Je repris l’histoire, votre Destin désormais uni au mien, celui qui nous avait fait nous remarquer tous les cinq après notre passage dans la Vallée de Mines. Celui qui nous avait guidé droit vers un autre pays, Trihane dont les forces guerrières étaient exclusivement faites de mages, de sorciers usant et abusant de leur tour illusoire, de leur sort et de leur magie. Ainsi c’est au crépuscule que nous retrouvâmes le clan des Dilandos dont les arts magiques étaient aussi noirs que ceux des nécromants. À ce moment, j’ai réentendu le Don, me dire ceci :

Destinée, tu es, maintenant, devenue comme la Vie, mais aussi comme l’Amour, ne laisse pas l’obscurité noircir ton Cœur au risque d’être pire que la Mort.

Sur l’instant, je n’avais pas compris immédiatement la portée de ce message. Alors j’avais serré mes doigts sur ton cou comme si tu m’avais blessée, comme si tu m’avais troublée et j’ai aussitôt replongé mon regard dans le tien afin d’en lire l’histoire, peut-être y trouverai-je alors ce pourquoi le Don m’avait averti avec cette parole.