Je confie mes pleurs à la nuit.

Le brouillard qui m'entoure,

Pèse sur mes épaules

Pour étouffer mes sanglots amers.

Le froid pénètre mes os,

Et camouffle mes hoquets.

Ma culpabilité noire enlace la pénombre

Pour me noyer de chagrin.

Le lendemain, le jour occulte mon âme.

Je parais professionnelle et forte.

Forte pour toi, pour te garder.

Forte pour que tout ne s'effondre pas

Dans un gouffre sans fond.

Ma maladresse m'a conduite

Au coeur d'un labyrinthe d'angoisse

Duquel je m'efforce de sortir

En t'offrant mon insupportable présence.

Ton regard me fuit me projetant

Dans l'ombre de ton mal-être.

J'ai peur que mon espoir s'effrite

Contre ta rancoeur affable,

Ne laissant que des miettes

De notre bonheur passé.