La Fondation pour l'Héritage Roumain
La Fondation pour l’Héritage Roumain (que nous allons abréger en FHR) est officiellement une association de généalogistes internationale: Partout dans le monde, elle aide les personnes d’ascendance roumaine à compléter leur arbre généalogique.
A ceci près qu’elle couvre des arbres généalogiques venant “d’autours des Carpates”, dans des régions qui n’ont jamais été situées en Roumanie…
La FHR est une couverture pour retrouver les personnes avec une ascendance de Revenant ayant des caractères ou des habiletés suffisamment remarquables pour être réintégrés aux familles féales ou choisi comme candidat pour l’étreinte. Elle regroupe des archives sur les familles Bratovitch, Zantosa, Grimaldi, et Obertu, plus tout ce qu’elle peut trouver sur les familles éteintes. Tout ses employés sont des Revenants, et son financement provient également des familles.
Une agence de recrutement et une agence matrimoniale sous couverture
En théorie, les Revenants connaissent leur ascendance sur le bout des doigts. Les arbres généalogiques sont une fierté soigneusement conservée par chaque individu, y compris quand ceux-ci ont plus à voir avec une grille plutôt qu’un arbre. Les individus isolés qui fuient leur famille sans laisser de trace et dont les descendants se posent des questions sur leur ascendance des générations plus tard auraient dû être rare.
En pratique, les Revenants ont des relations sexuelles avec le commun des mortels et engendrent régulièrement des enfants ignorants de leurs origines.
Retrouver ce type d’individu plusieurs générations plus tard exige un travail long et minutieux, mais nécessaire: Certains individus au comportement le plus remarquables sont directement choisi pour l’étreinte. Mais surtout, les Revenants ayant tendance à cumuler des dérangements et à vivre en communautés fermées, réinjecter du sang presque neuf dans la famille permet de limiter un tout petit peu les effets dévastateurs de la consanguinité.
En effet, les Revenants se produisent la plupart du temps en vase clos. Les mariages entre cousins sont la norme et non l’exception, et la plupart ont bien moins que les quatre grand-parents et huit arrière-grands parents distincts de la plupart des gens. Même en écartant les individus les plus dégénérés, introduire de nouveaux individus dans la famille permet de redonner de l’élan à la lignée sur une ou deux générations.
Pour ces mêmes raisons, la FHR emploie des généticiens; Souvent des Obertus, mais aussi quelques Bratovitch qui ont poussé étonnamment loin leur savoir acquis à faire se reproduire des molosses. Les Revenants les plus intelligents et soucieux de l’avenir de leurs familles consultent la Fondation pour choisir un partenaire pour leurs enfants, raisonnablement éloigné sur leur arbre généalogique pour éviter l’étranglement génétique. Ceux qui y ont le moins recours sont les Zantosa. La famille est tellement détraquée que l’inceste dans toutes les configurations généalogiques possibles y est la norme et non l’exception. Les qualifier de plus dégénérée des familles féales est simplement un constat clinique.
Une officine au rôle politique
Le coup d’État du Parti communiste roumain soutenu par l’armée soviétique en 1947 a bouleversé le rôle et l’influence de la FHR. Du jour au lendemain, les Revenants ont été persécuté et expropriés de leurs biens dans leurs territoires traditionnels.
Passons sur le fait que leurs voisins normaux étaient soulagés de les voir disparaître. Les Revenants étrangers, passé une période de stupeur, se sont mis en branle pour soutenir les Revenants d’Europe de l’Est. Ce soutien pouvait prendre plusieurs formes (trafic de biens impossibles à trouver en Roumanie depuis l’extérieur…) mais la principale a été l’achat de visa.
En particulier, les citoyens roumains ne pouvaient plus entrer en contact avec des étrangers, encore plus s’ils étaient surveillé par la Securitate. Seul les très hauts fonctionnaires pouvaient quitter le pays. Il y eu toutefois une exception: dès 1955, la Securitate a mis en place un trafic de visa pour les Juifs ayant des parents riches à l’étranger. Une négociation via un intermédiaire permettait de faire payer une famille basée en Europe de l’Ouest pour faire sortir des cousins de Roumanie, contre un prix exorbitant. Pour être plus discret, ce trafic se faisaient souvent sous forme de dons d’animaux de ferme ou de matériel agricole plutôt que par transfert d’argent. La mesure fut étendue les années suivantes pour les autres minorités ethniques dont le régime voulait se débarrasser. La mesure n’était pas officielle (officiellement, l’état communiste ne fait pas de discrimination entre ses citoyens), et le prix était bien supérieur à ce que pouvait gagner le Roumain moyen. L’Occident ne l’a découvert que très tardivement et la plupart des Roumains n’étaient pas au courant de ce système.
La FHR a vite mis en place ses propres contacts avec la Securitate et négocié les prix pour faire sortir les Revenants de Roumanie. De nombreux Revenants pu émigrer aux Etats-Unis au prix d’âpres tractations et d’un visa hors de prix.
Il y eu deux conséquences: le pouvoir de la FHR et de son conseil d’administration a été considérablement renforcé sur les Revenants. Les nouveaux arrivés ont commencé leur vie sur le sol américain avec une dette énorme à rembourser à la FHR, qui a commencé à leur dicter leur conduite plutôt que de n’exister que pour enregistrer des arbres généalogiques.
La deuxième conséquence, c’est que la FHR, en voulant rapatrier le plus de Revenants possibles, a plusieurs fois frôlé le bris de Mascarade, et pas qu’un peu: les profils des immigrés n’ont pas éveillé la curiosité de la Securitate (d’anciens aristocrates qui fuient, elle s’y attendait), en revanche la FHR était prête à échanger avec la police secrète roumaine bien plus que de l’argent. Si la Securitate voulait des renseignements sur des migrants non-revenants, tel que des opposants au régime en fuite, la FHR n’avait aucun scrupule à offrir toutes les informations qu’elle pouvait trouver. Le trafic de visa a même dû être mis en pause de 1969 à 1973: une taupe au service de la CIA avait divulgué que la Securitate obtenait des informations par la FHR, et le MI6 avait mis sur écoute les bureaux londoniens de la fondation via les alliés américains. L’existence des Revenants et des Caïnites a failli être découverte par les services de renseignements occidentaux à ce moment-là. Cette affaire coûta la tête des dirigeants de la FHR de l’époque.
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