Les chambres à coucher/1
Brigitte a proposé à Audrey, pendant le voyage, de dormir dans la même chambre car elle a peur de rester seule. Elle est rassurée à présent, d'apprendre que le manoir comptait six chambres à l'étage, donc chacune serait occupée par deux personnes. Tandis que Brigitte termine de se préparer dans la salle de bain, Audrey fixe avec insistance le contenu de sa valise qu'elle referme aussitôt après avoir entendu Brigitte sortir de la salle de bain.
— Wahou ! s'exclame Brigitte en voyant la tenue d'Audrey qui avait choisi une robe noire moulante, avec des collants et des talons aiguilles. Tu vas descendre comme ça pour le dîner ? Attention le comte va s'accrocher aux barreaux !
Audrey lui répond en souriant.
— Tu as entendu ce qu'a dit Gérard ? La chance ça se provoque, et moi je ne suis pas venue pour broder des nappes dans ce manoir !
Dans la chambre adjacente, se trouvent Faustine et Eric. Faustine est assise sur le lit et regarde les tableaux qui sont fixés au mur.
— Ce manoir me fout la trouille, dit-elle avec un frisson. J'ai hâte qu'on parte d'ici.
— Tu n'as aucune raison d'avoir peur, la rassure son mari en venant s'asseoir près d'elle, je suis là. On a cinq jours à tenir et après on sortira d'ici avec une belle petite somme d'argent. Aie confiance.
Gérard et François partagent la chambre à côté de celle de Faustine et Eric. Ni l'un, ni l'autre ne se sont changés pour le dîner. François a un doute et suggère à Gérard d'aller s'assurer que la barque est encore amarrée au même endroit, ce à quoi ce dernier rétorque que c'est impossible de mettre le nez dehors avec un temps pareil. En effet le tonnerre gronde et la pluie n'a pas l'air de cesser. Gérard se laisse finalement convaincre, ils sortent et s'aperçoivent que le petit bateau est toujours à sa place. Mais avec cette pluie battante, et trempés jusqu'aux os, ils sont obligés de rentrer à l'intérieur du manoir. Dès qu'ils passent la porte, une silhouette vêtue de noir vient s'allumer dans un éclair.
— Vous cherchez quelque chose Messieurs ? les questionne Edgar.
— Oui... euh non... balbutie François.
— C'est que... on n'a pas beaucoup de réseau à l'intérieur, répond Gérard avec la première idée qui lui passe par l'esprit. Alors on a voulu voir s'il y en avait à l'extérieur mais on s'est aperçu que c'était une très mauvaise idée.
— Je ne vous le fais pas dire, Messieurs.
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