INTERLUDE PASSÉ
Journal du docteur Stacy Keller
25 mai 2015
Plus d’un mois que j’ai été dépêchée ici en tant qu’expert botaniste, par le CDC d’Atlanta. Ce qui ne devait être qu’un contrôle de routine s’avère bien plus grave. Une épidémie mystérieuse a frappé les ouvriers en charge des travaux du nouveau complexe hôtelier près du parc national de Juan Castro Blanco situé à environ deux heures de routes de la capitale. Nous les avons placés dans des caissons de quarantaine dans lesquels nous pouvons leur prodiguer des soins. Je ne peux m’empêcher d’y voir des cercueils à la place…
La chaleur tropicale rend nos déplacements difficiles et la tempête ne se calme pas. Sans mon mari, Henry, le coordinateur de l’équipe, à mes côtés, le découragement aurait eu raison de moi. L’isolement auquel nous sommes confrontés est difficile à vivre. Dans ce laboratoire de fortune, confinés au secret, les distractions se révèlent rares. Henry tente d’alléger l’atmosphère avec des doses d’humour dont il a le secret, mais la mission qui repose sur nos épaules devient trop lourde à porter. Nous risquons tous nos postes dans cette histoire ; le CDC exige des résultats rapides.
Et nous ne parvenons toujours pas à comprendre la structure moléculaire de ces spores. Leur Adn ne correspond à rien de connu sur Terre. On peut donc supposer leur origine extraterrestre avec sérieux. Les manipuler demande d’extrêmes précautions et une combinaison en permanence. Henry est tout excité par cette découverte, on dirait un gosse. Mon dieu, les États-Unis me manquent…
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