Chapitre 15 : Le Recommencement Monsonger

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Quand Max ouvrit les yeux, ce ne fut pas la pluie, ni la douleur, ni même les ténèbres qu’il retrouva.

C’était… un ciel bleu.

Un ciel pur, sans un nuage, sans un vent. Parfait. Trop parfait.

Il était allongé dans l’herbe. Une herbe verte éclatante, uniforme, sans la moindre irrégularité. À perte de vue s’étendaient de douces collines, des fleurs parfaitement espacées, des arbres au tronc lisse, aux feuilles symétriques… Aucune faille. Aucun bug. Aucun bruit.

Il se redressa lentement, une main sur sa tête encore lourde. Il se souvenait. Du froid. De son souffle qui faiblissait. Du vide. De cette voix qui lui demandait encore une fois… “Tu veux continuer à jouer ?”

Et maintenant, il était là. En vie. Entier. Mais où ?

Max se releva, hésitant. Aucun HUD, aucun inventaire visible. Ses poches étaient vides. Même sa barre de vie et de faim avaient disparu.

— …C’est une blague ? marmonna-t-il.

Le silence lui répondit. Mais pas un silence normal. Celui-là était étouffant. Oppressant. Comme si le monde entier retenait son souffle, attendant qu’il fasse un faux pas.

Il marcha un peu, espérant reconnaître un repère, une montagne, un biome familier… Rien. Le monde était lisse. Généré peut-être, mais avec un filtre étrange. Il y avait bien un soleil, haut dans le ciel, mais il ne bougeait pas. Pas d’ombre changeante. Pas de temps. Figé.

Et puis, il vit. Au loin. Une maison.

Petite. Carrée. En bois brut, toit en escalier. Une maison typique… mais parfaite. Tellement parfaite que ça en devenait perturbant. Pas un bloc de travers. Pas une fenêtre manquante. Une image de rêve dans un cauchemar camouflé.

Max hésita, mais s’approcha. Que pouvait-il faire d’autre ? L’herbe ne se cassait pas. Les arbres ne pouvaient pas être frappés. Il était prisonnier d’un monde… fermé.

La porte s’ouvrit toute seule à son approche. Pas un grincement. Pas un son. L’intérieur était vide. Juste une table. Une chaise. Et sur la table… un livre.

Max s’en approcha, méfiant. Il n’y avait pas de titre. Il ouvrit. Une seule page. Et dessus, inscrit avec une écriture parfaite : Tu es revenu. Tu as dit oui. Alors, on continue.
Il recula instinctivement, le cœur battant.

— Qui… Qui écrit ça ? La porte se referma lentement derrière lui. Et la pièce… changea.

Les murs devinrent sombres. Les fenêtres se voilèrent. Le plafond sembla monter, encore, encore, jusqu’à disparaître dans une obscurité sans fond.

Une voix, familière, chuchota autour de lui.

Tu veux toujours continuer à jouer, Max ? Il cria." STOP !! Arrête ! Qu’est-ce que tu veux ?!"

Silence. Puis, le sol se déroba. Il tomba. Encore. Et encore.

Un vortex de souvenirs, de visages, de combats, de peurs… et toujours cette voix, douce, moqueuse, inévitable.

Tu m’as dit oui… tu continues, alors je continue moi aussi… Tu ne peux pas t’enfuir, Max. Tu es dans MA partie…

Et soudain, il atterrit. Brutalement.

Mais cette fois… c’était différent encore. L’air était rouge. Le sol était noir, luisant, comme de la lave solidifiée. Une tour immense se dressait devant lui, faite de blocs inconnus. Au sommet, un œil rouge pulsait.

Et Max comprit. Ce n’était plus son monde. C’était le leur. Celui de l’entité. Et le jeu… venait juste de recommencer

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