Le manuscrit d'Audrey
François prend dans ses mains la feuille et lit le manuscrit à voix haute.
" Cette nuit-là, elle avait décidé de rejoindre le comte dans sa chambre qui se situait à l'étage du manoir. Elle entendait les battements de son cœur résonner contre ses tampes. Ils augmentaient au fur et à mesure qu'elle montait les escaliers et à l'idée de la nuit qu'elle passerait avec lui. Elle hésita pendant quelques secondes avant de toquer à la porte. Le comte était venu lui ouvrir. Il fut surpris quand il la vit.
— Vous êtes venue !
— Ne m'avez-vous pas invitée à vous rejoindre lorsque je le désirais ?
Il invita la jeune femme à entrer.
— Partirez-vous en courant comme vous l'avez fait hier soir ?
Elle défit lentement les boutons de son manteau, et le fit glisser à ses pieds. Elle n'était vêtue que d'une minuscule lingerie.
— Jamais je n'ai connu un tel désir.
Le comte se plaça derrière elle, il lui caressa lentement les bras. Elle sentit son souffle, ses lèvres se rapprochaient des siennes, ses mains parcouraient son corps, elle les sentaient maintenant sur ses cuisses. Elle posa les mains sur son pantalon.
— D’ici, je peux sentir votre... "
(Mes excuses pour les lecteurs, je ne peux aller plus loin car à ce moment-là Éloïse interrompt la lecture car elle juge le contenu trop sensible pour les oreilles de son fils)
— Eh bien, elle avait l'intention de présenter ce texte au comte demain devant nous tous ? s'indigne Eloïse.
— C'est le style d'écriture d'Audrey, elle est fidèle à elle-même. J'adore toutes ses histoires, lui répond avec enthousiasme Brigitte. Et son pseudo sur Scribay c'est « Alba », ça sonne bien je trouve.
Faustine, Lola et Roxane acquiescent d'un signe de tête, elles trouvent également les récits d'« Alba » palpitants.
— On dirait de l'italien, c'est possible d'avoir un pseudonyme en langue étrangère ? questionne Eloïse.
— Bien sûr maman, rétroque Matthias, tu peux choisir ce qui te correspond le mieux.
Gérard demande à François de lui montrer le manuscrit.
— Quelque chose m'échappe dans ce texte. Quelqu'un a un crayon par hasard ?
Tous examinent la pièce.
— Regardez sur le buffet, s'exclame Quentin, il y a un pot avec des crayons. Et un petit bloc de feuilles si tu as besoin.
— Que se passe-t-il ? s'enquiert Eric.
Gérard lui fait signe d'attendre et prend place sur une chaise et décortique le manuscrit, pendant que les autres sont affairés à traduire le pseudo d'Audrey.
— Je crois aussi que c'est de l'italien, mais je ne peux pas aller sur mon appli de traduction, il n'y a aucun réseau internet ici, constate Timothée désepéré, son téléphone dans les mains.
Gérard après avoir terminé se lève de sa chaise.
— Je ne crois pas que ce manuscrit soit d'Audrey, décrète-t-il. D'ailleurs Brigitte est-ce que tu as vue l'écrire depuis notre arrivée ? Brigitte ? Mais où est Brigitte ?
— Elle est montée dans sa chambre quand vous avez demandé si quelqu'un avait un crayon, lui répond Eloïse.
— Je ne crois pas que ce soit très prudent de s'aventurer seule dans le manoir. Allons la chercher, propose François.
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