L'assaut, les bobos, le sauvetage !

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"Pax, nous sommes à ta fenêtre afin de récupérer la fillette. Prépare-toi, rends-toi, nous procéderons à ton arrestation sans bavures, et la fillette sera relâchée. Qu’en penses-tu ?"

Un mutisme et une atmosphère pesante enveloppait la résidence de Pax pendant un moment, puis un timbre de voix parcourait les minuscules notes musicales d’une symphonie agressive : "Tu veux que nous nous rendions ! plutôt crever ! J'ai un otage et des provisions pour subsister un certain temps. Trouve toi-même une solution, car si tu ne nous laisses pas nous échapper, je la démonte. Nous ne subirons pas de revers et nous sommes déterminés à dégager avec l'otage si nous nous ressentons de la sécurité."

La situation était crispée, chaque mot portait le poids de l'urgence et de la responsabilité. Les enjeux étaient limpides : la vie de la fillette était en jeu, et Max, le chef d'équipe, devait se préparer avec prudence pour assurer sa sécurité lorsqu’il mettrait fin à cette prise d'otage, entièrement dévolue à d’innommables gangsters, incarcérés six mois avant.

Max comprenait la gravité de la situation. En tant que père de famille, il ne pouvait pas mettre en péril la vie de la fillette. Il était prêt à négocier et faisait venir son négociateur de confiance, Eduouar Daroute, pour apaiser les tensions et trouver une issue pacifique à cette impasse.

"Attends, nous pouvons toujours entrevoir de l’espoir", déclarait Max d'une voix durcie par la situation, mais empreinte de toute son expérience d’un homme rusé.

Il invitait Eduouar à saisir le parlophone, dont la renommée de négociateur hors pair n'était plus à mettre en doute dans l’esprit de Max. Alors qu’il ne paraissait pas nerveux mais plutôt d’une contenance de tranquillité, Eduouar prenait la parole :

"Ecoute, Pax, expose tes conditions. Nous sommes prêts à t'écouter et à te trouver une porte d’évasion. Si tu es intéressé ? Mais tu dois faire preuve d’une résolution irréprochable. Entends-tu ? Afin de percevoir de ta part une forme de conciliation équitable. C'est à prendre ou à laisser. Qu'en penses-tu ?"

Après un bref face à face avec ses complices, Pax répliquait d'un ton insensible :

"Vous n'êtes pas en mesure de dicter nos intentions. Ecoutez la hurler ! Vous voyez ! Nous ne plaisantons pas ! Nous sommes armés, préparés et détenons la cerise sur le gâteau. Ne tentez rien d'innommable, vos hommes doivent s’en aller et nous laisser passer en toute tranquillité."

Malgré la fermeté de Pax, intransigeant et d’une nervosité lancinante, Max savait qu'il devait maintenir la conversation ouverte bien qu’il pouvait, songeait-il, mener les actions comme réglées. Mais la vie de la fillette était en jeu, et il était prêt à démontrer sa bonne conciliante, tout du moins en premier lieu.

Edouard initiait une discussion avec Max et, s’agitant dans des postures de désarroi, il exprimait ses préoccupations d'un ton très grave : "Nous ne devons pas dédaigner notre adversaire. C’est un dérangé, il serait opportun de concéder un chouia de leurs revendications et de les mettre au trou, une fois sécurisé le périmètre, lorsqu’ils essayeront de partir avec la fillette. Qu'en penses-tu ? Lorsque vous leur offrirez l'alternative de s’en aller vers leur voiture, ils seront sûrement déchaînés, et vous devrez garder votre sang-froid. Des tirs irréprochables une fois dégotés les failles dans leur fuite vous permettrons de les saisir ou les abattre. Personne ne veut en arriver jusque-là !"

Max, absorbé par la réflexion, répondait avec une certaine ordonnance dans sa voix : "Exactement, nous devons éviter une confrontation directe à moins d'y être contraints. La situation sera brulante ! Mais, si nous pouvons les scinder, nous pourrions être avantager. Mais comment envisagerais-tu de les neutraliser un par un ? Ils seront certainement prêts à réagir avec vélocité si leur vie est en danger. Moi, c’est ce que je ferais."

Edouard reprenait, interloqué par les avis divergents, explorait une alternative et reconnaissait qu’il devait statuer. Il disait : "Je suggère de positionner nos hommes de manière différente. On devrait les emmener vers cette échappatoire, ils mèneront irrévocablement l'otage en premier. Cela nous donnera une occasion de saisir cette opportunité pour les viser à cet endroit-là ! Compris ?"

