Les renseignements pour compromettre le plan des voleurs mis en place
Le lundi à l’aube, alors que Max était de plus en plus émerveillé par ces mystérieux bracelets, il trouvait tout bonnement incroyable leur pouvoir. Il ressentait une nouvelle sécurité, plus spirituelle, et tous ses organes bénéficiaient grandement de l’impact de ces bracelets, ne ressentant pas la fatigue, la nervosité et bénéficiant de plaisantes nuits de sommeil. Ces bracelets lui permettaient, en outre, de se mettre en colère, de ressentir des moments de jubilations, d’abattements ou encore d’ennuis et pour finir, la cigarette n'était qu'un souvenir éloigné.
Bien sûr, Max avait aussi ses moments de faiblesse, comme tout le monde, mais il avait un soutien de taille assurant la stabilité de sa fermeté. De plus, sa participation à la séance d'hypnose lui avait redonné le goût d'activités qu'il avait délaissées depuis longtemps, comme le squash.
En cours de journée, Max, dont l’efficacité dans son travail était incontestable et sa dévotion indiscutable, convoquait à nouveau le couple pour les interroger sur le mobile des voleurs. Il allait leur transmettre le dernier bulletin récolté de l’investigation.
Une fois arrivés et franchis les barrières d’entrée du quartier général de la police, les victimes, dont les visages livides ressemblaient à un linge lavé, prenaient place rapidement dans le bureau de l’inspecteur en chef. Tandis que, par leurs gestes, elles exprimaient leurs préoccupations, Max entamait le mini-interrogatoire.
Il initiait par ceci : 'Le vol dont vous avez été victimes paraît avoir été commis par des professionnels. Je soupçonne qu'ils étaient bien informés et à la recherche d'une somme d'argent, car ils ont fouillé exclusivement les endroits où vous auriez pu conserver une somme considérable chez vous. Est-ce bien le cas ?'
Le mari répondait avec une légère inquiétude : "Je ne suis pas sûr de ce qu’ils cherchaient ou ce qu’ils espéraient découvrir. Mais je peux vous assurer que je n'ai pas constaté de vol d'argent dans ma demeure."
Max reprenait d'un ton ferme mais calme, désaccoutumé de la nicotine : "Nous avons découvert quelques billets dans la cour, sur le flanc droit de la poubelle, probablement emportés par le vent mais toujours dans la superficie de votre domicile Cela suggère que les voleurs ont réussi à trouver de l'argent, ce qui correspond à notre indice. Pourquoi ne pas dire la vérité ? De quoi êtes-vous effrayé ? Sans votre soutien, nous sommes sans vision sur leurs larcins. Je vous encourage à coopérer pleinement avec notre intrigue. Sinon, je serai en mesure de prendre des sanctions plus sévères pour obstruction à la justice."
La femme intervenait prétextant le conflit intérieur dont était vulnérable son mari : "Nous sommes désolés de vous mettre dans l'embarras, mais si nous parlons maintenant, ils pourraient s'en prendre à notre fille, Noéi la pépite flamboyante de la résidence."
Max, surpris et interrogatif, reprenait : "Quoi ? Votre fille a été kidnappée ? Pourquoi ne pas nous avoir informés de cela plus tôt ? Nous allons immédiatement faire intervenir la brigade anti-enlèvement. Que vous réclament-ils ? Expliquez-nous la situation réelle maintenant !"
Le mari, les larmes aux yeux, prêt à s'effondrer face au malheur de sa fille, reprenait : "Ils nous demandent une somme importante d'argent, peut-être même au-dessus de nos moyens, en plus de la somme déjà dérobée. Nous recherchons à rassembler cet incroyable butin pour nos kidnappeurs. Pour le moment, nous pensons qu’ils sont déterminés à aller droit au but. Si ma fille tombait en l’au-delà, je ne m’en remettrais pas"
Max, compatissant, intervenait à nouveau, reconsidérant la situation: "Le meilleur moyen est de la retrouver avant l'échange. Nous avons une piste majeure et espérons que nous pourrons les localiser correctement. Qu'ont-ils laissé pour que vous puissiez les contacter ?"
Le mari répondait d’un ton empreint d’optimisme après les paroles du policier : "Ils nous ont donné une adresse et un numéro de téléphone à contacter demain soir à 20 heures précises."
L'inspecteur en chef tentait de réunir toutes les forces en présence : "Montrez-moi cela. Je pense que ce numéro de téléphone fait référence à une centrale à l'étranger, ce qui rend impossible de les localiser ici. Cependant, je pense que nous pourrions tout de même retracer ce numéro via les satellites. Pour cela, j'ai besoin de contacter l'état-major pour obtenir la permission de retracer le destinataire."
Max interrompait l'interrogatoire aux vues des derniers rebondissements et demandait aux victimes de garder leurs distances avec la police. Lui et sa brigade s'occuperaient de retracer les faits et gestes des kidnappeurs. Il prenait note du numéro de téléphone et prenait rendez-vous pour demain à 20 heures, une subtile tenaille allait être mise en place.
En prenant congé de ces personnes, il concluait d’un ton empreint de fermeté : "Ne vous inquiétez pas, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles. Nous retrouverons rapidement votre fille. Soyez-en assurés. La police est à votre disposition pour tous renseignements fonctionnels ultérieurs"
Il prenait congé de Monsieur et Madame Rotevai et se dirigeait vers sa base de données pour examiner les profils des suspects du cambriolage. Il arrivait dans la salle du dernier étage en compagnie de son partenaire, Arthur.
Il disait à Arthur : "Retrace tous les profils intéressants par ordinateur et fais une copie de leur visage. Je pense qu'ils sont au nombre de trois, car ils doivent être organisés efficacement. Deux seraient trop peu, et quatre, un nombre trop important. Cherche des groupes de trois pour ce genre de braquage. Mets-y le maximum pour scruter les différents profils"
Arthur prenait les informations fournies par l'inspecteur en chef et commençait ses recherches dans une zone localisée dans le district policier et sur tout le territoire.
Après quinze minutes d'attente, Arthur annonçait
"Voilà, nous y sommes. Nous avons trois profils correspondant à notre recherche. Chacun est impliqué dans des cambriolages de haut vol : bijouterie, banque, entreprises d’assurances… J'en ai l'intime conviction, ce sont eux."
Max examinait les caractéristiques des trois profils :
"Voici notre homme et ses deux complices. Regarde bien ces profils-là. Multiples braquages, vol depuis l’âge de 12 ans, ils ont été condamnés à plusieurs reprises dont la dernière fois remonte à 6 mois. Il ne perd pas de temps ce Pax Landroyuch, redoutable adversaire. Et ses complices ne sont pas en reste, Albert Triulan et Azit Rékoban
Arthur marmonnait : « Voici une copie. »
« Nous allons nous rendre au magasin de vente d’armes blanches situé rue Résotière. Note le nom et le profil du vendeur. Il se nomme Atopeu et réside Aux Saints Diables et semble plutôt sympathique. Légalement, il a le droit de vendre des armes. De plus, je pense qu'il sera coopératif. Il est âgé, ancien membre des forces armées nationales, et a participé à de nombreuses simulations de guerre. Il a reçu la médaille d'honneur pour service rendu à la nation et a également été un ancien espion du gouvernement. Un beau palmarès. Il pourrait donc posséder des informations utiles. » déclarait Max impressionné
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