Chapitre 11 : Continuer A Jouer…
Le soleil déclinait lentement derrière les collines, étirant les ombres comme des griffes sur le sol. Max marchait sans vraiment savoir pourquoi ses pas le menaient dans cette direction. Il ne l’avait pas choisi. Pourtant… il avançait. Quelque chose l’attirait, comme un fil invisible accroché à son esprit. Était-ce de la curiosité ? Ou simplement cette voix, douce et lancinante, qui résonnait dans sa tête.
"Tu veux continuer à jouer, Max ?"
Encore cette phrase. Encore cette voix. Elle n’était ni menaçante, ni bienveillante. Juste... là. Comme une brise froide qui glisse sur la nuque. Max s’arrêta au bord d’une crevasse. Une faille profonde fendue dans la terre. Sombre. Silencieuse. Un souffle d’air glacé s’en échappait.
Il fronça les sourcils.
« Je suis même pas censé être ici… »
Et pourtant, ses mains s’activèrent. Il posa une torche, construisit un escalier de fortune, et descendit dans l’ombre. Les parois étaient lisses, comme polies. Des symboles étranges, gravés dans la pierre, luisaient faiblement. Il ne les avait jamais vus. Même dans les mises à jour les plus étranges du jeu.
Au fond, un autel. Noir. Fait d’obsidienne et d’un bloc qu’il ne reconnaissait pas. Quelque chose palpitait au cœur de ce bloc, comme un œil fermé. Max s’en approcha, la main tendue, incertain.
Et la voix revint. Plus proche. Plus intime.
"Tu veux continuer à jouer, Max ? Tu sais que tu peux arrêter."
Il recula d’un pas, son souffle s'accéléra. Quelque chose l’observait, il le sentait dans chacun de ses frissons.
« C’est un jeu. Ce n’est qu’un jeu… »
Mais ce monde avait cessé d’en être un. Il n’était plus question de simples pixels. Pas quand les ténèbres avaient un nom. Pas quand cette entité connaissait le sien.,Un bruit, derrière lui.
Max se retourna d’un bond.Personne. Puis il baissa les yeux.
Une pancarte. Apparue sans qu’il ne la pose. “Tu continues à jouer" Ses doigts se crispèrent sur la poignée de son épée. Il n’avait plus peur. Pas vraiment. Il était prêt à comprendre. À affronter cette chose, ou du moins à survivre assez longtemps pour en apprendre plus.
Il répondit, à voix haute : « Oui. Je continue à jouer. »
Et dans le lointain, une silhouette apparut au sommet de la crevasse. Immobile. Elle le regardait.
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