Le rôle d'inspecteur en chef et l'hypnotiseur

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Dans la teinte azurée d'une tunique légère, il adressait ses salutations avec une promptitude gracieuse, avant de se revêtir de sa tenue de travail, parée de nuances célestes et accommodante au vu de sa stature large et grande. Équipé de son fidèle gilet pare-balles et vêtu d'une blouse sombre assortie à un pantalon noir, ceinturé d'un pistolet et autres accessoires tels que menottes et spray, Max mettait un point d'honneur à veiller avec détermination à la sécurité publique.

Alors que ce dernier se contemplait dans le miroir, cet artiste s'amusait à simuler une situation de braquage et son regard séduisant et son sourire en coin trahissait sa détermination. Ses collègues, témoins de ces jeux, pouvaient parfois s'interroger sur la sagesse de ce père de famille. Pour les rassurer, ce tireur d’élite lançait avec désinvolture : "Je suis prêt ! Ne vous en faites pas ! Apportez moi un cécémel."

L'arrivée d'Arthur, un jeune homme athlétique, d'1m80, apportait la boisson matinale et donnait lieu à une brève conversation.

"Dis donc ! Arthur ! Depuis combien de temps es-tu là ?" interrogeait Max.

"Je suis là depuis six mois. Je vous remercie de me faire confiance. Avec vous, je me sens en parfaite sécurité. Je sais que vous veillez sur la totale soumission aux ordres, que ceux-ci soient civils, criminels ou sociétaux, pour un meilleur fonctionnement au niveau judiciaire", répondait Arthur d'une voix rauque, et manifestait sa reconnaissance envers Max.

"Viens, allons faire quelques pas", dit Max d’un ton sérieux.

Tous deux se rendaient d’un pas précipité et un esprit libre vers l’arrière-cour du commissariat de police. Max tendait une cigarette à Arthur, et savait que ce junior n’hésiterait pas à la prendre. Bien qu'extérieurement propre, le trentenaire acceptait la proposition et allumait la cigarette sans penser à Gérusa, sa tendre compagne, dont les mots « arrêter la cigarette » lui avaient été adressés.

Après avoir inhalé quelques bouffées de fumée, Max ajoutait d’un ton détendu : "Tu vois, je pense pouvoir arrêter de fumer et tu vas m’aider."

Arthur répondait d’une voix surprise : "Moi ? Mais comment pourrais-je vous aider alors que nous sommes tous les deux en train de satisfaire notre besoin en nicotine ?"

Max reprenait sans une pointe de sarcasme : "Tu vas me dénicher un hypnotiseur, le meilleur. L’envie de fumer est psychologique et je suis sûr que le simple fait de se sentir apaisé permettra à l’esprit de se sentir en confiance. Que la tentation de cigarette vienne de notre subconscient ! Fais ce que je te dis ! Trouve-moi un hypnotiseur. Il permettra de faire remonter les émotions enfouies à la surface."

Dans l'urgence, mais toujours maître de lui-même, ce fumeur en quête de rédemption allumait une nouvelle cigarette et savourait chaque bouffée comme une libération bien méritée. Après ce court interlude d'une quinzaine de minutes, les deux pauseurs regagnaient leur poste, et Max reprenait les dossiers en cours avec la détermination de les clore rapidement.

« Arthur, tu m'accompagneras chez ces deux personnes. Ces citoyens âgés ont besoin d'être rassurés. Leur humeur morose découle des perturbations sonores causées par leurs voisins à des heures indues. Nous allons leur rendre visite, et ensuite, je te donnerai ta demi-journée de repos, pour t’occuper de ton fils. »

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