Correspondance 4
Mon cher P.,
Enfin de vos nouvelles ! je m’étais inquiétée et avais pensé à des tas choses plus effrayantes les unes que les autres : accident de calèche, mort par duel, expirant son dernier souffle sur un lit d’hôpital touché par la peste noire…
Mais me voilà à moitié rassurée de vous savoir en vie.
Je vois que vous excellez dans l’art de la poésie, vous me faites rougir… Vos mots sont si…
Si ma tante tombe sur vos missives, je suis sûre et certaine d’aller au couvent !
Je l’avais donc bien deviné, Mme P. existe bel et bien, j’en suis toute retournée, je sens mon cœur s’étouffer.
Je suis désolée, je vais terminer abruptement ce mot. Je dois digérer tout cela.
Votre Anneh qui ramasse son cœur émietté.
PS : si vous en voyez quelques bouts dans l’enveloppe, merci de les mettre de côté.
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