quarantaine, partait en voiture avec sa petite famille, composée de leurs deux jeunes enfants âgés de 3 et 9 ans, pour se rendre à 150 km de leur domicile, au chalet "Le Casinier". Situé sur le flanc de la montagne Mont Gris, le chalet était enveloppé de son manteau hivernal, prêt à accueillir la famille pour leurs vacances dédiées aux randonnées à ski.
Alors que ce beau monde se promenait au pied du mont Chenvloux, une mélodie enchanteresse parvenait aux oreilles de Max et éveillait ses sens de joie et d'émerveillement. Intrigué par cette musique et chassé de ces tracas quotidiens, ce bon père de famille décidait de chercher ses auteurs, et, tombait nez à nez face à deux jeunes gens dont les vêtements usés et recyclés évoquaient une vie marquée par la marginalisation.
"Bonjour, est-ce vous qui jouez avec tant de talent ?" demandait-il à deux hommes.
Les deux sifflotaient et semblaient être les auteurs de cette douce mélodie.
Oui, c'est bien nous. Pourquoi ? Auriez-vous une cigarette ?" répondaient les deux hommes.
Ainsi initiait la conversation entre Max, Thomas et Georges Pineaux, autour d’un vin chaud au café. Leur conversation tournait rapidement autour de leur capacité à produire des sons romantiques et de leur dépendance partagée à la cigarette.
« Voix tu Max, mon seul bonheur ici, c’est cela » Thomas exprimait son plaisir de se retrouver avec Max. Ce dernier lui avait offert une cigarette qu’il montrait du doigt et soulignait ainsi le lien naissant malgré leurs différences.
Max répliquait d’un ton perplexe : « Je sais, je sais. Combien de fois j’ai voulu arrêter mais mon velouté de tabac me manquait tellement. »
Georges ajoutait d’un ton réprobateur : « Nous devrions faire attention tout de même car ce produit est hautement toxique surtout pour les poumons et le cœur »
« Ne sois pas rabat-joie et profite de la convivialité de cet homme, impétueux et sensible aux douces sonorités de nos instruments » Thomas, de plus en plus enivré, insistait pour que tous profitent de l'instant présent, au détriment des préoccupations de Georges.
Malgré cette rencontre rythmée d’alcools, de musiques et de tabacs, une complicité indéniable naissait entre eux.
Max, séduit par la personnalité des frères, leur demandait s'ils rencontraient des difficultés à jouer avec d’autres instruments, notamment de la basse. Cette rencontre inopinée marquait le début d’une aventure passionnante, autour de leur amour pour la musique et leur lutte contre la dépendance au tabac. Ensemble, ces trois chiffonniers allaient créer leur propre environnement artistique et musical, où Max se distinguait rapidement comme le leader du groupe. Mais, poussés par ces deux complices, un groupe musical était né le Diner Floyd.
Leurs spectacles fleurissaient au son de leurs instruments, et ces trois hommes persuadaient même la femme de Max de devenir leur agent. Cependant, malgré le succès apparent, une part sombre de Max commençait à s'agiter, et une nervosité grandissante envahissait son esprit déjà tourmenté : l’appel de la cigarette.
Dix ans plus tard, Max se remémorait avec émotion les moments forts qu'ils avaient partagés pour faire prospérer leur groupe. Aujourd'hui, il se retrouvait à la tête d'une entreprise florissante, et l'idée d'une succession, avec Euriphate en tête, semblait toute tracée.
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