le cambriolage, Max et son ami, au bord d'une grande découverte
Tous deux, à bord de leur véhicule de patrouille, parcouraient les 8 kilomètres, jusqu'à la résidence cambriolée, à allure modérée, et suivait les rues animées de la cité selon un système géographique bien rodé.
Leurs gyrophares scintillaient pour signifier leur arrivée, et leurs sirènes hurlantes annonçaient une tension palpable dans la zone. Alors qu'ils se rapprochaient de la zone de protection policière, confirmée par la présence ou non de bandits en circulation, leurs esprits s’attelaient, de manière réflèchie, sur les plans échangés précédemment.
Une fois sur les lieux, Max et son ami prenaient congé de leur véhicule, le front plissé, et, dont les manières, voix rauque, main ferme, épaule droite, un vouvoiement constant particulier à la scène, paraissaient brutalement disjointe de l’accoutumé et leurs regards scrutaient attentivement les environs à la recherche de repères connus.
La maison, dépecée de ses liquidités, se dressait devant eux, tacite et imposante, ses fenêtres éclairées par la lueur des gyrophares et la lumière du jour. Une fois de plus, ils allaient explorer chaque zone camouflée de cette demeure à la recherche du moindre indice, Ils avaient comme mission de fouiller, peu importe, le désordre amassé mais Max savait que le nœud crucial de l’intrigue se trouvait au niveau d’incision de la serrure.
Guidé de son expérience et facilité par son intuition à défaire les fausses pistes, Max savait que la clé de voute de l'enquête se promenait cachée dans les détails apparemment négligeables de la scène du vol. Armé de son courage et si peu courtois envers les habitants, il se lançait dans sa mission avec une conscience professionnelle affutée, prêt à découvrir la vérité derrière ce mystérieux cambriolage.
La maison paraissait dénouée d’intérêt depuis l'extérieur, avec ses grandes fenêtres et ses portes sculptées de bois de chêne. Max se faisait la réflexion que, même si la maison ne donnait pas l’allure d’un cercle d’intérêt, force était de constater qu’il était très difficile d’y entrer avec ses portes et ses fenêtres double vitrage.
La demeure avait l'aspect d'une buanderie gigantesque, les vitres jouxtait chaque coin de porte et reflétait la lumière du jour. La cour, où le cambriolage avait eu lieu, donnait sur la porte arrière de la maison. Une imposante porte massive, impénétrable jusqu’à ce vol, trônait devant eux, désormais fracturée et plus tard elle sera rafistolée d’une porte massive à serrures multiples.
Max, alors qu’il observait les dégâts sur la porte, se tournait vers Arthur avec un mélange de compréhension diffuse et une logique encore à ses balbutiements. « Bien dis donc, en voilà une porte robuste et pourtant elle fut ouverte. Mais comment ? »
Sa voix était teintée de curiosité et son esprit simulait différents scénarios envisageables, alors qu'il tentait de percer le mystère d’une porte en apparence si solide forcée sans laisser de traces manifestes. Les deux hommes échangeaient un regard interrogateur, déterminés à consolider leur appeal de policiers efficaces et de faire de cette intrusion apparemment impossible une intrigue banale.
Alors que Max se posait humblement en détective style Sherlock Holmes, Arthur interrogeait son chef : « Analysons les rayures sur la porte et nous trouverons surement un indice »
Max passait sa main sur la serrure endommagée, il pouvait sentir distinctement une écorchure dans le bois, comme une cicatrice laissée par une force extérieure.
Il observait minutieusement la texture du bois brisé, et cherchait des solutions, imaginatives ou pas, du mystère de la porte fracturée, elle, si redoutable à pénétrer pour les voleurs.
« À cet endroit-là, ils ont pu la forcer », murmurait-il à voix basse, tandis que son esprit passait en revue les possibilités d’une logique derrière. Il supposait : « Il fallait un matériel très solide, comme un burin ou peut-être quelque chose de plus gros. »
Pourtant, quelque chose ne coïncidait pas avec les faits en présence. En effet, les marques sur la porte semblaient plus fines que ce à quoi il s’imaginait d’une scissure d'un outil de menuiserie ou de maçonnerie.
Max fronçait les sourcils, d’une mine sérieuse, sa sagacité mise dans une impasse. Mais il ne se décourageait pas pour autant, il observait de plus près la cisaille du bois arraché et examinait minutieusement chaque rainure et chaque éclat de bois.
« Ce qui me semble étrange », poursuivait-il : « c'est que les coups portés semblent plus fins qu'un quelconque engin de menuisier ou de maçon. Voyons voir en détail. » Avec une loupe, il désarticulait chaque détail et espérait trouver un élément d’une situation encore noircie par l’incertitude environnant.
Arthur se joignait à lui, son regard direct et attentif suivait les gestes de Max. Ensemble, ils examinaient de nouveau la serrure endommagée. Était-il capable de déchiffrer la nature cachée des mystères derrière cette porte fracturée ?
Alors que le regard de Max et Arthur fixait de près la serrure fracturée, une idée, du style « j’avais la solution », commençait à germer dans l'esprit de Max. Il se tournait vers Arthur avec un éclair de compréhension dans les yeux.
