Chapitre 13 : Nous Ne Sommes Jamais Seul
Max courait, suivant la lumière bleutée qui semblait flotter devant lui comme une luciole dans la nuit. À mesure qu’il avançait, l’obscurité autour de lui se faisait moins oppressante. Le sol devenait plus stable, les sons plus lointains. Petit à petit, le calme revenait.
Il arriva finalement dans une sorte de caverne naturelle, aux murs tapissés de lichen lumineux. Des stalactites pendaient au plafond comme des crocs de pierre, mais tout semblait... paisible. Pour la première fois depuis longtemps, Max pouvait respirer sans la peur au ventre.
Il s'assit sur un rocher plat, reprenant son souffle. Il sortit un morceau de pain de son inventaire, et, malgré l’ambiance étrange, il le mâcha lentement, appréciant le goût simple mais rassurant. Une source souterraine coulait quelque part, avec un doux ploc ploc régulier, presque apaisant.
Soudain, la lumière bleue s’approcha de lui. C’était... un esprit ? Non, pas tout à fait. Elle semblait presque vivante, comme une entité bienveillante. Elle tourna doucement autour de lui, puis se posa au sol. Là, un bloc étrange se matérialisa. Un pupitre, ancien, poussiéreux, mais parfaitement conservé. Et dessus… un livre.
Max hésita. Puis il tendit la main et ouvrit lentement le grimoire.
À l’intérieur, des lignes de texte apparaissaient petit à petit : "Tu n’es pas seul. Même dans les ténèbres les plus profondes, il y a des lumières oubliées, des souvenirs qui attendent d’être réveillés. Tu cherches un sens ? Alors commence par te souvenir de ce que tu veux protéger."
Max sentit une étrange chaleur dans sa poitrine. Quelque chose qu’il avait presque oublié : le village. Les rires de ses amis. Théo, sa maison près de la falaise. La lumière d’un feu de camp dans la nuit. Il ferma les yeux un instant.
Il ne se battait pas seulement pour survivre.
Il se battait pour revenir.
La voix revint, plus douce cette fois, presque un murmure : "Alors… tu veux toujours jouer ?" Max rouvrit les yeux. Il se leva lentement, referma le livre, et le glissa dans son sac.
« Oui… mais cette fois, c’est moi qui choisis les règles. » Et dans l’ombre, loin derrière lui… la silhouette l’observait toujours. Mais elle ne bougea pas.
Pas encore.
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