Max : nouveau horizon et recommandations envers son second
Dans une position d'incroyable félicité, Max avait du mal à déguster entièrement son bonheur et se dirigeait vers son travail submergé d’émotions. Ce fumeur en sevrage tabagique devenait victorieux, les bras levés, des incessantes appels mentaux de la cigarette. Sa projection vers l’avenir, d’une nature d’anxiété aigûe, faisait de l’ombre à sa excellente santé mentale. Il se disait que sa traversée, dans les jours plus sombres, vers la guérison était peut-être dispersée d'embûches, mais, pour le moment, il se complaisait à profiter de ce moment de sérénité intérieure retrouvée et de contentement.
En ce matin lumineux, le policier en chef, Max, se rendait à son bureau avec une inébranlable fierté de réaliser un excellent travail. Son transport, une auto super rapide, immaculée de blanc et surnommée "l'Athlète de Runs", fendait l'air avec grâce et puissance. Dans son confort intérieur, jonché d’émotions palpables d’excitation et de réalisations à venir, s’entremêlaient la concentration et le respect pour autrui pour faire face, unis, à ces challenges du moment.
Le parcours jusqu'au bureau était bref, mais la vitesse de son auto lui permettait de mettre à profit chaque seconde. Sa maîtrise de son engin était implacable et le goût pour ramener sa vie, saine et sauve, l’était davantage.
À son arrivée, Max était prêt à s’immerger tête baissée dans le labeur quotidien de ses responsabilités.
De suite et épris d’un désir de se donner bonne conscience, il prenait le procès-verbal du cambriolage et méditait sans réponse manifeste.
Alors, dans ces situations, il comprenait que, pour la protection des victimes, mais aussi pour l'intégrité de son équipe et sa propre estime en tant que policier en chef, un énième essai de reconstitution du vol devait se passer sur place.
Avec anticipation, prévoyance et respect des victimes, il se mettait en position d’architecte et ébauchait les scènes à revisiter. Il était prêt à faire tout ce qui était nécessaire pour rendre aux habitants, dérobés et blessés, leurs possessions manquantes. Il lui convenait, conscient de sa propre influence dans la sphère civile, de réhabiliter la maxime : « Le vol ne paie pas » dans l’ordre des priorités établis.
Ainsi, il passait en revue les détails de l'affaire en cours, visualisait les indices potentiels et les suspects à interroger. Son esprit était un tourbillon d'activité, anticipait et concevait les séquences d’investigation pour éclaircir l’intrigue.
Il interpellait Arthur, son second pour mettre au jour un portrait type des suspects chez les personnes délestées : « Arthur, Arthur, Viens dans mon bureau. Je pense que je vais me rendre personnellement sur les lieux du vol. Entends-tu Arthur. »
Devant le siège vacant d'Arthur, Max réalisait qu'il avait sûrement pris la responsabilité d’interrompre son travail en prévision d’une cigarette matinale. Fort de son expérience d’ex-fumeur, le sourire en coin, Max marchait vers le préau extérieur. Sa démarche souple le guidait vers le lieu où son collègue trouvait la résilience, toujours plus acérée, de s’empoisonner avec la fumée toxique.
Et là, comme prévu, se dressait Arthur, sous une épaisse brume de fumée, une cigarette entre les doigts. Max le rejoignait prêt à lui susurrer quelques expressions de noms d’oiseau. Son visage mêlait une légère frustration sur le faifait qu’Arthur prioritisait toujours davantage la futilité de la cigarette mais également une pointe d'amusement pour son expérience revivifié de son passé de fumeur.
« Arthur », l'appelait-il, sa voix portait une nuance de reproche teintée d'affection. « Dénigre cette habitude si insuflée dans ta propre existence, parcours ta conscience si scélérate en ce moment !»
Max secouait légèrement la tête, un sourire amusé étirait ses lèvres. « Viens, nous avons du travail à faire. »
Max évoquait les circonstances de son arrivée et lui disait : « J’étais convaincu de te trouver à ton bureau mais je t’ai trouvé ici comme une heureuse coïncidence. Viens et finis en avec ce satané poison ! »
Arthur lui répondait d’un ton calme mais un peu agacé de sa promiscuité: « Le matin je parcoure mes responsabilités et, avant de me mettre en route, je fume ma cigarette. Et vous ? Vous ne fumez pas ? J’ai été surpris de ne pas vous voir ! D’habitude, vous êtes le premier ici-bas »
Max répondait d'un ton empreint de reconnaissance personnelle : « Non, en fait, la séance chez l'hypnotiseur puis ces accessoires à mes bras ne me font pas penser à la cigarette. Et ! Je t'avoue ! Vu mes antécédents, je suis particulièrement fier que l'envie a disparu pour la plupart du temps. En effet, je demeure toujours un peu fragile. Ah ! Oui, au fait, remue-toi, nous avons une mission à explorer avant de poser nos conclusions : revisiter la maison cambriolée. Nous nous mettrons à scruter les moindres détails pour consolider nos hypothèses et récolter des indices croustillants pour l’intrigue à savoir la serrure forcée »
Son regard brillait d'une lumière nouvelle, mettait dans son vécu désagréable son ancienne dépendance et consentait de faire de cette nouvelle perspective le panorama idéal d’un regain de confiance en lui.
Arthur lui répondait d’un ton sublimé de son statut de second : « Bien Monsieur, Allons y. J’ai terminé. Je vous suis »
Annotations
Versions