Psy : Vous pouvez commencer.

Moi : Docteur, je voulais vous remercier pour la dernière séance, vous n'avez pas dit "fin de séance" et je trouve que ça rendait la chute plus drôle.

Psy : Vous vous attendiez à quoi ?

Moi : Et bien comme vous êtes borné et que vous aimez les récurrences. Je me suis dis que vous auriez clos par "fin de séance", par habitude, et là vous me laissez m'exprimer. J'ai même eu le dernier mot.

Psy : Oui cela peut sembler bizarre, mais vous êtes là pour vous exprimez et laissez libre cours à votre envie d'échanger. Un bon docteur sait où commence et fini son travail.

Moi : Oui mais du coup j'ai cassé votre gimmick, c'est comme si la séance ne c'était pas arrêté.

Psy : Oui, c'est un blanc. Pour rompre avec votre humour. De plus, on n'est qu'à la troisième séance donc le gimmick n'est pas encore trop installé. 

Moi : Donc il n'y a pas de code, pas d'habitude et pas d'obligation.

Psy : Il y a juste des obligations qu'on veut bien se donner, comme dire "Psy" à chaque fois que je parle et "Moi" quand vous parlez.

Moi : Ouais mais c'est utile pour qu'on se comprenne.

Psy : Nous ne sommes que des voix dans une tête, alors s'il n'y avait pas ce code nous serions indistincts aux yeux du lecteur.

Moi : Quand vous dites "Nous ne sommes que des voix dans une tête", vous entendez que l'on existe dans une tête.

Psy : En effet, quand on lit, on se le dit dans sa tête. Donc à un moment nous sommes une voix dans la tête de celui qui lit.

Moi : Mais qui nous lit ?

Psy :  Vous êtes en manque de reconnaissance.

Moi : Non, je ne parlais pas de ça Docteur. Est ce le lecteur où celui qui écrit ces mots c'est à dire Moi ?

Psy : Et bien vous êtes en train de vous posez la question dans votre tête, puis vous l'écrivez, et vous lisez en écrivant. Donc la voix dans votre tête a précédé le lecteur, mais pour le lecteur c'est l'inverse.

Moi : Je me perds dans tout ça.

Psy : Cela n'est pas si dur. Prenez le temps de lire.

Moi : Vous dites ça à Moi ou au lecteur ?

Psy : A vous .

Moi : Je ne trouve pas ça très clair.

Psy : Alors augmentez le contraste de votre écran ou éclairez la pièce.

Moi : Je ne comprends plus rien, on est où, dans ma tête. Dans la tête d'un auteur, dans la tête d'un lecteur...

Psy : Je dis ça à vous. Après le message créera peut être un écho chez le lecteur.

Moi : "Ne restez pas trop près de l'écran ou éclairez la pièce" c'est aussi le message au début de Gintama.

Psy : C'est de la prévention public rien de plus. Pourquoi Gintama en particulier ?

Moi : Ah vous voulez qu'on parle de Moi ? De mes goûts ?

Psy : Non, je disais juste que le simple fait de l'évoquer c'est de la prévention public.

Moi : Evoquer Gintama c'est de la prévention public ?

Psy : Non, je disais juste que le simple fait d'évoquer un message de prévention public, c'est faire de la prévention public.

Moi : Ah donc on ne parle ni de mes goûts, ni de Gintama ?

Psy : Mais vous l'avez fait. Vous avez parlé de vos goûts et de Gintama.

Moi : Oui, mais je n'ai fait que les évoquer. On n'en a pas vraiment parler.

Psy : Dans le fond non, dans la forme si.

Moi : Oui mais si on reste que sur la forme... Parce que dans le fond c'était pas vraiment drôle.

Psy : C'est votre problème si ça n'est pas drôle.

Moi : Vous sous-entendez quoi que je ne suis pas drôle ou que je cherche à m'amuser en toute situation ? (un peu énervé)

Psy : Vous le prenez comme une attaque. Vous vous sentez souvent attaqué à chaque fois que vous ne comprenez pas le sens d'une question ?

Moi : C'est une attaque ?

Psy : Non. Mais j'ai ma réponse.

Moi : Docteur, arrêtez de me prendre pour un con.

Psy : D'accord alors on s'arrête là. 

Moi : Mais...

Psy : Fin de la séance.