« Arthur, pense à quelque chose. Ces marques sur la serrure, elles sont fines, presque précises, n'est-ce pas ? » disait Max d'une voix empreinte de suggestions.
Arthur acquiesçait et comprenait l’aspect raffiné mis en place que Max avait tôt fait de découvrir. « Oui, en effet. Cela ne ressemble pas à une force brute. Ça pourrait presque ressembler à... »
Max élevait sa tête, visait de son doigt le ciel et achevait sa pensée. « À un crochet de serrurier », terminait-il. « Quelqu'un avec les compétences nécessaires pour crocheter une serrure pourrait avoir utilisé cet outil pour pénétrer dans la maison. »
Arthur prenait un moment pour digérer cette idée. « Mais qui aurait pu être convenablement habile pour faire ça ? » demandait-il et son regard, plein d’interrogation, scrutait la pièce à la recherche de réponses efficientes.
Max réfléchissait un moment : « Peut-être quelqu'un du quartier connaissait bien les lieux et avait une certaine expérience en serrurerie. Cela pourrait être notre point d’expertise pour l'enquête. »
Les deux hommes échangeaient un regard complice, il allait dans la même direction et était conscients que cette découverte pouvait les rapprocher de la résolution du mystère du cambriolage.
Avec cette nouvelle piste en tête, ils se préparaient à poursuivre leurs recherches, prêts à explorer toutes les possibilités pour trouver la vérité.
Max passait encore minutieusement sa main sur la serrure endommagée et pointait de son doigt chaque écorchure et chaque encoche avec attention de la serrure
« Je pense qu'ils ont utilisé une lame de canif, mais bien aiguisée vu les fentes profondes sur la serrure », commençait-il, son esprit analytique en marche. « Mais pas n'importe quel canif. La lame devait être robuste, assez forte pour faire des trous assez profonds pour déraciner la serrure. »
Il pointait du doigt une marque particulière. « Et regarde ici », disait-il à Arthur et désignait un petit tas de sciure près de la serrure. « C'est là que la lame de quelque chose s'est brisée. Ils ont dû utiliser plusieurs outils, peut-être dès, à ce moment là, quand la porte allait céder, un crochet de serrurier fut plus efficace. »
Arthur observait la sciure avec un regard attentif des évènements à venir. « Cela pourrait signifier qu'ils ont été interrompus dans leur première tentative de cambriolage », suggérait-il.
Max acquiesçait. « C'est une possibilité. Mais il est plus probable qu'ils aient simplement abandonné le couteau cassé sur les lieux. Les voleurs ne pensent généralement pas à nettoyer leurs méfaits de toutes traces. »
Ils échangeaient des regards d’avancées significatives, conscients qu'ils tenaient là un indice crucial pour l'enquête. Avec la force du désespoir, ils se préparaient à explorer les environs, convaincus qu'ils trouveraient bientôt l'outil utilisé par les cambrioleurs.
Arthur cherchait et cherchait. Puis un moment, il décidait de chercher dans les poubelles. Et là, il voyait un couteau semblable à celui utilisé, il lui paraissait bien aiguisé et d’un aspect neuf, brisé au coin supérieur de la lame et ne pouvait plus être efficace pour forer des sciures pénétrantes du bois de la porte.
Max voyait le couteau. Il l’identifiait rapidement comme étant un couteau de la marque Arbeusé : ergonomique, antidérapant sur les manches, robuste et dentelé.
« Il n’y a qu’un seul magasin à la mise en circulation de telles lames et une telle marque. L’affaire est en bonne voie. Nous allons nous y rendre dans les prochains jours mais aussi avoir avec nous le profil et les caractéristiques de l’homme ou la femme derrière ce larcin. »
D’une grande satisfaction, Max se sentait manquer d’air comme si la pression débordait de ces soupapes mentales. Dans ces cas, il voulait prendre une cigarette mais d’une part, il en avait plus, d’autre part, il possédait une arme contre cette tendance de nocivité première.
Alors qu’Arthur, lui, était parti pour en fumer une, Max pouvait le rejoindre, mais, au contraire, il rassemblait son énergie, fixait de nouveau les bracelets et invoquait les émotions suivantes pour ne pas fumer
: « Ma félicité doit m’éviter une rechute. »
« Ma volonté doit prendre le dessus sur le désir »
« La situation comme celle-ci doit être monnaie courante sans cigarette »
« Le refus de suivre mon collègue ne doit pas m’inciter à en fumer une »
« je dis à mon esprit d’être respectueux envers moi-même et moins sujet à un rapide abandon, des bras baissés »
Max retrouvait la raison d’être et sentait la réponse positive de son esprit à son corps. Et, grâce à sa capacité de dire non et la vision d’un futur confortable sans cigarette, il faisait fi de rien et laissait Arthur s’empoisonner tout seul, son aide ne lui servait à rien pour le moment.
Après ce bref repos et remis de leurs émotions, ils repartaient avec l’objet en proie à des analyses plus poussées via une banque de données de la police fédérale.
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