Les affres du pouvoir

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Titus sait qu'il a mauvaise réputation. Il n'est pas bon d'étaler ses mœurs légères au grand jour. Il devrait montrer l'exemple, être un puissant exemplaire, d'une éducation parfaite et faire preuve de retenue en toutes choses.

L'attrait du sexe le tiraille, l'obsède. Il exerce sa fonction sans passion, faisant de son mieux pour cacher ses penchants, pour rester digne malgré les pensées lubriques qui l'assaillent.

Pourtant, il détient la confiance de son père et il en est fier.

Son père, Vespasien, a gagné une rude bataille contre les juifs, et le rôle de Titus a contribué à cette victoire.

Car il est âpre au combat, vigoureux et belliqueux. Ainsi le peuple a vu à ce moment-là le digne successeur de son père.

Bientôt, il lui succèdera. Seul, il entreprendra de grandes choses, car son ambition est immense.

Il a bien l'intention de faire venir auprès de lui Bérénice, son alliée, sa complice et s'emploiera à faire oublier qu'elle est juive, même si la tâche ne s'avérera pas aisée.

Pour l'instant, il bénéficie d'une certaine aura, peu de détracteurs nient ses qualités d'homme intègre.

Son seul défaut : aimer les femmes et les hommes, les désirer à ses pieds de jour comme de nuit.

Son vice : pouvoir disposer d'eux à sa guise et si possible se prélasser dans les thermes en compagnie de plusieurs jeunes femmes.

Titus ne se rend pas souvent à Pompéi, mais il apprécie cette ville. De nombreux conseillers travaillent là-bas pour lui, notamment son ami Pline l'ancien qui y écrit ses oeuvres, bien qu'il habite Misène. Il apprécie de quitter Rome, parfois, pour déambuler dans les rues de Pompéi et deviser de philosophie avec cet écrivain, le plus savant parmi ses connaissances.

Il lui raconte ainsi les rumeurs qui y circulent, les problèmes que les habitants rencontrent. Ils étudient ensemble les possibilités d'améliorer l'acheminement de l'eau par l'aqueduc de Serino. Pline l'ancien commande la flotte impériale, mais ses savoirs vont bien au-delà de ses compétences maritimes. C'est pourquoi il le consulte régulièrement. Il le conforte dans ses convictions. Il l'aide à prendre des décisions. Il a besoin de son soutien pour maintenir Pompéi dans la prospérité.

C'est ainsi qu'au détour d'une banale conversation, il apprend l'existence de Sapienta, cette apprentie guérisseuse très active dans la ville.

Jeune fille peu farouche, indomptable, au regard fier, aux cheveux roux descendant jusqu'aux reins, elle attire les regards.

Il écoute son ami, hoche la tête, se promet secrètement d'en savoir plus sur elle.

C'est le genre de femme qu'il aime mettre entre ses draps. Et il s'y emploiera, parole de vice-empereur.

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