Poème d'un déconfiné libéré

2 minutes de lecture

(Publié le 23/05/2020 à la fin du confinement)

C’était le mois de mars, il faisait beau et on venait de se rencontrer
Mais le COVID est arrivé, on s’est retrouvés confinés, séparés
On avait juste eu le temps d’apprendre à se connaitre, à s’apprivoiser
On avait pris un verre, on s’était parlés, on avait bien rigolé

Le confinement nous a surpris et ne nous a pas permis d’aller plus loin
J’ai du me contenter de mes fantasmes et de nos échanges virtuels
Et tout naturellement, ces échanges se sont montrés de plus en plus sensuels
Mais ils ne remplaçaient pas toutes les caresses et la tendresse dont j’avais besoin

Pendant le confinement, Internet a été notre ami, notre seul moyen de créer du lien
Tu m’as fait découvrir peu à peu les courbes de ton corps, je les ai tout de suite adorées
Tu étais un peu gênée, tu ne te trouvais pas belle… Mais moi, j’étais conquis, avec toi, j’étais bien
Lorsque pour la première fois, ensemble nous avons joui, nous étions heureux… Mais tellement frustrés…

Jamais, pendant ces deux mois, je ne me suis lassé de te regarder, t’admirer
Nos échanges, nos discussions portaient sur tout et rien, sur notre avenir, sur nos projets
La connexion qui s’est créée entre nous s’est vite développée en une réelle complicité
Et un mot, un smiley de ta part suffisait à m’exciter et à me combler

Le 11 mai est arrivé et nous avons pu à nouveau nous rencontrer
Tu m’as invité à te retrouver chez toi. Qu’est ce que j’étais intimidé !
Mais toi, le plus naturellement du monde, tu m’as tendu les bras et tu m’as embrassé
Long et passionné, notre premier baiser, jamais je ne l’oublierai

Et là, nous avons laissé parler notre désir et notre envie de nous découvrir
J’ai posé mes mains sur le galbe de tes seins et je t’ai déshabillée
Lorsque mes mains sont entrées en contact avec ta peau, tu t’es mise à gémir
Je me suis mis nu devant toi et tu n’as rien dit, tu m’as juste observé

Puis, dans un murmure un peu rauque, je t’ai annoncé : « J’ai envie de toi »
Et là, on a oublié le confinement. Nos corps se sont unis
Notre passion s’est déchainée, tu as adoré me sentir en toi
C’était tellement intense, tellement mieux qu’en virtuel que nous avons rapidement joui

Et là, ce matin, au réveil, je te regarde, nue dans ton lit
Tu es belle, tu as l’air comblée, ravie
Je te couvre de baisers, de tendres caresses
Je n’ai qu’une seule envie, que jamais tu ne me laisses

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