Max pesait les options recroquevillées sur lui-même, évaluait rapidement les périls et les avantages. Après un moment de réflexion, il acquiesçait et donnait son feu vert : "C'est une stratégie intelligente. Nous pouvons positionner nos hommes pour une initiative véloce dès que l'opportunité se manifeste. Il faudra neutraliser les hommes à l'avant en premier pour contrarier toute tentative de fuite avec l'otage."

Ainsi, ce plan était élaboré, parfait en théorie et chaque membre de l'équipe connaissait son rôle dans l'opération pour sauver la fillette sans mettre inutilement sa vie dans un pétrin d’un revers d’assaut car les assaillants avaient une reconnaissance bien précise des lieux.

Max donnait rapidement ses instructions aux membres de son équipe et expliquait chaque détail du plan, élaboré selon les recommandations du négociateur. Chacun collègue comprenait son rôle et se mettait en position, prêt à agir dès que le signal serait donné par l’inspecteur en chef

Tous les forces de l’ordre attendaient avec impatience et une tension palpable flottait dans l'air, menaçant la tranquillité du quotidien. On jouait entre la vie et la mort ! Leur détermination était inébranlable, conscients de l'importance cruciale de cette opération ciblée à ne pas rater. Ils savaient qu'ils devaient réagir, dès que le signal serait donné avec précision et sang-froid, afin de sauver la fillette et mettre fin à cette prise d'otage sans effusion de sang inutile. Mais pouvait-on s’imaginer un plan sans accroche ?

Le plan était en place, chaque détail soigneusement élaboré pour maximiser les chances de succès. L'équipe retenait son souffle, court et intense. La nervosité était palpable alors que chaque instant semblait durer une éternité.

Enfin, la porte s'ouvrait brusquement, l'un des complices de Pax émergeait, il était en point de mire mais il tenait fermement la fillette. Les membres des forces spéciales étaient prêts et attendaient, cachés à la vue des ravisseurs, avec une concentration intense et peu de rire, le signal de Max pour initier l’opération.

Max observait attentivement la situation et évaluait rapidement les mouvements des complices. Il repérait le premier d'entre eux, marchant le long du garage avec l'otage, toujours en point de mire, et dès qu'il laissât filer quelques moments de latence et toujours à découvert, Max donnait le signal tant attendu.

L'équipe, y compris Max lui-même, se mettait en mouvement avec une synchronisation parfaite et agissait rapidement et efficacement. L’homme à l'avant était neutralisé en premier, par un tir. Les hommes d’interventions bloquaient toute possibilité de fuite. Pendant ce temps, les autres membres de l'équipe encerclaient Pax et son compère, vivace mais submergé avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir.

Dans la confusion, Pax parvenait à décocher son arme en direction de l'otage, mais Max, héroïquement, s'interposait de son corps et tenait fermement la fillette entre ses bras. Il prenait la balle au niveau de l'abdomen et ressentait une douleur lancinante alors que Pax était abattu sur le coup et ne nuirait plus à personne, cet homme de nature démoniaque.

Malgré la souffrance, Max tenait bon, sa priorité étant de montrer à la fillette sa faculté de résilience. Les secours arrivaient rapidement sur les lieux de l'incident, et Max était transporté d'urgence à l'hôpital de la cité. Avant de perdre connaissance, il murmurait ces mots à Arthur, son fidèle collègue : "Dis à ma femme et mes enfants que je pense à eux."

L'opération était un succès pour la vie de la jeune fille, grâce à la planification minutieuse et à l'exécution précise de l'équipe dirigée par Max et soutenue par les compétences de négociation d'Edouard.

La fillette était réunie avec sa famille Rotevai, et elle se hâtait de narrer à son père et à sa mère l'ensemble des événements, son humeur et les comportements brutaux de ces ravisseurs. Peu de détails étaient laissés de côté, chaque instant était gravé dans sa mémoire, maintenant inoubliable dont un spécialiste devrait rétablir son équilibre mental.

Les complices de Pax, tués dans l'assaut, étaient appréhendés et mettaient ainsi fin à leur dangereuse prise d'otage. Mais plus de peur que de mal ! Seul Max était dans une situation critique, ce vaillant policier dont la vie d’autrui est plus crucial que la sienne ! Encore un peu de patience pour connaître son destin de cet ex-fumeur et artiste accompli, maestro du violon !

La communauté respirait un soupir de soulagement, reconnaissante envers l'équipe d'intervention pour leur bravoure et leur détermination à protéger les innocents.

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