Chapitre 1

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Un soir orageux d’une pluie battante, un homme muni d’un bâton et d’un capuchon contre le gré du vent. Il était accompagné d’un vieillard se cramponnant à sa canne faite de bois, à cause de son capuchon, on ne voyait pas bien son visage. Le jeune homme franchissait où se trouvait autrefois les solides portes de l’abbaye. Ces bâtiments autrefois resplendissant n’était plus constitué de vitres cassés, le lierre se propageait ainsi que certaines toitures s’étaient écroulés.

- Que faisons-nous ici ? Myrddin ? fit le vieil homme en levant la tête.

- Arthur, tes troubles de mémoires sont de plus en plus fréquents ces temps-ci. Très bien ! Je vais te réexpliquer. Nous sommes en ce lieu pour la mémoire d’un vieil ami du nom de Peter fit-il d’un pas déterminé en direction du cimetière.

Celui-ci n’était pas grand, composé d’une dizaine de tombes, celle de Peter était la plus imposante, il était gravé : « Ici gît l’abbé Peter de Tad fils de David, aimé et respecté par ses confrères. »

Il s’agenouilla devant la tombe et resta silencieux durant de nombreuses minutes sous cette pluie mélancolique. Myrddin se releva et d’un air soucieux, il soupira pour dire : « Je n’étais pas venu à cet endroit depuis une éternité. Une force est à l’œuvre, en provenance de l’obscure. »

- En quoi cela change des autres lieux que nous avons visités auparavant ?

- C’est un lieu sacré. Du moins, c’était. Une abbaye est immunisée contre les démons. Je n’aime pas faire ça mais je suis obligé » dit-il tout en retirant la stèle et remonta le corps de son ami à la surface. Il mit sa main sur la tête de son ami et récita un sort d’une langue oubliée, puis le cadavre inerte, respira à nouveau.

- Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? Myrddin ? C’est vous ? J’étais dans un endroit sombre, si sombre, c’était un rêve ? Suis-je réellement mort ?

- Bonjour, mon vieil ami, longue histoire, j’ai peur que cela ne soit pas un rêve, je suis terriblement désolé, vous êtes bel et bien mort.

- Je vous parle en ce moment même, comment avez-vous fait ?

- Un sort, il a une durée limitée. Nous devons nous dépêcher. Que s’est-il passé avant votre mort ?

- S’il vous plait, Myrddin, Sauvez-moi !

- Je ne peux pas. Dites-moi ce qui s’est passé ce jour-là.

- J’étais en pleine préparation de la Saint-Jean. Un moine, John, a découvert une boule de poils noir. Ceux-ci l’ont rendu fou et il m’a tué.

- Je suis désolé, terriblement désolé, à quoi ressemblait cette boule de poils ?

- Quelle importance ? Je suis mort, je ne veux pas retourner là-bas ! S’il vous plait, Myrddin, sauvez-moi !

- Calmez-vous, mon vieil ami, je vous promets de retrouver ce John.

- Il m’a dit qu’il les avait trouvés sur un cadavre, ces poils n’avaient pas vieilli d’un jour. Je pense que ce sont ceux d’un démon car ils ont réagi à l’eau bénite.

- Un démon ? Il a dû murmurer dans les oreilles de votre ami, tel que le bruit du vent. Sachez, vieil ami, qu’il doit être puissant, très puissant, pour influencer grâce à un fragment de lui-même. Puis-je vous demander la possible destination qu’il a pu emprunter ?

- Je ne sais pas où le vent l’a guidé. Cependant, il y a une chose que je sais, John est surement caché dans un endroit peu visité. Là où vivent les traitres et les criminels, les forêts épaisses d’Ecosse.

- Le monde est petit, n’est-ce pas ? dit-il en jetant un regard en direction d’Arthur.

- Myrddin ! Je vous en conjure, une dernière fois, sauvez-moi ! Le jeune homme sans dire un mot lâcha sa main et le corps redevint un cadavre. Il le replaça dans sa tombe et repartit de ce monastère délabré.

Myrddin ajouta qu’ils devraient trouver une auberge à cause de l’orage. Il pointa du doigt une colline où se trouvait le village le plus proche. Ils avancèrent dans les chemins boueux, le vent soufflait si fort que les arbres se déracinaient. Des torrents de boue se déversaient dans les pentes. Ils eurent du mal à atteindre leur destination, Arthur peinait à suivre Myrddin. Celui-ci aida le vieillard lorsqu’il eut besoin de se relever ou d’avancer. Lorsqu’ils virent l’insigne, le soleil se levait, un rouge flamboyant éclairait la vallée ainsi que le renard représentant l’auberge.

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