La mort est une voleuse de vies
Pour rester dans la même veine que le texte précédent, je vais me pencher sur un phénomène qui nous touche tous.
Au cas où vous l'auriez oublié, je vous signale que personne n'y échappe. Sauf si vous êtes une divinité. Mais je pense que vous le sauriez....
La mort nous guette. Tapie dans la beauté de l'espoir... Du au revoir... J'ose espérer qu'il y a quelque chose après. Sinon quel gâchis de matière.
La mort nous espionne et nous rappelle que nous tomberons un jour dans son escarcelle. Que nous soyons mille que je sois seule. C'est un passage qui se fait en solitaire même si nous avons le réconfort de la famille. Que dire aux pauvres famille quand le malheureux est parti seul parce qu'il était interdit de les visiter ?
Nous avons tous le remord de n'avoir pas fait assez pour nos disparus. Pas assez pris des nouvelles du proche hospitalité. Avoir remis à plus tard l'appel du jour...Demain j'aurai le temps...
Mais la Faucheuse est passée entre temps, me laissant avec mon regret.... Eternel.
La mort de ma belle-mère me replonge dans le chagrin : je n'étais pas autorisée à aller la voir. Seulement le fils et deux fois par semaine et toujours sur rendez-vous...
Le chagrin est revenu et la mauvaise conscience.
Et la mort de nos proches est un coup de semonce pour qu personne n'oublie la phrase inquiétante :
A qui le tour ?
Il faut lauisser le hasard faire et choisir les victimes de la mort.
L'Abbé Pierre disait un truc du genre "Nous sommes les fleurs du jardin et Dieu les cueille pour sa maison." Une façon de voir la mort moins terrifiante ? Je ne sais pas. Mais son petit fascicule sur le deuil m'a permis de continuer ma vie que je croyais arrêtée voilà plus de vingt ans avec la mort de mon père. J'ai trouvé des motifs de continuer... Ma mère a continué. pourquoi pas moi ?
Ma belle-mère m'a donné son fils... Je lui suis redevable à jamais...
Repose en Paix, Mémé. Pour m'avoir donné l'amour de ma vie...
Paris, le 7 février 2021
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